ORDONNANCE DE CLÔTURE

002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427
: « Il est possible qu’il y ait eu de prétendues purges contre des prétendus traîtres, mais pas
de génocide» 5057 .
1263. Au moins depuis octobre 1975, Ieng Thirith était au courant de la politique du Parti
consistant à rappeler au pays et à « rééduquer » les Cambodgiens vivant à l’étranger, du fait
de ses fonctions diplomatiques 5058 , de sa situation familiale et de ses associations avec les
autres dirigeants du Parti, en particulier avec son mari, Ieng Sary. Elle a parlé de cette
question avec un cadre de son ministère 5059 et quelques uns de ces Cambodgiens rentrés au
pays ont été affectés au Ministère des affaires sociales apres leur rééducation 5060 .
1264. Ieng Thirith était aussi au fait des arrestations de soldats vietnamiens puisque, leurs aveux
étaient enregistrés à des fins de propagande et radiodiffusés 5061 .
Connaissance et mise en œuvre de cette politique au Ministère des affaires sociales
1265. Ieng Thirith a participé à la mise en œuvre de cette politique au sein de son ministère.
1266. La rééducation des « mauvais éléments » et l’elimination des « ennemis » étaient traités dans
les publications du PCK 5062 que, Ieng Thirith lisait nécessairement et faisait circuler dans son
ministère 5063 .
1267. Selon des passages trouvés dans un carnet contenant des notes de réunions tenues au
Ministère des affaires sociales, Ieng Thirith aurait déclaré à une réunion tenue à l’hôpital du
17 Avril : « Le Parti veut que nous attaquions l’ennemi de manière à l’empêcher de redresser
la tête » 5064 .
1268. Aux réunions qu’elle tenait avec les présidents des hôpitaux et des fabriques de médicaments
rattachés au Ministère, Ieng Thirith donnait ses instructions à son personnel en vue de la
mise en oeuvre de cette politique. [CAVIARDÉ], un des anciens présidents de l’hôpital du 17
Avril, a par exemple expliqué ceci : « Elle [avait] l’habitude de faire les recommandations
suivantes : 1. Surveiller, soigner les malades de façon minutieuse; 2. Économiser les
médicaments, ne pas les gaspiller; 3. Travailler en respectant scrupuleusement les horaires
de travail; 4. Suivre à la trace les activités des ennemis au sein de l’hôpital. Faire attention à
ce que les ennemis ne détruisent pas les médicaments, ni l’entrepôt » 5065 .
1269. De la même manière, dans le cadre de réunions plus larges et lors des sessions de formation
qu’elle organisait pour le personnel médical de Phnom Penh et de province, elle donnait des
Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh
Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.
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