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RÉVOLUTION CITOYENNE : ACTE 1 - Le Travailleur Catalan

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L’hebdo communiste des P-O<br />

1,80 - N°3458 - Semaine du 20 au 26 mars 2012<br />

LE TRAVAILLEUR CATALAN<br />

<strong>RÉVOLUTION</strong> <strong>CITOYENNE</strong> : <strong>ACTE</strong> 1<br />

Votons<br />

Mélenchon !<br />

Paroles<br />

citoyennes<br />

Françoise<br />

Coste<br />

Langues régionales<br />

Appel du Front de gauche P.7<br />

« Bienvenue en Palestine »<br />

Israël réprime P.12<br />

P.3<br />

Fête du TC<br />

<strong>Le</strong>s Borones P.17


2 l’édito<br />

de Jolan Zaparty<br />

L’horizon de gauche<br />

Au moment où vous lirez ces lignes, nous ne serons<br />

plus qu’à quelques heures du premier tour<br />

de la présidentielle. Quelques petits instants avant<br />

l’heure fatidique, que nous emploierons chacun à<br />

notre manière. Pour certains, il s’agira de prolonger<br />

d’intenses débats politiques en famille, entre collègues<br />

ou entre amis. Pour d’autres, il sera question<br />

de lire ou de relire tel ou tel point du programme, de<br />

consolider ses arguments seul ou à plusieurs, de<br />

rallier les derniers indécis… Afin qu’au moment de<br />

tirer le rideau, personne ne se retrouve égaré dans<br />

le noir de l’isoloir.<br />

A Marseille, après le troisième grand meeting en<br />

plein air du Front de Gauche, les militants se rendront<br />

aux urnes sereins et conscients de leur force.<br />

Ni les embûches dressées ici ou là par quelques éditorialistes<br />

excités du papier glacé, ni les pâles copies<br />

de meetings en extérieur, hâtivement arrangés<br />

par le PS et l’UMP, n’auront su éclipser les forces<br />

du « tous ensemble » rassemblées samedi dernier<br />

sur la plage du Prado. Mais ensuite qui sait ? Des<br />

rivages européens de la Méditerranée, avant que le<br />

dieu Austérité ne nous ait tous engloutis, peut-être<br />

saurons-nous trouver dimanche la force d’être le<br />

petit rouage qui renverse l’absurde mécanique d’un<br />

système mortifère, ayant déjà frappé la Grèce, l’ Espagne,<br />

le Portugal… ?<br />

« La réponse est dans le vent » écrivait Bob Dylan<br />

en 1962, le poète-chanteur américain des droits<br />

civiques célébré cette année par Amnesty International<br />

dans un disque hommage pour les 50 ans de<br />

l’association. En France, si l’on ne sait encore dans<br />

quelle direction le vent soufflera sous les voiles,<br />

une chose est sûre, le Front de gauche se trouvera<br />

sur le pont. Saurons-nous faire revivre cette France<br />

des conquêtes sociales, de la retraite à 60 ans, de<br />

l’augmentation du Smic, du partage des richesses ?<br />

Cette France de la liberté, « VERY DANGEROUS »<br />

pour la finance, qui placerait enfin l’émancipation<br />

humaine avant la sauvegarde de son triple A.<br />

Une « France forte » de son métissage, qui ne transigerait<br />

plus avec l’idée d’égalité, n’enfermerait plus<br />

ses enfants en centres de rétention, refuserait de<br />

stigmatiser le rom, l’arabe ou le musulman,.. Une<br />

France où chacun pourrait se loger, se soigner<br />

gratuitement et où les jeunes générations ne passeraient<br />

plus dix ans de leur vie à chercher un emploi.<br />

Une France qui redonnerait espoir au million<br />

de chômeurs supplémentaire du quinquennat de<br />

Nicolas Sarkozy. Une France enfin, qui verrait plus<br />

loin que ses étalages de viande bovine et reprendrait<br />

son long chemin vers l’horizon des nations universalistes.<br />

L’horizon. Quel mot pourrait mieux résumer la démarche<br />

du Front de gauche, depuis sa création sur<br />

des bases unitaires, jusqu’à la radicalité concrète de<br />

son programme et de la planification écologique ?<br />

A cette heure, l’ horizon est rendu possible par la<br />

formidable progression de nos idées dans l’opinion.<br />

<strong>Le</strong> score à deux chiffres que personne n’osait espérer<br />

il y a encore quelque mois, semble désormais<br />

assuré. Et alors, la grande interrogation de dimanche<br />

prochain devient « Quels chiffres ? ». Quoi qu’il<br />

advienne, au soir du 22 avril, nous pourrons nous<br />

réjouir. D’abord, du rôle de tous et de chacun tenu<br />

dans cette fabuleuse campagne d’éducation populaire<br />

menée autour du Front de Gauche. L’ âme de<br />

fond du programme « L’humain d’abord » aura été<br />

le moteur de cette élection, le coup de pied dans<br />

les marécages du Front National pour réveiller toute<br />

une conscience populaire de gauche, la libérer du<br />

spectre de 2002 et des débats en huis-clos.<br />

En moquant les moqueurs, en recentrant les débats<br />

sur le fond, en posant les bonnes questions,<br />

nous avons changé la manière de voir, de penser<br />

et de parler de politique. C’est cette grande force<br />

que nous convoquerons tous ensemble bien après<br />

l’élection présidentielle, dans les élections législatives,<br />

en assemblée citoyenne, dans les luttes syndicales,…<br />

Oui, quel que soit le résultat de l’élection<br />

présidentielle, nous écrivons avec le Front de gauche<br />

une nouvelle page de l’histoire de la gauche.<br />

Alors dimanche dans les urnes, place au peuple !<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

LU - VU - ENTENDU<br />

<strong>Le</strong>s rat-liés de la dernière heure !<br />

On s’attendait à un finish de campagne plutôt gonflé à<br />

bloc du côté des troupes de Sarkozy, à un baroud d’honneur.<br />

Mais, comme le dit si bien Cheminade, quand ça<br />

sent le naufrage : « il est temps d’arrêter de bavarder<br />

sur le Pont du Titanic… ». Aussitôt dit! Hollande n’avait<br />

pas fini ses petites phrases sur les portefeuilles que<br />

« certains socialistes » se disputaient en coulisse, que<br />

Fadéla Amara (Ni putes, ni soumises) et Martin Hirsch<br />

(papa du RSA) annonçaient qu’ils voteraient François<br />

Hollande. Ces deux-là ont plutôt de la suite dans les<br />

idées. Après avoir incarné « l’ouverture », ils nous font<br />

un remake de « la femme du boulanger ». Seulement<br />

voilà, dans la distribution des petits rôles, il ne reste<br />

plus que « Pomponette ».<br />

<strong>Le</strong> Watergate de Jean-Luc Mélenchon<br />

Quand les arguments manquent, on racle les fonds de tiroir.<br />

Depuis quelques jours, on voit circuler un peu partout<br />

sur Internet et dans la bonne presse (le Point, l’Express,…)<br />

l’honteuse révélation des soi-disant amitiés inavouables<br />

de Jean-Luc Mélenchon. En 2007, le candidat du Front de<br />

gauche assistait à la remise de la Légion d’honneur à Patrick<br />

Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy (Tadam !) Et<br />

puis on a parlé d’un « déjeuner secret » avec Henri Guaino<br />

en 2007 (Hooo…), avant de publier une photo du candidat<br />

aux côtés du dictateur Bachar El Assad prise en 2001<br />

sur l’aéroport d’Orly (Tintintin !). En attendant de trouver<br />

sur le nouvelobs.com la vidéo de son barbecue avec Fidel<br />

Castro et Hu Jintao sur les plages du Prado, tout le monde<br />

s’accorde pour dire que cette fin de campagne vole décidément<br />

très haut...<br />

Du lâchage au pompage<br />

<strong>Le</strong> Monde du 10 avril a consacré pas moins d’une demipage<br />

à des élucubrations de Dany le Vert. On l’avait déjà vu<br />

à l’oeuvre contre sa candidate officielle. Mais, vu son étiage<br />

à 2 %, désormais, elle ne lui fait plus ombrage. Exit Eva Joly.<br />

Celui qui désormais est sous les projecteurs, c’est Jean-Luc<br />

Mélenchon. Donc, haro contre le candidat du Front de gauche.<br />

Car, le député européen EELV, ne supporte pas que le<br />

peu de lumière qui pourrait encore le rendre visible, s’éteigne<br />

définitivement. <strong>Le</strong> voilà donc parti en guerre contre Jean-Luc<br />

Mélenchon et du coup, il enfile des perles : « Mélenchon est<br />

un chinois » (il a dû piquer ça au NouvelObs) ; « Mélenchon<br />

travaille pour Sarkozy » (il a dû piquer ça au Figaro) ; « Mélenchon<br />

veut tout nationaliser » (il a dû piquer ça à Minute).<br />

Pitoyable Dany. Il y a peu, il lui restait encore quelques idées.<br />

<strong>Le</strong> voilà réduit à pomper les plus ringardes.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong><br />

