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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

moins persisté à les imposer. Au vu de l’ensemble de ces éléments, les co-juges d’instruction<br />

considèrent que la qualification d’extermination peut, à cet égard, être retenue.<br />

1390. Ces cas d’extermination, commis par des cadres, membres du personnel des forces armées et<br />

de sécurité du PCK, formaient objectivement partie des moyens utilisés pour atteindre<br />

l’objectif commun visant à l’élimination des « ennemis ». Ils faisaient partie de l’attaque<br />

dirigée contre la population civile, ce dont les auteurs et les personnes mises en examen<br />

avaient connaissance. Leur commission partout dans le pays, comme le rapportent de<br />

nombreux témoins et parties civiles même en dehors des lieux visés par l’instruction,<br />

confirme le caractère généralisé de ces crimes et indique clairement qu’ils étaient décidés et<br />

coordonnés par les dirigeants du PCK dans le cadre du projet commun.<br />

Réduction en esclavage<br />

1391. Les éléments constitutifs de crimes contre l’humanité sous forme de réduction en esclavage<br />

sont réunis 5264 . Ces faits concernent les coopératives de Tram Kok et les sites ou camps de<br />

travail forcé du Barrage du premier janvier, de l’Aéroport de Kampong Chhnang, de S-<br />

24, du Chantier public de Srae Ambel, et du Barrage de Trapeang Thma. Les éléments<br />

constitutifs de réduction en esclavage sont également réunis aux centres de sécurité de Koh<br />

Kyang, Kok Kduoch, Kraing Ta Chan, celui de la Zone Nord, Phnom Kraol, Au<br />

Kanseng, Prey Damrei Srot, S-21, Sang, Wat Kirirum et Wat Tlork.<br />

1392. S’agissant de l’élément matériel, le personnel de ces coopératives, sites de travail et centres de<br />

sécurité a délibérément exercé un contrôle et un pouvoir total relevant des attributs du droit de<br />

propriété sur les personnes s’y trouvant, sans que celles-ci se voient accorder l’opportunité<br />

d’y consentir.<br />

1393. En application du projet révolutionnaire du PCK d’édification du socialisme à travers<br />

l’établissement d’un réseau de coopératives, sites de travail forcé et centres de sécurité, dès<br />

avant 1975 dans les zones sous contrôle du PCK, et pendant toute la durée du régime du PCK,<br />

la quasi-totalité des décisions relatives à l’environnement physique des victimes étaient prises<br />

par les autorités locales du PCK dans le but de poursuivre la réalisation des objectifs du Parti.<br />

Cela a commencé par l’expropriation et l’imposition du lieu de résidence dans les<br />

coopératives, telles Tram Kok. Les familles étaient séparées en fonction de l’âge et de<br />

l’aptitude au travail et à la production. La pratique religieuse, les coutumes culturelles et<br />

l’exercice des libertés de parole et de pensée étaient interdites. Le choix des époux étaient<br />

imposé et l’éducation des enfants soustraite aux parents. Un contrôle total était exercé sur le<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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