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Meir Balban (1877-1942) Sa biographie Meir Balban est né en 1877 à Lwow dans une famille très respectable et cultivée. Il reçut une éducation juive traditionnelle et enseigna d’abord dans un lycée et ensuite dans des établissements d’enseignement supérieur. Puis enfin dirigea le séminaire de rabbins ’Tarkemoni’ à Varsovie. En 1936, il obtint la chaire d’Histoire juive à l’Université de Varsovie Il sera l’un des fondateurs de l’Institut d’Etudes Juives à l’université et il en est ensuite recteur pendant plusieurs années. Il était très rare qu’un juif polonais occupe un poste aussi prestigieux, ce qui donne une indication de l’estime dans laquelle le tenaient les Polonais. Sa contribution fut importante dans le domaine de l’histoire de la communauté juive. Ses écrits consignaient les résultats d’une étude approfondie et minutieuse. Deux de ses livres les plus importants qui ont été publiés avant la Première Guerre Mondiale sont consacrés à l’histoire des Juifs de Lwow et des juifs de Cracovie. Il fut l’un des précurseurs de la recherche de l’historie des Juifs de Pologne. Par ailleurs, ses oeuvres littéraires dans le domaine de la pédagogie connurent un grand succès entre les deux guerres mondiales, c’est d’ailleurs à cette époque que la Pologne prend une place centrale dans la vie juive Europe. Il restera à Varsovie jusqu’à la fin de ses jours et continuera à travailler même dans les conditions extrêmes qui étaient celles du ghetto. Il fut un historien prolifique, publiant des centaines d’articles et de livres en Polonais, en Russe, en Allemand, en Yiddish et en Hébreu et ses úuvres furent consacrées à l’histoire des juifs de Pologne depuis leur implantation initiale dans le pays et jusqu’au XIX∞ siècle. Son travail consistera en grande partie à collecter des documents sur les juifs de Pologne et leur histoire, l’histoire des synagogues historiques importantes en Pologne et leurs caractéristiques. Un papier particulièrement remarquable qu’il écrivit à la demande de la communauté de Cracovie était consacré à l’histoire des juifs de Cracovie et Kuzimitz. De cette façon il établit une nouvelle école pour l’étude de l’historiographie des juifs de Pologne. Meir Blaban Historien des Juifs de Pologne 8

Les Fosses Communes La surpopulation au ghetto, la famine et les conditions sanitaires déplorables créèrent des conditions de vie extrêmement difficiles et par conséquent, les juifs mouraient nombreux. Les morts se multipliaient, pour dans la pire période atteindre les 5000 morts par mois. Dans ces conditions, il était évidemment impossible d’enterrer les morts individuellement. La solution était de les inhumer dans des fosses communes. La famille du défunt déposait le cadavre dans la rue pour que les membres du judenrat s’en chargent et l’enterrent dans une fosse commune au cimetière. Rachel Orbach écrit dans son journal Dans le cimetière il y avait 4 fosses communes. Et dans tous les sens circulaient les chariots de la mort débordants de leur triste fardeau. Et les morts étaient rapidement acheminés et tous les passages et toutes les rues étaient comme des affluents qui venaient rejoindre un fleuve énorme qui avalait tout sur son passage. Juifs du ghetto poussant un chariot plein de corps en direction du cimétiere 9

Les Fosses Communes<br />

La surpopu<strong>la</strong>tion au ghetto, <strong>la</strong> famine et les conditions sanitaires déplorables<br />

créèrent <strong>des</strong> conditions de vie extrêmement difficiles et par conséquent, les<br />

juifs mouraient nombreux. Les morts se multipliaient, <strong>pour</strong> dans <strong>la</strong> pire<br />

période atteindre les 5000 morts par mois. Dans ces conditions, il était<br />

évidemment impossible d’enterrer les morts indivi<strong>du</strong>ellement. La solution<br />

était de les inhumer dans <strong>des</strong> fosses communes. La famille <strong>du</strong> défunt déposait<br />

le cadavre dans <strong>la</strong> rue <strong>pour</strong> que les membres <strong>du</strong> judenrat s’en chargent et<br />

l’enterrent dans une fosse commune au cimetière. Rachel Orbach écrit dans<br />

son journal<br />

Dans le cimetière il y avait 4 fosses communes.<br />

Et dans tous les sens circu<strong>la</strong>ient les chariots de <strong>la</strong> mort débordants de leur triste<br />

fardeau. Et les morts étaient rapidement acheminés et tous les passages et toutes<br />

les rues étaient comme <strong>des</strong> affluents qui venaient rejoindre un fleuve énorme qui<br />

ava<strong>la</strong>it tout sur son passage.<br />

Juifs <strong>du</strong> ghetto poussant un chariot plein de corps en direction <strong>du</strong> cimétiere<br />

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