44 av. de Prades - 66000 Perpignan<br />

Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14<br />

Courriel : letravailleurcatalan@wanadoo.fr<br />

Site internet : www.letc.fr<br />

Commission Paritaire N° 0414 C 84 621<br />

N° ISSN 1279-2039<br />

Gérant : Christian Diéguez<br />

Impression : Imprimerie Salvador<br />

Directeur de publication :<br />

33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France)<br />

René Granmont<br />

Webmaster : Christian Diéguez<br />

Publicité : Richard Siméon


N°3458 politique 3<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> : En<br />

quelques mots, pouvez-vous<br />

retracer votre parcours et<br />

nous dire qui vous êtes ?<br />

Françoise Coste : J’ai 56 ans,<br />

je suis née à Paris (mon père, ingénieur<br />

travaux publics, spécialiste<br />

de béton armé, y travaillait<br />

à ce moment-là), mais je suis du<br />

Vallespir. Ma famille y possédait<br />

des propriétés, à Can Parterre.<br />

Toute la famille habitait là, dans<br />

ce Vallespir. Ma mère n’exerçait<br />

pas un métier. Nous sommes<br />

« descendus » à Perpignan, pour<br />

des raisons de soins, mon père a<br />

alors ouvert un bureau d’études,<br />

il est devenu patron avec des salariés.<br />

Je retiens de ces moments<br />

ce que ma famille m’a inculqué :<br />

le sens du travail et de l’effort.<br />

Donc, scolarisée à Perpignan,<br />

collège, lycée Jean Lurçat, le<br />

bac, la fac de médecine, comme<br />

ma sœur, l’internat à l’hôpital<br />

de Carcassonne pendant 6 ans,<br />

puis formation de stomatologue.<br />

Voilà, pour aller vite, je suis, depuis<br />

25 ans, stomatologue à Perpignan<br />

(orthodontie et chirurgie<br />

buccale). Je précise que, ½<br />

journée par semaine, je travaille<br />

à l’hôpital comme attachée, salariée.<br />

J’y tiens. En ce moment,<br />

et cela donne à réfléchir, il n’y a<br />

plus de soins dentaires gratuits à<br />

l’hôpital de Perpignan. Voilà. Je<br />

rajoute que j’ai deux enfants, au<br />

lycée et que j’habite la ville de<br />

Perpignan.<br />

<strong>Le</strong> TC : Votre profession<br />

vous amène à rencontrer<br />

les familles. Pouvez-vous en<br />

parler ?<br />

F. C. : Oui, bien sûr. Depuis quelques<br />

années, je vois les évolutions.<br />

Ca n’est pas très original,<br />

mais je note une augmentation<br />

continue de la pauvreté, de la<br />

précarité, une augmentation du<br />

nombre de bénéficiaires de la<br />

CMU. Je vois les problèmes que<br />

cela pose, les problèmes que posent<br />

les soins dentaires. Je vois<br />

aussi de plus en plus de familles<br />

monoparentales, avec, le plus<br />

souvent, les femmes qui assument<br />

seules, des familles sans<br />

mutuelles, et c’est un problème<br />

« Enfin, on retrouve<br />

un idéal socialiste ! »<br />

Témoignage. Françoise Coste, stomatologue, nous donne ici quelques-unes des raisons<br />

de son soutien au programme l’Humain d’abord : <strong>Le</strong>s inégalités grandissantes, mais<br />

aussi les orientations féministes et laïques du programme.<br />

très important, qui touche même<br />

les familles qui travaillent. Au<br />

bout du compte, les « CMU » ont<br />

accès aux soins, mais très souvent<br />

avec des délais trop longs, et les<br />

salariés modestes rencontrent de<br />

graves problèmes pour engager<br />

des soins ( mutuelles inaccessibles,<br />

baisse des remboursements<br />

sécu sur certains actes).<br />

<strong>Le</strong> TC : C’est un problème<br />

plus général…<br />

F. C. : Je suis d’accord. L’ « injustice<br />

sociale » grandit. Depuis<br />

plusieurs années, et particulièrement<br />

depuis 5 ans, les secteurs<br />

de la santé, de l’enseignement,<br />

de la justice sont touchés par<br />

des mesures restrictives. L’ « ascenseur<br />

social », qui tirait tout le<br />

monde vers le haut, ne fonctionne<br />

plus. A ce propos, je suis très<br />

attentive au fait que les associations<br />

qui jouent ou jouaient un<br />

rôle très important du point de<br />

vue social et éducatif soient à ce<br />

point mises en difficulté. Je pense<br />

au planning familial, à l’aide<br />

aux toxicomanes, à l’accompagnement<br />

des malades du SIDA, à<br />

l’accueil des femmes victimes de<br />

violences. Ces associations font<br />

œuvre utile, fabriquant du lien<br />

social, de la prévention de l’aide,<br />

simplement. La chute vertigineuse<br />

des subventions les met<br />

en difficulté. Nous devons être<br />

attentifs à cela. Et agir. A ce propos,<br />

les positions du FN sur ces<br />

questions les disqualifient pour<br />

parler du peuple, sont signifiantes<br />

d’une droite de combat.<br />

<strong>Le</strong> TC : Dans quelques jours,<br />

les élections auront lieu.<br />

F. C. : Je dis: enfin ! Enfin, on<br />

retrouve un idéal, un idéal socialiste,<br />

fondé sur le social et sur<br />

l’« humain ». On a envie d’y croire.<br />

Et puis un homme, un homme<br />

qui explique, simplement, qui<br />

prend le temps. Tout cela ne<br />

semble pas utopique, semble<br />

crédible et réalisable. Je n’y comprends<br />

pas grand-chose en économie.<br />

J’ai une activité libérale,<br />

je sais bien que nous serons mis<br />

à contribution, mais je sais aussi<br />

que cela servira mieux l’ensemble.<br />

Taxer les grandes fortunes,<br />

les hauts revenus, je suis pour et<br />

il y a de quoi. Que ces recettes<br />

aillent vers le social et les activités<br />

utiles à tous, c’est cela qui<br />

est important. Voilà pourquoi je<br />

m’engage.<br />

<strong>Le</strong> TC : Avez-vous pris<br />

connaissance du programme<br />

?<br />

F. C. : Oui, et j’y ai trouvé des<br />

raisons de le promouvoir. Deux,<br />

en particulier, dont on ne parle<br />

pas assez :<br />

- La première, c’est l’idée « féministe<br />

» qui y est contenue.<br />

J’invite d’ailleurs les lecteurs et<br />

les lectrices du TC à s’y reporter,<br />

p.55 et p.56 : La création d’un<br />

ministère des droits de la femme<br />

et de l’égalité; la mise en place<br />

de « sanctions » lorsque des atteintes<br />

seront constatées ; une<br />

loi contre la violence faite aux<br />

femmes ; une loi contre le sexis-<br />

« Enfin, nous avons la possibilité d’un vote de conviction,<br />

d’adhésion. »<br />

me. Il y a à faire en France, de ce<br />

point de vue. Et ce point particulier:<br />

« la directive (clause) de<br />

l’européenne la plus favorisée »,<br />

(encadré dans le programme)<br />

qui consiste à harmoniser par<br />

le haut, en Europe, les droits<br />

des femmes, en adoptant les<br />

lois nationales les plus progressistes.<br />

Gisèle Halimi a participé,<br />

avec l’association CHOISIR, à la<br />

rédaction de ce texte. Ce n’est<br />

pas rien. Cela démontre aussi<br />

la conception solidaire de l’Europe<br />

qui est celle du programme,<br />

prendre le meilleur dans chacun<br />

des pays.<br />

- La deuxième, c’est l’idée « laïque<br />

», p.54, et l’affirmation: « la<br />

laïcité, pilier de la république et<br />

condition du vivre ensemble ».<br />

C’est central. <strong>Le</strong>s propositions<br />

sont simples, directes, claires.<br />

Elles concernent la France, mais<br />

aussi l’action de la France au plan<br />

international. Nous voyons bien,<br />

aujourd’hui, que toute entorse,<br />

toute atteinte aux principes de<br />

la laïcité sont un encouragement<br />

au « communautarisme », au repli<br />

sur soi.<br />

<strong>Le</strong> TC : Une conclusion ?<br />

F. C. : Eh bien, je dis: « n’hésitons<br />

pas ! ». Enfin, depuis longtemps,<br />

nous avons la possibilité<br />

d’un vote de conviction, d’adhésion.<br />

L’expression « vote utile »<br />

m’est insupportable.<br />

Propos recueillis par Michel Marc<br />

Pour suivre les assemblées citoyennes,<br />

Pour connaître les activités<br />

et les propositions des candidats<br />

du Front de gauche<br />

aux élections législatives,<br />

<strong>Le</strong> blog du Front de gauche et de ses<br />

candidats dans le département<br />

www.frontdegauche66.fr


4 politique<br />

« Et l’on croisait des inconnus riant aux anges… »<br />

Marseille, 14 avril. Journal de bord d’un participant au meeting du Front de gauche sur la plage du Prado.<br />

