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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

tonnes par hectare 496 , de créer un réseau d’irrigation à l’échelle du pays 497 , d’augmenter la<br />

production d’autres produits comme le caoutchouc 498 et le sel 499 , et d’effectuer des travaux<br />

d’infrastructure comme la construction d’aéroports ou de barrages 500 . Ces résultats devaient<br />

être atteints quelque soit l’impact que leur réalisation pouvait avoir sur la population ; dans<br />

certains cas, comme lorsque les terres qui n’étaient pas propres à produire trois tonnes de riz<br />

par hectare, la tâche relevait de l’impossibilité physique 501 . Cette politique consistait<br />

également à détecter l’ennemi, à se défendre contre lui, à le rééduquer et à l’ « écraser » 502 .<br />

Cela ressort par exemple, d’une radiodiffusion de février 1976 citant les fonctions militaires<br />

parmi les six missions des coopératives 503 . La Constitution du Kampuchéa démocratique de<br />

janvier 1976 imposait aux populations des coopératives l’obligation de défendre le pays 504 . De<br />

façon croissante à partir de 1978, les coopératives ont été chargées d’ « écraser » les ennemis<br />

qui, selon le PCK, se cachaient en leur sein 505 . Les coopératives et les camps de travail avaient<br />

également pour objectif d’éliminer la sphère privée 506 , détruisant ainsi la structure sociale<br />

existante pour lui substituer un régime collectiviste 507 dans lequel les intérêts individuels ou<br />

familiaux n’avaient pas leur place 508 . Les coopératives et les camps de travail occupaient donc<br />

une place importante dans « tous les efforts possibles » entrepris par le PCK pour que la<br />

situation fût « bénéfique à la production » 509 .<br />

Dates et participation<br />

170. Le PCK a commencé à collectiviser la production agricole vers 1970 et a accru cette pratique<br />

à mesure qu’il consolidait son contrôle sur le territoire national 510 . Des coopératives étaient en<br />

place dès 1973 511 . En mai 1975, à une conférence rassemblant des représentants du PCK<br />

venus de tout le pays, Pol Pot et d’autres hauts dirigeants ont décidé que la révolution<br />

socialiste cambodgienne devait mettre l’accent sur l’agriculture et l’industrie par la création<br />

continue de coopératives de même que par la construction de canaux et de barrages. Ce<br />

dernier projet sera mis en œuvre en 1976 512 .<br />

171. Cette politique, telle que la concevait le Comité permanent, ressort d’une série de réunions au<br />

cours desquelles celui-ci a donné des instructions sur des questions comme le rationnement du<br />

riz 513 , les objectifs à atteindre dans la production de riz et d’autres produits 514 , ou encore<br />

l’aménagement des eaux 515 . Le 26 août 1975, se référant à un déplacement qu’il avait fait<br />

dans la Zone Nord-Ouest et à l’occasion duquel il avait pu se rendre compte des mauvaises<br />

conditions de vie et de travail qui y régnaient, en raison notamment de la pénurie de vivres, de<br />

la famine 516 et du manque de médicaments 517 , le Comité permanent a conclu qu’il<br />

fallait « renforcer et agrandir encore les coopératives » 518 et que le Sud-Ouest avait « très<br />

peu d’espoir (peu de terrain, peu d’eau et le riz n’est pas bon) » 519 . Le 2 novembre 1975, le<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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