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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

478. En permanence, il pouvait y avoir jusqu’à 20 cadres travaillant à Sang 2055 . Il y a eu plusieurs<br />

chefs à la tête de ce centre 2056 . Après l’arrestation du premier chef, Mong, en 1977 ou 1978, il<br />

semble que d’autres cadres aient pris la direction du centre 2057 . Le dernier chef fut Nev, qui en<br />

a été responsable pendant quelques mois seulement avant la chute du régime en janvier<br />

1979 2058 . Deux anciens cadres se rappellent que les conditions s’étaient améliorées à l’arrivée<br />

de Nev. L’un d’eux n’hésite pas à dire même qu’il n’y a eu aucune nouvelle incarcération,<br />

que les prisonniers n’étaient pas entravés et que personne n’a été exécuté 2059 .<br />

Arrestations et détentions<br />

479. Sept témoins et deux parties civiles ayant été détenus à Sang ont été entendus 2060 . Hommes,<br />

femmes et enfants y étaient incarcérés 2061 . Il y avait en permanence 100 à 300 personnes<br />

environ en détention 2062 et les prisonniers arrivaient et partaient régulièrement 2063 . Cependant,<br />

il semble que sous la direction de Mong, personne n’ait été libéré et renvoyé chez lui 2064 .<br />

Ceux qui ont été arrêtés semblaient venir principalement du District de Kandal Steung 2065 .<br />

Souvent, des familles entières étaient amenées ensemble 2066 . C’était un mélange de « peuple<br />

ancien », y compris des cadres du Parti communiste du Kampuchéa, et de « peuple nouveau »,<br />

y compris les anciens soldats de l’armée de Lon Nol 2067 . Un ancien garde qui avait participé<br />

aux interrogatoires se rappelle que la majeure partie des prisonniers étaient des soldats de Lon<br />

Nol. Il atteste que lorsque quelqu’un était accusé d’appartenir à l’armée de Lon Nol, il était<br />

arrêté et incarcéré avec toute sa famille, y compris les enfants 2068 . On arrêtait quelqu’un parce<br />

qu’il était considéré comme un « ennemi », ce qui pouvait tout recouvrir : depuis les<br />

sympathies réelles ou perçues envers le régime de Lon Nol, les « Khmers sars », ceux qu’on<br />

accusait de féodalisme ou de capitalisme, ou encore d’appartenir à la CIA ou au KGB, ceux<br />

qu’on accusait de non respect des ordres, de destruction de charrue ou de vol de nourriture 2069 .<br />

Certains ont été arrêtés parce que d’autres les avaient impliqués durant leur interrogatoire 2070 .<br />

480. Les chefs de groupe, les chefs de village et les chefs de sous-district amenaient tous des<br />

prisonniers au Centre de sécurité de Sang 2071 . Souvent, on ne disait pas la vérité aux<br />

prisonniers quant à l’endroit où ils étaient emmenés 2072 . Ils arrivaient en camion, à bicyclette,<br />

en charrette à bœufs ou à pied. À leur arrivée, on leur ordonnait arme au poing de se mettre au<br />

sol où on leur attachait les mains. Ensuite, on les escortait jusqu’à leur cellule 2073 . Il semble<br />

que les prisonniers étaient placés dans différentes catégories, en qualité de prisonnier de peine<br />

légère ou de peine lourde, ce qui déterminait leurs conditions de détention ainsi que l’endroit<br />

où ils pouvaient travailler 2074 . Un ancien garde (et plus tard prisonnier de peine légère) déclare<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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