Midi<br />

En arrivant place<br />

de Castellane, à<br />

une paire de kilomètres de la plage du Prado, on sentait<br />

déjà que ce serait encore une fois énorme. <strong>Le</strong> soleil<br />

s’était mis de la partie et, malgré le mistral, le fond de<br />

l’air restait printanier. Certes, le car venant de Perpignan<br />

s’était égaré dans les petites rues du centre de Marseille,<br />

mais rien ne pouvait briser l’ambiance festive et<br />

combative qui montait peu à peu.<br />

Ainsi, alors que, drapeaux déployés, nous marchions<br />

tranquillement vers la place du Prado en traversant le<br />

marché hebdomadaire, un des commerçants qui rangeaient<br />

leurs étals s’était mis à scander avec détermination<br />

« Mélenchon président ! ».<br />

Un grand fleuve de drapeaux déployés<br />

Treize heures<br />

© Jean Quillio<br />

Encore deux heures<br />

avant le début<br />

du meeting et déjà le rond-point du Prado est noir de<br />

monde. <strong>Le</strong>s cars venant des quatre coins de la région<br />

arrivent à un rythme de plus en plus soutenu au fur et<br />

à mesure que passent les minutes. L’avenue qui mène<br />

à la plage est un grand fleuve tranquille de drapeaux<br />

rouges, ceux du Front de gauche, ceux du PCF, du Parti<br />

de gauche, de la CGT,…<br />

La statue de David<br />

Quatorze heures de Michel-Ange, à<br />

l’entrée de la plage, s’est aussi mise aux couleurs de<br />

la journée. Ca bouchonne, ça se presse. Ca tient à la<br />

fois de la fête de l’Huma, des manifestations contre la<br />

réforme des retraites et des défilés de 68. Mais je vous<br />

parle là d’un temps que beaucoup de ceux qui sont là<br />

ne peuvent pas connaître. Car la foule est bigarrée, disparate:<br />

des jeunes plein d’exubérance, des familles avec<br />

les « pitchouns » sur les épaules ou dans les poussettes,<br />

des anciens heureux de revivre des instants que certains<br />

pensaient perdus à tout jamais … Beaucoup, faisant<br />

preuve de créativité, ont eu à cœur de trouver le mot<br />

d’ordre, la pancarte pleine d’humour ou d’ironie qui fait<br />

mouche: « 1, 2, 3, nous irons aux bois, 4, … 2012, elles<br />

seront toutes rouges ! », d’autres sont venus avec<br />

les pancartes « 6e République » qui avaient fleuri à la<br />

Bastille, les Fralib sont là avec leur éléphant en papier<br />

mâché, les Corses et la tête de Maure … Et puis des<br />

drapeaux, encore des drapeaux, ceux de la Fase, ceux,<br />

multicolores, qui clament « Paix », même un drapeau<br />

noir et rouge de la CNT !<br />

Nous sommes<br />

Quinze heures<br />

déjà très nombreux<br />

devant la tribune que l’on devine, là-bas, au loin.<br />

Et toujours ce flot joyeux qui se déverse sur la plage.<br />

Clémentine Autain, à qui le « vote utile casse les urnes »<br />

et Pierre Laurent sont accueillis aux cris de « Résistance<br />

! » et du célèbre slogan de toutes les luttes sociales<br />

depuis des années, « Tous ensemble, tous ensemble,<br />

ouais, ouais ! » (dont la traduction en langage des signes,<br />

par l’interprète présent sur la scène, fait sourire<br />

le journaliste de l’Humanité qui nous accompagne). On<br />

crie, on chante, on danse sur HK et son célèbre « On<br />

lâche rien ! ».<br />

Jean-Luc Mélen-<br />

Seize heures<br />

chon entame son<br />

discours. Une foule immense s’est rassemblée, attentive<br />

et prompte à réagir aux saillies, aux affirmations,<br />

aux appels du candidat du Front de gauche. Quand le<br />

candidat du Front de gauche affirme la fraternité des<br />

peuples des deux côtés de la Méditerranée qui lèche le<br />

sable à deux pas, jaillissent les « you-you » joyeux des<br />

femmes originaires du Maghreb qui sont descendues<br />

des quartiers Nord. Quand l’orateur affirme la nécessité<br />

d’une république sociale qui donne de nouveaux droits<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

aux travailleurs, la joie des milliers de salariés présents<br />

éclate. Et toujours on clame « Résistance », « Tous ensemble<br />

», …<br />

© Jean Quillio<br />

On a chanté l’In-<br />

Dix-sept heures trente ternationale et la<br />

Marseillaise. On a<br />

du mal à se quitter sur les dernières notes du Chiffon<br />

rouge. On voit dans les regards combien on a été heureux<br />

de se sentir forts, de palper l’espoir qui se dégage<br />

de cette foule qui envahit en un long cortège l’avenue<br />

du Prado. Conquérante, consciente, elle sait qu’il lui<br />

reste beaucoup à faire d’ici le 22 avril, le 6 mai, d’ici les<br />

élections législatives, pour que le peuple prenne, enfin,<br />

réellement le pouvoir.<br />

<strong>Le</strong>s uns longent l’énorme procession de cars qui s’étendent<br />

sur des kilomètres d’avenues, à la recherche de<br />

celui qui va les remmener chez eux. <strong>Le</strong>s autres prennent<br />

d’assaut le métro ou repartent tranquillement vers leurs<br />

voitures.<br />

Et l’on garde tous dans la tête les derniers mots de Jean-<br />

Luc Mélenchon, ceux chantés en 1969 par le grand Ferrat<br />

: « Au printemps de quoi rêvais-tu ? D’un printemps<br />

ininterrompu ! »<br />

René Granmont<br />

© Jean Quillio


N°3458 politique<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Jean-Luc Mélenchon. « Ca se sent,<br />

