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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

1404. Des dizaines de milliers de personnes détenues dans les centres de sécurité ont été<br />

intentionnellement et arbitrairement emprisonnées sans fondement juridique. Comme il est<br />

décrit à la section relative à la « Caractérisation factuelle de l’Entreprise Criminelle<br />

Commune », le réseau des centres de sécurité avait remplacé le système judiciaire afin de<br />

faciliter des détentions fondées sur la dangerosité présumée des individus, telle qu’elle était<br />

perçue par des autorités du PCK. Ceci avait lieu en violation des droits fondamentaux à la<br />

liberté et à la sûreté admis en droit international. Par conséquent, les prisonniers ne<br />

disposaient d’aucune garantie procédurale entre le 17 avril 1975 et le 6 janvier 1979 leur<br />

permettant d’être informés des motifs de leur arrestation ou de contester leur détention ou leur<br />

peine.<br />

1405. S’agissant des coopératives et sites de travail, les atteintes à la liberté sont suffisamment<br />

graves pour relever d’actes d’emprisonnement. Au camp de travail forcé de Prey Sar, les<br />

détenus étaient privés de leur liberté et étroitement surveillés, tant au travail que pendant<br />

la nuit, notamment les « mauvais éléments », puisqu’ils étaient enchaînés la nuit. Dans les<br />

coopératives de Tram Kok, les miliciens de la commune arrêtaient, détenaient et<br />

interrogeaient les gens dans un centre de détention relevant de la milice de la commune.<br />

1406. S’agissant de l’élément moral, les auteurs ont agi avec l’intention de priver arbitrairement les<br />

prisonniers de leur liberté.<br />

1407. Ces cas d’emprisonnement, commis en grande partie par des cadres, membres du personnel<br />

des forces armées et de sécurité du PCK formaient objectivement partie des moyens utilisés<br />

pour atteindre l’objectif commun visant à l’élimination des « ennemis », des Vietnamiens et<br />

des Chams. Ils faisaient partie de l’attaque dirigée contre la population civile, ce dont les<br />

auteurs et les personnes mises en examen avaient connaissance. Leur commission partout<br />

dans le pays, comme le rapportent de nombreux témoins et parties civiles même en dehors des<br />

lieux visés par l’instruction, confirme le caractère généralisé de ces crimes et indique<br />

clairement qu’ils étaient décidés et coordonnés par les dirigeants du PCK dans le cadre du<br />

projet commun.<br />

Torture<br />

1408. Les éléments constitutifs de crimes contre l’humanité sous forme de torture sont réunis 5267 .<br />

Ces faits concernent les personnes torturées dans les centres de sécurité de Koh Kyang, Kok<br />

Kduoch, Kraing Ta Chan, celui la Zone Nord, Phnom Kraol, Prey Damrei Srot, S-21,<br />

Sang, et Wat Tlork. Les éléments constitutifs de tortures sont également réunis au camp de<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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