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mince. C'était l'une des filles les plus pauvres de l'école, elle était toute<br />
voûtée et tassée ; cette posture dénotait un sentiment d'insécurité et une<br />
misère intérieure, comme si, enfant, elle avait été violée. Les seules choses<br />
qui jouaient en sa faveur étaient ses gros nichons, ses jeans serrés moulant<br />
son cul de vache et, selon John, le fait qu'elle baisait — ce qui était<br />
grandement suffisant pour moi. Du coup, je me suis mis à parler avec<br />
Tina. Mais, comme j'étais désespérément obsédé par mon standing, je ne<br />
lui parlais qu'après l'école, lorsque nous pouvions être seuls.<br />
Au bout de quelques semaines, j'ai pris mon courage à deux mains et<br />
je suis allé lui demander de me rejoindre dans le parc. Chad et moi, nous<br />
nous sommes rendus chez mes grands-parents pour y voler une des capotes<br />
sans nom et délabrées que contenait l'armoire de la cave. Dans la foulée,<br />
nous avons vidé dans mon thermos Kiss la moitié d'une bouteille de Jim<br />
Beam trouvée dans le placard de Grand-mère. Je savais que je n'avais pas<br />
besoin de saouler Tina... mais plutôt moi. Le temps qu'on<br />
arrive chez Tina — ce qui nous a pris environ une<br />
demi-heure — le thermos était vide : j'étais pratiquement<br />
bourré. Chad est rentré chez lui et j'ai<br />
sonné à la porte.<br />
Nous avons marché ensemble jusqu'au parc,<br />
puis nous nous sommes assis à flanc de colline.<br />
On a très vite commencé à se peloter et,<br />
en moins de quelques minutes, j'avais ma main<br />
dans sa culotte. La première pensée qui m'a traversé<br />
l'esprit, c'est qu'elle était très poilue. Peutêtre<br />
n'avait-elle pas de mère pour lui apprendre à se<br />
raser le maillot. Ma seconde pensée, tandis que je<br />
lui branlais la chatte et lui titillais les nichons, a<br />
été que j'étais sur le point de tout lâcher dans mon pantalon, parce que<br />
je n'étais pas loin de me la faire. Pour éviter de tout gâcher, je lui ai proposé<br />
d'aller faire un tour dans le parc.<br />
Nous sommes allés jusqu'au terrain de base-bail et, sous un arbre juste<br />
derrière la base de départ, je l'ai fait glisser sur le sol sans prêter attention<br />
à l'endroit où nous étions. Je me suis débattu avec son étroit pantalon<br />
et j'ai fini par l'arracher. Ensuite, j'ai baissé mon pantalon sur mes<br />
genoux avant de déchirer l'emballage flétri contenant le caoutchouc croûteux<br />
de Grand-père, tel un cadeau de pochette surprise. Je me suis placé<br />
entre ses jambes et j'ai commencé à me glisser en elle. La simple émotion<br />
de la pénétrer m'a fait décharger. Afin de préserver le peu de dignité qui<br />
me restait, je lui ai affirmé que je n'avais pas eu d'éjaculation précoce.<br />
«Tina, ai-je glapi, nous ne devrions pas faire ça... c'est trop tôt. » Elle<br />
n'a pas protesté. Elle a renfilé son pantalon sans un mot. Sur le chemin<br />
du retour, je n'ai cessé de renifler ma main qui semblait devoir être marquée<br />
à vie par l'odeur de chatte d'une lycéenne. Dans sa tête, nous n'avions<br />
pas baisé. Mais pour moi et mes copains, je n'étais plus un garçon désespéré.<br />
J'étais un homme désespéré.<br />
Je n'ai pas beaucoup parlé à Tina après cette histoire. Mais bientôt,<br />
je me suis rendu la monnaie de ma pièce — grâce à la courtoisie de la fille<br />
la plus riche et la plus populaire de l'école, Mary Beth Kroger. Après<br />
l'avoir matée de manière éhontée pendant trois ans, j'ai rassemblé mes<br />
forces et je lui ai demandé de m'accompagner à une fête de terminale. À<br />
ma grande surprise, elle a accepté. La soirée s'est finie chez moi à boire<br />
de la bière ; assis à côté d'elle, j'étais mal à l'aise, trop paniqué pour faire<br />
le moindre geste : elle avait l'air tellement coincée. Mais l'image idéalisée<br />
que j'avais de Mary Beth Kroger s'est désintégrée aussitôt qu'elle a<br />
arraché ses vêtements, avant de me sauter dessus ; en se foutant complètement<br />
d'utiliser une capote, elle m'a baisé comme une nymphe monte<br />
un étalon. Le lendemain, à l'école, Mary Beth avait repris sa tête de<br />
bêcheuse et m'a ignoré comme elle l'avait toujours fait. Tout ce qui me<br />
restait de cette histoire, c'étaient de profondes griffures dans le dos que<br />
je montrais fièrement à mes copains. Du coup, en hommage à Freddy<br />
Krueger dans Les Griffes de la nuit, ils ont décidé de la rebaptiser Mary<br />
Beth Krueger.<br />
À cette époque, Tina, mon premier coup, était enceinte de sept mois.<br />
Le plus drôle, c'est que le père était John Crowell, celui qui m'avait branché<br />
avec elle. Je n'ai plus beaucoup vu John après ça, car il n'avait pas<br />
utilisé de capote et s'en mordait les doigts. Je me demande parfois s'ils se<br />
sont mariés, se sont installés pour élever ensemble d'autres accidents de<br />
parcours à gros nichons.<br />
PUNIR LE VER<br />
Tina ayant ouvert les vannes, je me suis déchaîné. Pas déchaîné pour<br />
baiser, mais pour essayer de baiser. Après des mois passés à me faire jeter<br />
et à me masturber, un jour où je m'étais saoulé au Colt 45 pendant un<br />
match de football américain du lycée qui se déroulait à Louisville, un village<br />
de fermiers à côté de Canton, j'ai rencontré une pom-pom girl blonde<br />
du nom de Louise. Je ne l'ai pas compris tout de suite, mais c'était la Tina<br />
Potts de Louisville. La salope locale. Elle avait des lèvres épaisses, un gros<br />
nez épaté, des yeux aguichants, une espèce de mélange entre une mulâtre<br />
et Susanna Hoffs des Bangles. Elle avait également un côté Shirley Temple