ça se sait, ça se voit, nous écrivons<br />

une page de l’histoire de la gauche »<br />

Nous préparons au grand jour une révolution citoyenne<br />

Ecoutez le murmure de l’histoire<br />

longue qui travaille en<br />

nous, il vous dit à tous pourquoi<br />

Marseille est la plus française<br />

des villes de la République. Ecoutez<br />

Marseille qui vous parle et vous dit<br />

la leçon qu’elle porte. Ici, il y a 2600<br />

ans, une femme a fait le choix de<br />

prendre pour époux l’immigré qui<br />

sortait d’un bateau, c’était un Grec.<br />

Et de ce couple est né Marseille.<br />

Depuis 2600 ans, nous sommes<br />

du parti de ceux qui sont contents<br />

d’être mélangés, fiers d’être le peuple<br />

qui compte le plus grand nombre<br />

de mariages mixtes en Europe.<br />

Nous continuons de refuser cette<br />

idée paranoïaque du choc des civilisations.<br />

Nous pensons à ces 50.000<br />

arabes et berbères qui sont venus<br />

libérer le sol des Nazis. Si les Marseillais<br />

ont donné à la France parce<br />

qu’ils la chantaient la chanson de<br />

l’armée du Rhin, alors il faut en tirer<br />

toute la leçon. Non, la France n’est<br />

pas une nation occidentale vouée<br />

à suivre le char des Etats-Unis<br />

d’Amérique. La France ne peut être<br />

la nation qu’elle est, qu’à la condition<br />

d’être une nation universaliste<br />

qui dit à ses enfants ce qu’elle croit<br />

bon pour le monde entier.<br />

Il ne faut jamais oublier que le socle<br />

de l’identité républicaine, de la<br />

patrie est dans la Méditerranée…<br />

Il faut se souvenir que les gens du<br />

Maghreb sont nos frères et nos<br />

soeurs, qu’il n’y a pas d’avenir pour<br />

la France sans nos frères et soeurs<br />

du Maghreb...Nous faisons cette<br />

promesse: vous avez un peuple<br />

français qui vous ouvre les bras et<br />

vous dit c’est fini, la guerre est finie.»<br />

Nous préparons au grand jour<br />

une révolution citoyenne dont nos<br />

contradicteurs ne comprennent rien.<br />

Nous avons créé une mode suffisamment<br />

puissante pour que par<br />

imitation, ils aient décidé de tous<br />

sortir des salles dans lesquelles ils<br />

s’attroupaient, pour tâcher de faire<br />

aussi bien que nous. Nous sommes<br />

contents de les voir prendre l’air. En<br />

dépit de tous les sabotages, de toutes<br />

les difficultés qu’on a multipliés<br />

contre nous, tandis qu’ils s’installent<br />

sur la place de la Concorde<br />

sans rien demander à personne, et<br />

les autres dans les bois...<br />

Ca se sent, ça se sait, ça se voit,<br />

nous écrivons une page de l’histoire<br />

de la gauche, nous sommes<br />

la renaissance de cette gauche qui<br />

ne transige pas et qui met ses rêves<br />

assez haut pour qu’il en reste<br />

quelque chose si tôt que l’ennemi<br />

revient pour arracher ce qui a été<br />

acquis avec tant de souffrances.<br />

<strong>Le</strong> travail est détourné par la faim<br />

de l’argent, détourné de sa créativité.<br />

Lorsque nous avons porté la voix<br />

de la classe ouvrière, des employés<br />

et des salariés, notre discours a été<br />

entendu dans toutes les catégories<br />

sociales. Tous ceux qui se sentaient<br />

capables d’apporter la nouveauté,<br />

l’intelligence, la responsabilité humaine<br />

du travail bien fait, nous ont<br />

écoutés. Voici que l’on met plus de<br />

onze ans à trouver un emploi fixe<br />

quand on est jeune. Voici qu’à 40<br />

ans on est suspect d’être là, qu’à<br />

© Jean Quillio<br />

60, le vieillissement commence à<br />

causer un problème pour les comptes<br />

sociaux, comme le dit le FMI.<br />

Voilà le monde auquel ils ne comprennent<br />

rien. Et un beau matin, ils<br />

découvrent dans la chambre de leur<br />

fille ou de leur fils… le drapeau<br />

rouge. Ce que je raconte là, c’est<br />

la vie.<br />

Tout cela est une impasse. Oui,<br />

c’est dans nos meetings que l’on a<br />

entendu dire que s’il y a une peur<br />

dans ce pays, c’est celle du travail,<br />

la peur du travail précaire, des horaires<br />

et de la famille, de la souffrances<br />

au travail, de la mort au<br />

travail, 554 morts dont on ne parle<br />

jamais. Quand feront-ils le compte<br />

des malheurs, ceux qui disent que<br />

nous ne sommes pas réalistes?»<br />

<strong>Le</strong> front de gauche est le seul programme<br />

de ces élections présidentielles<br />

qui propose une extension<br />

des droits des travailleurs. Aucun<br />

autre. Trois droits au moins doivent<br />

marquer le fait que nous pouvons<br />

l’emporter: le droit de veto des représentants<br />

du personnel sur les<br />

licenciements économiques, sur<br />

les restructurations, sur la délocalisation<br />

du siège. <strong>Le</strong> deuxième droit<br />

serait un droit de préemption des<br />

travailleurs en cas de cessation<br />

de l’entreprise. Enfin, un droit de<br />

continuité qui permette qu’un statut<br />

permanent soit reconnu au salarié,<br />

pour garantir la continuité de<br />

ses droits quand on change d’employeur,<br />

et pour le droit permanent<br />

à la formation. Voilà pourquoi la<br />

VIe République doit être une République<br />

sociale.<br />

5<br />

Pierre Laurent. « <strong>Le</strong> Front<br />

de gauche est bien plus qu’une<br />

étincelle, mais la flamme<br />

qui va rallumer l’espoir ».<br />

© Jean Quillio<br />

<strong>Le</strong> vent de la frustration est terminé. Ce que pense<br />

le peuple, le Front de gauche et son candidat le disent<br />

tout haut. Où la France avance vers la finance,<br />

et elle avancera tête baissée vers la guerre économique.<br />

Ou alors elle choisit la liberté de dire non à la dictature<br />

de la finance et elle peut à nouveau ouvrir l’espérance<br />

d’une nouvelle vie démocratique. N’hésitez pas à élire<br />

des députés du Front de gauche qui ne trembleront pas<br />

au moment de voter des lois contre ce qu’a fait Sarkozy.<br />

Nous avons besoin de nous serrer les coudes en Europe.<br />

Aux Italiens, à qui l’on vole le droit de grève, aux Espagnols<br />

à qui les banques prennent leur maison, aux Grecs<br />

qui s’évanouissent parce qu’ils ont faim, je veux que nous<br />

leur disions tous « tenez bon », nous allons vous débarrasser<br />

de Sarkozy. Tenez bon, ici, nous sommes debout.<br />

<strong>Le</strong> Front de gauche est bien plus qu’une étincelle, mais la<br />

flamme qui va rallumer l’espoir.<br />

Clémentine Autain.« Ça ne<br />

fait que commencer, car nous<br />

avons une boussole, un projet »<br />

© Jean Quillio<br />

Nous sommes là debout, la gauche est en mouvement<br />

de toutes ses forces sociales et politiques<br />

contre la droite et la finance... Nous ne lâcherons<br />

rien, nous sommes la force. Ça ne fait que commencer, car<br />

nous avons une boussole, un projet. Il y a une vie en dehors<br />

de l’austérité. Dehors la droite ! Cette droite mérite<br />

une bonne gauche... Hollande dit vouloir être le candidat<br />

du possible, pas le candidat du souhaitable. Nous disons:<br />

le souhaitable est possible. Nous ne sommes pas de doux<br />

rêveurs. Nous sommes les seuls à porter une révolution<br />

citoyenne. N’ont-ils pas vu que le peuple se lève? C’est<br />

vous, c’est nous!


6 politique<br />

Ils appellent à voter Front de gauche<br />

Syndicalistes CGT. « Nous ne parlons pas au nom de toute la CGT, pas plus qu’au nom de nos syndicats respectifs. Nous ne<br />

parlons pas en tant que responsables de la CGT. Nous parlons en qualité de syndicalistes CGT »<br />

<strong>Le</strong> message est très clair.<br />

Seuls les esprits chagrins<br />

leurs reprocheront<br />

d’outrepasser leur qualité<br />

de syndicalistes. Mais, ces<br />

sept militants syndicaux n’ont<br />

pas l’intention de s’en laisser<br />

compter: « nous ne confondons<br />

pas neutralité et indépendance<br />

syndicale ». Ils affirment qu’ils<br />

seraient contre l’affiliation de<br />

leur syndicat à un parti, mais ils<br />

sont conscients de vivre une période<br />

« inédite et grave »: « Nous<br />

sommes bien placés pour savoir<br />

que partout en Europe, les gouvernements<br />

n’écoutent rien des<br />

très fortes contestations sociales.<br />

Nous constatons que peu à peu,<br />

les Etats européens glissent vers<br />

des régimes de plus en plus sécuritaires<br />

et anti démocratiques ».<br />

Chacun à sa manière, parle de la<br />

gravité de la crise, de l’extrême<br />

© Roger Hillel<br />

de G à D : Courtinat Jean-Luc (Transport), Fernand Vignal (Manpower), Yves Gauby (Bâtiment),<br />

Philippe Galano (Transport), Jean-Claude Zaparty (EducAction), Michel Gattulli (cheminots), Bernard<br />

Gentilleau (Finances publiques)<br />

danger pour l’existence même de<br />

la République en France: « il est<br />

temps d’affirmer qu’il faut mettre<br />

un coup de frein à la tentative de<br />

putsch du capital. Et pour cela, il<br />

faut une traduction politique aux<br />

luttes sociales ». C’est le sens de<br />

leur appel à voter Mélenchon et<br />

pour les candidats du Front de<br />

gauche aux législatives. Selon<br />

eux, l’originalité du Front de gauche,<br />

c’est qu’il est constitué d’un<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

ensemble de partis et de mouvements,<br />

avec à leurs côtés, des<br />

militant-e-s non encarté-e-s. Or,<br />

tiennent-ils à préciser, les statuts<br />

de la CGT prévoient que dans<br />

des circonstances exceptionnelles,<br />

les syndicalistes peuvent<br />

appeler à soutenir un rassemblement.<br />

Ils se sentent d’autant plus<br />

habilités à le faire que « ce grand<br />

mouvement populaire autour<br />

du Front de gauche est porteur<br />

du seul programme dans lequel<br />

nous retrouvons plusieurs des<br />

revendications fondamentales de<br />

la CGT ». Mais attention, il est<br />

évident pour eux, qu’il n’y aura<br />

pas de révolution citoyenne par<br />

les urnes, si elle ne s’accompagne<br />

d’un très grand mouvement<br />

social : « Nous nous tenons prête-s,<br />

quels que soient les résultats<br />

des élections ! »<br />

RH<br />

Théâtre sur le quai<br />

© Jean Quillio<br />

Ce n’est pas tous les jours que les banques et la finance se retrouvent au<br />

coeur d’une création théâtrale.Mercredi 11 avril dernier, quai Vauban,<br />

entre le Palmarium et le siège d’une banque, le Front de Gauche créait<br />

l’évènement avec une animation inédite: des scènes de théâtre de rue illustrant<br />

