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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

1281. Comme il est expliqué plus haut, Duch pense également que le Ministère des affaires sociales<br />

et le Ministère de la santé faisaient l’objet d’une attention plus grande que les autres<br />

ministères 5104 . Selon lui, Lin « se mêlait des affaires de Ieng Thirith parce qu’il se sentait<br />

soutenu par Pol Pot » 5105 . Cela est corroboré par [CAVIARDÉ], un témoin qui a vécu à K-2,<br />

et qui a déclaré ce qui suit : « Je pense qu’il n’y avait pas d’autres personnes que […] Nuon<br />

Chea qui ait pu décider de les arrêter. (…) [Ieng Thirith] n’avait pas le pouvoir d’arrêter les<br />

gens » 5106 .<br />

1282. [CAVIARDÉ] a dit avoir « vu des membres du personnel disparaître successivement, sous<br />

prétexte de convocation à une session de rééducation » 5107 . Selon lui, Ieng Thirith avait le<br />

droit d’opérer des purges dans son personnel et de l’espionner « afin de détecter les ennemis<br />

infiltrés » 5108 . Par ailleurs, interrogé au sujet des arrestations effectuées au bureau K-2,<br />

[CAVIARDÉ] a déclaré : « A ce moment-là, je ne savais pas si Phea était informée de<br />

l’arrestation de ces deux personnes ou non. Par contre, j’ai vu qu’elle avait l’air apeurée.<br />

(…) Elle n’a rien riposté. Elle ne pouvait dire un mot» 5109 .<br />

1283. Duch a déclaré qu’il n’entretenait aucun contact direct avec le Ministère des affaires<br />

sociales, 5110 mais plusieurs aveux relient directement Ieng Thirith à S-21. Ainsi, on trouve<br />

sur les aveux de Mok Sam Ol, qui avait dirigé l’hôpital antipaludique, l’annotation<br />

« complètement résolu par les Affaires sociales », 5111 qui confirme le fait que le Ministère a<br />

joué un rôle dans l’arrestation de l’intéressé 5112 .<br />

1284. Sur les aveux de Pen Vasai, qui avait travaillé à Ph-4, on trouve l’annotation « Phea » en haut<br />

à gauche de la première page 5113 . Interrogé sur ces aveux et sur la raison de cette annotation,<br />

Duch a dit que cela signifiait que « la confession [avait] été envoyée à Ieng Thirith » 5114 .<br />

[CAVIARDÉ], la femme de [CAVIARDÉ], elle-même une des plus proches collaboratrices<br />

de Ieng Thirith, a déclaré que Ieng Thirith lui avait lu des passages de ces aveux 5115 .<br />

1285. Dans certains cas, Ieng Thirith a empêché ou du moins retardé l’arrestation de ceux qu’elle<br />

ne considérait pas comme des traîtres. Ainsi, elle a protégé son chauffeur [CAVIARDÉ] 5116<br />

et sa sœur [CAVIARDÉ]. D’après [CAVIARDÉ], Ieng Thirith « croyait vraiment à cette<br />

histoire et (…) a agi selon le principe qu’il y avait des traîtres et qu’elle a donc dû procéder<br />

à l’arrestation des gens qui étaient des traîtres à ses yeux. (…) Ieng Thirith était convaincue<br />

que je n’avais pas trahi, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas été arrêtée. Quant à Sou et<br />

les autres, comme Pâk, Ieng Thirith était persuadée qu’ils étaient traîtres, c’est pourquoi ils<br />

ont disparu » 5117 . [CAVIARDÉ] a affirmé avoir dû convaincre Ieng Thirith qu’elle n’avait<br />

pas trahi 5118 .<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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