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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

religieux bouddhistes et les anciens responsables (fonctionnaires, militaires et leurs familles)<br />

de la République khmère; la réglementation des mariages.<br />

1354. Les transferts forcés et répétés de la population civile à travers tout le pays, en particulier lors<br />

des trois grandes phases dont les co-juges d’instruction sont saisis, ont visé un très grand<br />

nombre de civils, qui se sont vu infliger de graves souffrances physiques, morales et des<br />

atteintes à la dignité humaine dans le cadre de ces transferts opérés sous la contrainte, la<br />

menace ou la violence physique.<br />

1355. L’imposition généralisée d’une vie collective, ainsi que les travaux forcés dans les<br />

coopératives, « brigades mobiles » et camps de travail, impliquaient ou ont eu pour résultat la<br />

violation systématique d’un grand nombre de droits fondamentaux des Cambodgiens:<br />

l’obligation de vivre au sein de coopératives entrainait l’expropriation de tous les biens; les<br />

travaux pénibles étaient imposés aux victimes dans des conditions sanitaires, alimentaires,<br />

médicales et d’hébergement dégradantes, sans qu’elles aient le droit de récolter les bénéfices<br />

de leur travail. Dans le cadre de cette tentative de transformation de la population, des<br />

mariages obligatoires étaient organisés, la vie et la morale étant devenues publiques et<br />

dirigées par des « méthodes d’organisation » impliquant la contrainte.<br />

1356. En parallèle, le PCK a tenté d’éradiquer toute source potentielle de contestation en éliminant<br />

toute personne soupçonnée d’être ou de pouvoir devenir hostile au Parti et à son projet<br />

commun. L’obligation de vivre en coopérative facilitait l’identification des suspects et un<br />

programme de surveillance (par Chhlops/miliciens) fut instauré à tous les niveaux du régime.<br />

Cette politique a conduit à des violences massives.<br />

1357. Si l’existence d’un projet idéologique ne saurait être considérée comme étant, en tant que<br />

telle, un élément constitutif du crime contre l’humanité, la mise en œuvre, par des moyens<br />

criminels, par les autorités du PCK du projet adopté en l’espèce démontre la nature<br />

généralisée et systématique de l’attaque. En particulier, le remplacement des structures<br />

économiques, administratives et politiques du Cambodge par le pouvoir révolutionnaire, tel<br />

que formalisé notamment dans la Constitution du Kampuchéa démocratique et les Statuts du<br />

PCK, a permis au Parti de mettre toutes les ressources de l’Etat en jeu pour imposer son projet<br />

à l’ensemble de la population se trouvant sous son contrôle, en s’appuyant sur la hiérarchie<br />

centralisée du Parti, sur l’administration à tous les niveaux, et sur les forces armées et de<br />

sécurité 5255 .<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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