ce sujet brûlant. Une foule de joyeuse humeur se pressait autour<br />

des comédiens du Théâtre du Réflexe dans un spectacle aussi drôle<br />

que pédagogique mettant en scène un professeur d’économie face à des<br />

élèves récalcitrants, puis un procureur faisant le procès des banquiers<br />

coupables de la ruine des paysans comme du peuple tout entier. Ils furent<br />

bruyamment acclamés par un public très mélangé, militants, mais aussi<br />

passants attirés par cette nouvelle manière de nourrir le débat politique,<br />

jusqu’aux employés de la banque susdite, passablement intrigués...<br />

Saluons Alicia, Jeanne, Maryse et Aurélien pour avoir porté le message<br />

avec talent.<br />

© Jean Quillio


El Front de Gauche vol promocionar<br />

a França i al món la diversitat<br />

cultural; un dels fonaments<br />

d’aquesta diversitat es basa en el reconeixement<br />

de la riquesa que representa<br />

la diversitat de les llengües i de les cultures.<br />

Són vectors populars d’intercanvis<br />

sense igual en un món amb milers de<br />

llengües i només uns dos-cents Estats.<br />

<strong>Le</strong>s llengües en efecte, contràriament a<br />

altres pràctiques socials, no s’exclouen<br />

pas entre elles, i el monolingüisme és<br />

un handicap que hem de fer retrocedir,<br />

sobre la base d’una idea clau: no hi ha<br />

pas mai en sí, cap llengua inferior o superior<br />

a una altra. La situació francesa<br />

amb una sola llengua oficial comuna,<br />

no pot conduir a pràctiques d’exclusió<br />

per la llengua com les que es manifesten<br />

en els projectes oficials i els de l’extrema-dreta,<br />

per exemple per adquirir<br />

la nacionalitat francesa.<br />

Conscient de les seves responsabilitats<br />

per preservar les riqueses de la diversitat<br />

cultural que constitueix el patrimoni de<br />

la humanitat, amenaçada pel pes de la<br />

uniformització lligada a l’imperialisme<br />

cultural anglosaxó, França s’ha de comprometre<br />

a posar en plaça un programa<br />

de defensa i de promoció de totes les<br />

altres llengües i cultures, en particular<br />

de les que són en perill, en el sentit de<br />

les recomanacions de la UNESCO. És el<br />

cas de la majoria de les prop de setantacinc<br />

llengües del territori, (la majoria de<br />

les quals en els DOM-TOM). És la millor<br />

manera de combatre els replegaments<br />

comunitaristes que afavoreixen la xenofòbia<br />

instrumentalitzant les llengües<br />

i les cultures.<br />

Jacques Blin, animateur culturel, Réseau des langues<br />

et cultures de France, citoyen communiste, Sète<br />

(Hérault)<br />

Pierre Boutan, maître de conférences honoraire en<br />

sciences du langage, IUFM de Montpellier, auteur<br />

de : « La langue des messieurs », histoire de l’enseignement<br />

du français à l’école primaire, PCF<br />

Denis-Serge Clopeau, Morbihan, PG<br />

Hervé Ferrière, maître de conférences en épistémologie<br />

à l’IUFM de la Guadeloupe, FASE et PG<br />

La diversité culturelle, les langues de France...<br />

La diversitat cultural, les llengües de França...<br />

Nous appelons à voter pour les candidat-e-s du Front de Gauche, à l’élection présidentielle et<br />

aux élections législatives<br />

Fem una crida a votar pels candidats i candidates del Front de Gauche, a l’elecció presidencial<br />

i a les eleccions legislatives.<br />

Place au peuple, à ses langues et à ses cultures !<br />

Pas al poble, a les seves llengües i a les seves cultures !<br />

Ar bobl, e yezhoù hag e sevenadurioù war al leur !<br />

Plaça al pòble, a sas lengas e a sas culturas !<br />

L’Estat té la obligació de proposar una<br />

oferta generalitzada d’ensenyament en<br />

el camp de llengües i de cultures, i de<br />

suport a la creació i a la difusió culturals<br />

que tinguin en compte la geografia<br />

i la història dels seus territoris, en coordinació<br />

amb les diferents col·lectivitats<br />

locals : regions, departaments, comunes.<br />

En aquest sentit, la Délégation<br />

générale à la langue française et aux<br />

langues de France veurà els seus mitjans<br />

reforçats. Es posarà en relació directa<br />

amb un Haut conseil aux langues<br />

et cultures de France que serà instituït<br />

amb representació dels diferents grups<br />

lingüístics, incloent-hi les llengües resultant<br />

de la immigració i les llengües<br />

sense territori. Un pla de promoció de<br />

les Llengües i de les Cultures de França<br />

serà presentat per cada legislatura al<br />

Parlament, per permetre una presència<br />

reforçada en la vida social d’aquesta<br />

diversitat cultural, en particular en els<br />

mitjans de comunicació, redefinint el<br />

seu marc d’actuació.<br />

Una nova llei actualitzarà la llei Deixonne<br />

de 1951, que autoritzava l’aprenentatge<br />

de les llengües regionals en l’ensenyament<br />

públic, i el Front de Gauche es<br />

compromet des d’ara per redactar-ne el<br />

projecte, adreçant-se als diferents actors<br />

i associacions lingüístiques i culturals.<br />

El Front de Gauche, en la seva voluntat<br />

de refundar una Europa al servei dels<br />

pobles, integrarà les llengües i cultures<br />

de França com a mitjans d’obertura cap<br />

als nostres veïns, proposant de revisar<br />

tant la seva constitució com la Carta europea<br />

de les llengües, per permetre la<br />

seva signatura.<br />

<strong>Le</strong> Front de Gauche entend promouvoir<br />

en France et dans le monde<br />

la diversité culturelle, dont un des<br />

fondements concerne la reconnaissance<br />

de la richesse que représente la diversité<br />

des langues et des cultures. Ce sont des<br />

vecteurs populaires d’échanges sans égal<br />

dans un monde avec plusieurs milliers<br />

de langues et seulement moins de deux<br />

cents Etats. <strong>Le</strong>s langues en effet, contrairement<br />

à d’autres pratiques sociales, ne<br />

s’excluent pas, et le monolinguisme est<br />

un handicap qu’il s’agira de faire reculer,<br />

sur la base d’une donnée de fond: il n’y a<br />

pas en soi de langue inférieure ou supérieure<br />

à une autre. La situation française<br />

avec une seule langue officielle commune<br />

ne saurait pour autant conduire à des<br />

pratiques d’exclusion par la langue que<br />

manifestent les projets officiels et ceux<br />

de l’extrême-droite, par exemple pour acquérir<br />

la nationalité française.<br />

Consciente de ses responsabilités pour préserver<br />

les richesses de la diversité culturelle<br />

qui constitue le patrimoine de l’humanité,<br />

menacée par le rouleau compresseur de<br />

l’uniformisation liée à l’impérialisme culturel<br />

anglo-saxon, la France doit s’engager<br />

à mettre en œuvre un programme de défense<br />

et de promotion de toutes les autres<br />

langues et cultures, en particulier celles qui<br />

sont en danger, au sens des recommandations<br />

de l’UNESCO. C’est le cas pour<br />

la plupart des quelques soixante-quinze<br />

langues repérées sur son territoire (dont le<br />

plus grand nombre dans les DOM-TOM).<br />

C’est le meilleur moyen de combattre les<br />

repliements communautaristes qui favorisent<br />

la xénophobie en instrumentalisant<br />

les langues et les cultures.<br />

Roger Hillel, universitaire honoraire, journaliste<br />

au <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>, PCF<br />

Célina <strong>Le</strong> Bour, professeure des écoles bilingues<br />

publiques breton-français, militante FASE<br />

Isabelle Mazelin, professeure en collège, Landerneau<br />

(Finistère)<br />

Noelle Peoc’h, militante syndicale et associative,<br />

Chateaulin-Carhaix (Finistère)<br />

Philémon Pouget, professeur honoraire, ancien<br />

Il relève des obligations de l’Etat de<br />

proposer une offre généralisée d’enseignement<br />

en matière de langues et de<br />

cultures, et de soutien à la création et à la<br />

diffusion culturelles qui tiennent compte<br />

de la géographie et de l’histoire de ses<br />

territoires, en coordination avec les différentes<br />

collectivités locales : régions, départements,<br />

communes. A cet effet, la Délégation<br />

générale à la langue française et<br />

aux langues de France verra ses moyens<br />

renforcés. Elle sera mise en relation directe<br />

avec un Haut conseil aux langues et<br />

cultures de France qui sera institué avec<br />

la représentation des différents groupes<br />

linguistiques, y compris les langues issues<br />

de l’immigration et de celles sans territoires.<br />

Un plan de promotion des Langues<br />

et des Cultures de France sera présenté<br />

pour chaque législature au Parlement, en<br />

vue de permettre une présence renforcée<br />

dans la vie sociale de cette diversité culturelle,<br />

en particulier dans les médias, en redéfinissant<br />

leur cahier des charges.<br />

Une nouvelle loi mettra à jour la loi<br />

Deixonne de 1951, qui autorisait l’apprentissage<br />

des langues régionales dans<br />

l’enseignement public, et le Front de Gauche<br />

s’engage d’ores et déjà pour en rédiger<br />

le projet, en s’adressant aux différents<br />

partenaires et associations linguistiques<br />

et culturels.<br />

<strong>Le</strong> Front de Gauche, dans sa volonté de<br />

refonder une Europe au service des peuples,<br />

intégrera les langues et cultures de<br />

France comme moyens d’ouverture sur<br />

nos voisins, en proposant de réviser tant<br />

sa constitution que la Charte européenne<br />

des langues, pour en permettre sa signature.<br />

Premières Signataires / Primeres signatures de la crida<br />

politique 7<br />

responsable académique de l’enseignement de<br />

l’occitan, Montpellier<br />

Maximilien Reynès-Dupleix, Tarn-et-Garonne, syndicaliste<br />

et Libre Penseur, PCF<br />

Marie-Jeanne Verny, maître de conférences en occitan,<br />

Université Paul-Valéry Montpellier III, militante<br />

associative, co-coordinatrice de : L’école française et<br />

les langues régionales, PCF<br />

Hyacinthe Carrera, universitaire, Perpignan


8 politique<br />

La bataille des chiffres<br />

Front de gauche. Opposés à tout chiffrage du programme, Yves Dimicoli, Frédéric Boccara, et Denis Durand, économistes<br />

du PCF s’exprimaient dernièrement sur ce qu’ils considèrent comme essentiel: une nouvelle logique économique.<br />

Plus que les milliards que<br />

l’on allonge tels des jetons<br />

sur le tapis vert d’un<br />

casino dans le bluff de la<br />

bataille des chiffres qui s’ensuit<br />

et qui fait rage, il y a le système<br />

et les politiques publiques qui<br />

seront adoptés par la prochaine<br />

majorité. Mais les attaques qui<br />

s’organisent autour du chiffrage<br />

du programme du Front de gauche<br />

se font de plus en plus brutales.<br />

<strong>Le</strong>s trois économistes du<br />

PCF, et bien d’autres d’ailleurs,<br />

s’offusquaient à juste titre de la<br />

campagne mensongère et dangereuse<br />

qui s’organise à partir<br />

des officines financières, des<br />

agences de notation et des médias<br />

bien pensant pour contenir<br />

la lame de fond provoquée par la<br />

campagne du Front de gauche.<br />

S’attaquer au cœur<br />

du système !<br />

A l’endroit où la plupart s’évertuent<br />

à faire de l’arithmétique,<br />

le Front de gauche propose une<br />

vision bien plus offensive pour<br />

se débarrasser de l’emprise des<br />

marchés financiers et se donner<br />

des perspectives de croissance<br />

durable. Parmi les économistes<br />

qui se sont exprimés en faveur du<br />

programme du Front de gauche,<br />

celui qui résume le mieux cette<br />

pensée, est sans doute, Denis Durand.<br />

L’économiste pointe l’enjeu<br />

essentiel: « L’Humain d’abord »,<br />

pour un nouveau type de développement<br />

qui ouvre la voie de<br />

la transformation en s’appuyant<br />

et favorisant l’économie réelle<br />

plutôt que les marchés financiers<br />

« pièges mortels pour les Etats ».<br />

Cette bataille se situe bien évidemment<br />

et malgré tout, au<br />

cœur de la finance, dans le statut<br />

et le rôle que les gouvernements<br />

feront jouer aux banques. Et c’est<br />

ce qui insupporte les marchés financiers.<br />

« La monétisation des<br />

charges d’intérêt » proposée par<br />

le Front de gauche, qui réduirait<br />

la dette de 42 milliards d’euros<br />

par an, en est l’illustration. Cette<br />

réduction de l’endettement ne<br />

reposerait pas sur les ménages,<br />

comme le proposent Sarkozy ou<br />

bien Hollande, mais bien, sur le<br />

principe de création monétaire<br />

de la banque centrale que s’interdisent<br />

aujourd’hui les Etats.<br />

Une solution absolument combattue<br />

par les financiers et les<br />

multinationales, peu enclins à<br />

investir dans l’économie réelle,<br />

d’une rentabilité plus faible que<br />

la plupart des instruments financiers.<br />

A côté des sommes folles<br />

qui se jouent dans cette prise<br />

de pouvoir, les suppressions de<br />

niches fiscales qui rapporteraient<br />

prés de 80 milliards d’euros aux<br />

caisses de l’Etat et de ses administrations<br />

publiques font office<br />

de pourboire.<br />

De l’économie<br />

à l’intérêt général<br />

Certes les masses financières<br />

à investir sont colossales et se<br />

comptent en dizaines de milliards,<br />

mais nous sommes sans<br />

doute encore loin du compte sur<br />

celles qui échappent au fisc, à la<br />

C’était dimanche place de la<br />

Concorde, Sarkozy donnait ses<br />

dernières consignes aux militants<br />

UMP venus là, de toute la<br />

France, se ressourcer. Comme on les comprend<br />

! Pour leur remonter le moral Fillon<br />

était de service, chauffant la place, il lançait<br />

« Paris est à nous ! ». Comme un<br />

signal donné, comme la première étape<br />

d’une reconquête du pouvoir. Mais la réalité<br />

est tout autre. En mal d’inspiration,<br />

Sarkozy, tout juste rassuré de ne pas être<br />

ridicule, car incertain de la mobilisation,<br />

exhorta la France silencieuse à courir aux<br />

urnes: « Aidez-moi », a t-il lancé ! Puis se<br />

reprenant, dans l’euphorie du moment, le<br />

Candidat-Président s’est lâché, faisant la<br />

promesse de réformer la BCE au service<br />

du développement et de l’économie. Une<br />

sécurité sociale, et que l’on retrouvent<br />

dans les paradis fiscaux<br />

et les fonds de placement internationaux<br />

qui aujourd’hui spéculent<br />

sur la dette des pays et s’apprêtent<br />

à imposer de nouvelles<br />

mesures d’austérité aux peuples<br />

avec la complicité des Etats. <strong>Le</strong><br />

programme du Front de gauche<br />

dont la doctrine fondamentale<br />

s’oppose à ces logiques est attaqué<br />

en vérité sur cette question.<br />

Sur la question de qui détient le<br />

pouvoir ? Quelle répartition des<br />

richesses ? A quel développement<br />

de société répondons-nous<br />

? Pour de plus en plus d’éco-<br />

nomistes, il est donc primordial<br />

pour rétablir la croissance, d’agir<br />

en même temps dans des dépenses<br />

nouvelles sur l’emploi et les<br />

salaires, sur la revalorisation des<br />

minimas sociaux, sur la recherche,<br />

dans les services publics.<br />

Mais comme le propose Jean<br />

Christophe <strong>Le</strong> Duigou, membre<br />

de la Commission Economique<br />

Nationale, cette logique ne découle<br />

pas non plus d’un simple<br />

calcul arithmétique: « Elle s’inscrit<br />

dans la réponse aux besoins<br />

et reconsidère le travail, sa place,<br />

son rôle, son contenu… ». Des<br />

propositions qui contrastent avec<br />

promesse qui pourrait bien agacer l’Allemagne,<br />

compte tenu des traités Européens<br />

fraichement signés, s’indignait un<br />

journaliste. Oui, mais rassurons ce journaliste,<br />

Sarkozy n’était pas à la Concorde<br />

pour parler à Angela Merkel, mais aux<br />

Français et ça fait toute la différence.<br />

Poursuivant dans la démagogie et les<br />

symboles, Sarkozy s’est adressé à ceux<br />

qu’il nomme la majorité silencieuse « à<br />

la France que l’on n’entend jamais, qui<br />

ne proteste pas, qui ne casse rien ». Mais<br />

cette France là n’est plus majoritaire, et<br />

surtout, elle est de moins en moins silencieuse,<br />

car elle souffre, elle comprend et<br />

se révolte. Après le flop de l’annonce de<br />

son programme, Sarkozy a fait de nouvelles<br />

promesses, place de la Concorde,<br />

pour, dit-il, relancer la France « celle des<br />

l’air du temps, qui s’appuient sur<br />

une autre répartition et génèrent<br />

de nouvelles richesses et donc de<br />

nouvelles perspectives qui ne se<br />

comptent ni en lingots ni en louis<br />

d’or. La planification écologique,<br />

l’instauration d’un nouveau modèle<br />

de production, la création<br />

de pôles publics de l’eau, de<br />

l’énergie, des transports… d’un<br />

pôle public bancaire, s’inscrivent<br />

dans une logique, loin, bien loin<br />

des chiffrages traditionnels sur<br />

lesquels on voudrait nous entrainer.<br />

Philippe Galano<br />

Sarkozy y croit encore …de moins en moins !<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

30 glorieuses pour le 21ème siècle ».<br />

Quelle ironie, le revoilà dans l’imposture,<br />

proposant désormais aux Français de reconstruire<br />

sur les ruines du Conseil National<br />

de la Résistance. Mais quoi de plus logique<br />

pour celui qui a saccagé et détruit<br />

méthodiquement les solidarités, les acquis<br />

sociaux, les services publics ! Après<br />

la guerre qu’il a menée aux mouvements<br />

sociaux et aux organisations syndicales,<br />

l’illusion est grossière, tout comme ce<br />

meeting à la Concorde. Crispé devant les<br />

symboles d’une démocratie, que l’UMP a<br />

foulé aux pieds pendant 5 ans, Sarkozy<br />

veut faire oublier le Fouquet’s, mais à<br />

bien observer, ce dimanche, il y avait un<br />

carré VIP à la Concorde... et il y avait les<br />

autres…<br />

Philippe Galano


N°3458 dans le département<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong><br />

on est prêts !<br />

Fête du TC. Programmation festive, débats, expositions, stands, c’est reparti pour<br />

un tour ! Demandez dès maintenant la vignette du TC pour 15 .<br />

On est parti pour faire la fête au bocal du Tech<br />

et pourquoi ne pas refaire le monde ? Dans<br />

l’euphorie de la campagne que nous menons<br />

avec le Front de gauche, il y a des étapes qui<br />

sont et seront essentielles dans la mobilisation citoyenne<br />

qui s’est mise en marche. La fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> en<br />

est une ! Plus que jamais, nous avons besoin de repères<br />

forts de sens, de lieux où nous pouvons nous retrouver,<br />

d’espaces où la confrontation est source de renforcement,<br />

de propositions, de perspectives. Dans ce contexte, dans le<br />

rapport de force que nous sommes en train de créer, l’espoir<br />

est né. Il faut désormais le faire vivre ! C’est pour cela<br />

que la fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> existe. Au lendemain des<br />

élections présidentielles et législatives, plus que jamais le<br />

Front de gauche a pour ambition de faire grandir le rassemblement<br />

et le rapport de force nécessaire aux réponses<br />

sociales et économiques face la crise du capitalisme. C’est<br />

dans cette idée que je vous invite à en faire un grand moment.<br />

Un moment que nous voulons partager avec le plus<br />

grand nombre d’entre vous.<br />

La fête populaire pour exprimer<br />

colères et espoir !<br />

Côté festival, il y aura « Zebda » qui dès le vendredi mettra<br />

le feu à la grande scène avec aussi les 100 gr de Têtes et le<br />

samedi « Kid Créole and the Coconuts ». Il y aura aussi le<br />

festival des « Fêlés du Bocal ». Association pour la promotion<br />

de la culture locale, cette année, de nombreux groupes<br />

se sont inscrits pour participer à notre fête. Il y aura trois<br />

scènes qui accueilleront 12 concerts et pour l’ambiance des<br />

allées, quelques petites surprises. Sur le plan politique, nous<br />

attendons Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Sa<br />

présence reste à confirmer pour un grand meeting du Front<br />

de gauche. Des débats sur la situation sociale il y en aura<br />

aussi . Avec les Postiers CGT du département des Pyrénées<br />

Orientales et les Postiers Marseillais, qui exposeront leur<br />

lutte de 2010 (victorieux après 129 jours de grève contre<br />

la précarité et les bas salaires). Nous accueillerons les écrivains<br />

qui présenteront leur œuvre au stand du livre, il y aura<br />

entre autres Yves St Jours pour les luttes et conquêtes sociales.<br />

Très attendu aussi, les associations de « Chibanis »<br />

de toute la France, seront présentes, vendredi 29 juin pour<br />

un colloque sur la situation intenable que vit cette population<br />

au regard des lois imposées par Sarkozy. Nous sommes<br />

vraiment très honorés qu’ils aient choisi la fête du TC pour<br />

se rassembler. A noter aussi, que la fête s’agrandit avec de<br />

nouveaux stands, tels que celui des Cheminots Communistes<br />

. De nouvelles associations seront présentes. Pour l’édition<br />

2012, nous comptons à ce jour, 35 associations qui<br />

ont répondu favorablement à notre invitation. Parmi elles<br />

il y aura Greenpeace, France Cuba Montpellier, Planning<br />

Familial, les amis de Cinémaginaire, RESF… L’esprit de la<br />

fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>, c’est celle des fêtes populaires,<br />

de ces moments où le partage est une valeur essentielle. La<br />

réussite de la fête dépend des militants qui chaque année<br />

se démènent, mais aussi et désormais de toutes celles et de<br />

tous ceux qui s’y retrouvent. Alors venez nombreux !<br />

Philippe Galano<br />

Avec Raymond Aubrac,<br />

la volonté de l’optimisme…<br />

L u<br />

9<br />

dans <strong>Le</strong> Monde du samedi 14 avril : « <strong>Le</strong>s<br />

habitants de l’immeuble qui le croisaient<br />

quotidiennement s’associent à la tristesse des<br />

proches de M. Raymond Aubrac et leur présentent<br />

leurs condoléances. Ce grand résistant qui a<br />

combattu pour la liberté de son pays, a aussi été<br />

un conseiller syndical très respecté. » Raymond<br />

Aubrac, un homme reconnu, dans ses œuvres<br />

les plus parlantes, comme les plus banales et les<br />

plus quotidiennes. Un signe fort ! Et le sentiment<br />

que sa disparition nous concerne et nous touche.<br />

Un homme lucide, tourné vers le présent : « Faire<br />

l’histoire de la Résistance dans son esprit, ce<br />

n’était pas bien sûr faire la chronologie des<br />

faiblesses humaines, des trahisons minuscules…<br />

C’est avoir une vision globale d’un événement<br />

central pour l’histoire de France, un événement<br />

qui permettrait de comprendre la situation de la<br />

France actuelle et d’imaginer son avenir. » C’est<br />

Pascal Convert, un de ses biographes, qui parle<br />

ainsi dans l’Huma du 12 Avril.<br />

Pour Raymond Aubrac le combat contre<br />

l’occupant est indissociable du travail politique<br />

à faire pour le rendre efficient. Et le programme<br />

du Conseil National de la Résistance auquel il a<br />

participé doit être compris comme une réponse<br />

globale à apporter dans une Europe qui n’a pas<br />

su éviter les pièges du fascisme, du nazisme et<br />

de la barbarie. La réponse ne pouvait être que républicaine,<br />

sociale et progressiste. Elle a marqué<br />

notre temps au point que nous la jugeons encore<br />

d’actualité pendant que tous les réactionnaires<br />

de tous poils rêvent toutes les nuits de l’enterrer<br />

à tout jamais.<br />

Pour Raymond Aubrac, le combat ne s’est pas arrêté<br />

avec l’anéantissement du fascisme. Il fut un<br />

acteur de la décolonisation, il a œuvré pour le développement<br />

du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie.<br />

Il a été un ami inlassable du peuple vietnamien.<br />

Il a participé à un regroupement de personnalités<br />

juives solidaires du peuple palestinien « pour une<br />

paix juste et durable au proche orient ».<br />

Ils n’ont cessé avec Lucie d’intervenir auprès<br />

de jeunes pour parler de ce combat quotidien<br />

nécessaire, de sa permanence pour défendre nos<br />

valeurs communes : celles de la solidarité, de la<br />

justice, du partage. Un même souci les unissait,<br />

celui du « passage de témoin », c’est le titre d’un<br />

de ses derniers livres commis avec son petit-fils<br />

Renaud Helfer-Aubrac. Livre-dialogue où passé<br />

et présent se télescopent, où vivent les valeurs<br />

qui fondent la démarche de tous ceux qui veulent<br />

construire l’avenir et auquel j’emprunte ma<br />

conclusion.<br />

À son petit-fils qui lui demande: « Alors l’audace<br />

serait donc la somme de l’optimisme et du courage<br />

? », il répond : « Exactement. L’optimisme<br />

est aussi un mot qu’il faut définir. Un optimiste<br />

n’est pas un être satisfait, content de la situation<br />

actuelle. C’est quelqu’un qui pense qu’il peut faire<br />

quelque chose qui servira…Tous ceux qui sont<br />

rentrés dans la Résistance étaient optimistes.<br />

Optimisme n’est d’ailleurs pas le bon mot. Ce<br />

serait plutôt de l’espérance active. mais le mot<br />

espérance a une connotation religieuse qui ne me<br />

plait qu’à moitié… Revenons donc faute de mieux<br />

au mot optimisme…»<br />

JMP


10 dans le département<br />

Journée d’action contre le mal logement<br />

Habitat et humanisme. L’association avait convié associatifs, intervenants sociaux et artistes, à se retrouver samedi 14<br />

avril, place de la République, pour sensibiliser les passants sur la question du mal logement.<br />

Quel dommage que l’appel de l’association<br />

d’aide aux mal-logés soit passé<br />

pratiquement inaperçu. Ce samedi 14<br />

avril, sur la place de la République, les<br />

associations concernées par le problème du mal-logement,<br />

ne se sont pas bousculées. On y rencontrait<br />

la toute jeune association « Bouge toit » dont l’histoire<br />

singulière et les motifs de son action, étaient<br />

narrés à l’aide de nombreux articles de presse (elle<br />

a déjà fait beaucoup parler d’elle) rassemblés sur<br />

des panneaux. Sur le stand voisin, tenu par l’association<br />

Sésame, Nadine Capelli (directrice) et Joëlle<br />

Faraill (prospectrice immobilière) étaient très sollicitées<br />

: « Nous gérons une centaine de logements<br />

dignes dont les propriétaires, nous les qualifions de<br />

solidaires, acceptent de louer à des gens à faibles<br />

ressources. Ils le font en toute sécurité, car nous<br />

servons de caution. Ce sont les travailleurs sociaux<br />

qui nous mettent en contact avec des mal-logés ».<br />

Mais, Sésame n’entrerait-elle pas en concurrence<br />

avec Habitat et Humanisme ? Nous avons posé la<br />

question à Georges Dorso, qui fut, il y a 25 ans,<br />

à l’origine de la création de l’association : « effectivement,<br />

si notre vocation c’est la promotion<br />

immobilière à vocation sociale, nous avons, avec<br />

Un Ultimatum<br />

au gouvernement<br />

Après un appel national de FO, aussitôt rejoint<br />

par la CGT, pour rentrer dans l’action<br />

dans cette période préélectorale, ce sont,<br />

dès jeudi 12 Avril, 49 établissements au<br />

plan national (sur 186), qui ont été touchés<br />

par ce mouvement. 30, parmi eux,<br />

étaient « bloqués » dès le mercredi. <strong>Le</strong>s<br />

deux responsables syndicaux ont détaillé<br />

les raisons de la lutte. <strong>Le</strong>s autres syndicats<br />

Trés tôt le matin, les surveillants ont bloqué l’entrée du CP<br />

le temps, construit une activité sociale en liaison<br />

avec le Conseil général. Un peu comme une délégation<br />

de service public, incluant la recherche de<br />

propriétaires solidaires. Aujourd’hui, en confiant<br />

cette activité à Sésame, nous allons nous recentrer<br />

sur notre vocation première ». Karim Aradj, son infatigable<br />

adjoint, acquiesce : « Aujourd’hui, il y a<br />

500 dossiers qui nous arrivent. Mais, nous allons<br />

progressivement nous consacrer à la captation de<br />

logements à caractère social ». Ces propos s’échangeaient<br />

dans une ambiance sonore plus stimulante<br />

que perturbante, par la grâce de deux slameurs venus<br />

de l’Aude: Manon, une lycéenne de 17 ans et<br />

Dona, son oncle, membres des « dit leur deux motsdealers<br />

de mots ». Ils se sont mis à la disposition<br />

des organisateurs pour déclamer leurs textes: « Nos<br />

thèmes sont branchés sur du ressenti personnel.<br />

C’est d’abord de la poésie qui suggère ». Effectivement,<br />

ce n’était pas explicite comme un discours<br />

politique, mais leurs messages slamés étaient d’une<br />

efficacité incroyable. <strong>Le</strong> mal-logement en était la<br />

cible et les responsables au banc des accusés. De<br />

quoi faire réfléchir et réagir ainsi que l’avait souhaité<br />

l’association Habitat et Humanisme.<br />

Roger Hillel<br />

ont considéré que la période n’était pas<br />

propice.<br />

La sécurité des personnels. « Depuis<br />

Janvier, à Perpignan, quatre agressions<br />

contre des surveillants ont entraîné des<br />

ITT, et de nombreuses agressions verbales<br />

ont eu lieu ». « La surpopulation en est la<br />

cause ». Il faut savoir qu’à Perpignan, à ce<br />

jour, il y a 44 matelas par terre (3 en cellule<br />

où il ne devrait y avoir qu’un seul détenu),<br />

il y a 210% de surpopulation en Maison<br />

d’Arrêt, (prévenus), il y a 17 mineurs pour<br />

12 places prévues. « Il est facile de comprendre<br />

que tout cela crée des tensions ».<br />

« Donc, il faut créer de nouvelles places,<br />

avec les personnels utiles et nécessaires<br />

au bon fonctionnement, aller vers moins<br />

d’incarcérations, avec d’autres mesures<br />

alternatives, dont le « bracelet ». Pour information,<br />

97 bracelets, dans les PO, sont<br />

en fonctionnement. Deux Surveillants sont<br />

affectés au suivi des « bracelets ».<br />

Plus de personnels. 20 postes à Perpignan.<br />

La construction de nouvelles prisons,<br />

aujourd’hui, avec Sarkozy, c’est le<br />

privé, c’est Botton. « On ne revendique pas<br />

çà. Non. <strong>Le</strong>s solutions, ce sont les peines<br />

alternatives et plus de personnels ». De<br />

nouvelles missions nous ont été confiées,<br />

dont l’extraction judiciaire, où nous remplaçons<br />

la police et la gendarmerie. Aucun<br />

poste n’a été créé pour ça. A Perpignan,<br />

7 postes, prévus dans l’organigramme, ne<br />

sont pas pourvus. C’est incroyable ! De<br />

plus, le passage aux 35 h n’a pas encore<br />

été pris en compte. Au total donc, pour se<br />

mettre simplement en règle avec les textes,<br />

ce sont 20 postes qu’il faudrait créer<br />

immédiatement.<br />

Revenir sur la mesure du jour de carence,<br />

augmenter les salaires. Hors<br />

accident de travail, ce sont quand même<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

<strong>Le</strong>s stands des associations : Bouge Toit, Sésame, Habitat et<br />

Humanisme<br />

Prisons : les salariés en colère<br />

Luttes. Jeudi 12 Avril, les surveillants du Centre Pénitentiaire de Perpignan (CP), à l’appel des syndicats FO et CGT,<br />

étaient dans l’action. Dès 6 h30 du matin, ils ont bloqué l’entrée et gêné les opérations habituelles d’entrées et de sorties.<br />

Damien VELILLAS(FO) et Stéphane QUENTIN(CGT) s’en expliquent.<br />

des centaines de journées salariées qui<br />

sont retirées aux personnels, et qui pèsent<br />

sur eux, leur faisant perdre ainsi une part<br />

de leur revenu. Cette mesure, rétroactive,<br />

s’ajoute au gel des salaires (depuis 3 ans,<br />

ce qui est une longue période). <strong>Le</strong>s personnels<br />

réclament aussi une revalorisation<br />

de l’indemnitaire, du statutaire. En début<br />

de carrière, du statut d’élève stagiaire au<br />

2ème échelon, il n’y a pas d’augmentation<br />

de salaire. « Il faut savoir aussi que,<br />

ces premiers salaires, si l’on retire la prime<br />

de risque (ISS), se situent aujourd’hui en<br />

dessous du SMIC horaire ».<br />

Mettre en place<br />

de nouveaux organigrammes,<br />

adaptés aux besoins<br />

Pour toute réponse, la DAP, Direction de<br />

l’Administration Pénitentiaire, convie les<br />

personnels et leurs organisations à un<br />

groupe de travail, avec un planning, fixant<br />

les dates, les lieux, les sujets et thèmes<br />

traités, « invitant les personnels et leurs<br />

syndicats à venir participer ». Ces propositions,<br />

ne répondent pas « aux exigences<br />

qui sont là et à l’urgence de la situation »,<br />

ne répondent pas à l’intérêt des personnels,<br />

ne proposent rien d’utile au bon<br />

fonctionnement du dispositif carcéral.<br />

Michel Marc


N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Pour (re)construire un second degré pour tous !<br />

SNES-FSU. <strong>Le</strong> syndicat majoritaire dans les collèges et les lycées, a tenu son congrès national à Reims du 2 au 6 avril dernier.<br />

Près de 500 délégués<br />

représentaient tous<br />

les départements et<br />

les régions, ainsi que<br />

l’ensemble des corps<br />

travaillant dans le second degré.<br />

Une semaine de débats, de réflexion<br />

et de votes pour définir<br />

les positions du SNES pour les<br />

deux années qui viennent.<br />

<strong>Le</strong> SNES a dénoncé la situation<br />

dramatique de l’École et du second<br />

degré, résultat des politiques<br />

éducatives et budgétaires<br />

destructrices menées depuis plusieurs<br />

années, notamment par la<br />

majorité actuelle. Ces politiques<br />

ont dégradé les conditions de<br />

travail des élèves et des personnels,<br />

elles sont dramatiques pour<br />

la jeunesse et l’avenir de notre<br />

pays.<br />

<strong>Le</strong> SNES est porteur d’un projet<br />

éducatif ambitieux de démocratisation<br />

qui amène une génération<br />

à l’acquisition d’une<br />

large culture commune et d’une<br />

qualification par la prolongation<br />

de la scolarisation obligatoire<br />

jusqu’à 18 ans. <strong>Le</strong> SNES appelle<br />

donc à la rupture par rapport aux<br />

réformes menées en collèges et<br />

en lycées : contre la libéralisation<br />

de la carte scolaire et pour<br />

un retour à une carte scolaire<br />

concertée et garante de la mixité<br />

sociale, abandon du programme<br />

ECLAIR pour une véritable prise<br />

en compte de l’éducation prioritaire,<br />

abandon de la conception<br />

minimaliste de l’enseignement<br />

(livret de compétences et école<br />

du socle en collèges, réforme<br />

du lycée) et refonte d’un collège<br />

pour tous et d’un lycée ambitieux<br />

…<br />

Pour les personnels,<br />

la situation doit<br />

radicalement changer<br />

Il faut mettre fin aux suppressions<br />

de postes qui rendent le<br />

second degré exsangue. <strong>Le</strong> SNES<br />

réclame le rétablissement des<br />

postes supprimés ainsi qu’un<br />

large plan pluriannuel pour faire<br />

face à la crise du recrutement et<br />

un retour à une vraie formation<br />

des enseignants. L’objectif étant<br />

<strong>Le</strong> SNES est porteur d’un projet éducatif ambitieux<br />

un concours unique de recrutement<br />

(agrégation) au niveau du<br />

master, permettant une revalorisation<br />

de nos professions. <strong>Le</strong><br />

SNES dénonce les nombreuses<br />

attaques subies et porte un projet<br />

pour faire respecter et revaloriser<br />

nos métiers : améliorer les<br />

conditions de travail en limitant<br />

le nombre d’élèves par classe<br />

et en intégrant les heures de<br />

concertation dans le temps-service<br />

(opposition aux propositions<br />

d’augmentation de la charge et<br />

du temps de travail), respect<br />

des statuts des personnels, lutte<br />

contre les dérives « managériales<br />

» et l’accroissement du pouvoir<br />

des chefs d’établissement<br />

(opposition au nouveau projet<br />

d’évaluation et à l’autonomie<br />

des établissements, réaffirmation<br />

de notre liberté pédagogique),<br />

fin du gel des salaires …<br />

L’alternance politique est une<br />

condition nécessaire mais non<br />

suffisante pour une véritable<br />

rupture dans la politique éducative<br />

pour le second degré et ses<br />

personnels.<br />

<strong>Le</strong> SNES à l’issue de son congrès<br />

national (Reims - avril 2012) a<br />

appelé à battre Nicolas Sarkozy<br />

lors de l’élection présidentielle<br />

mais il a surtout lancé un Appel<br />

public pour le Second degré<br />

pour définir d’une part un plan<br />

d’urgence pour la rentrée 2012<br />

et d’autre part les grands axes<br />

d’un plan de programmation<br />

pluriannuel.<br />

<strong>Le</strong> SNES revendique un large<br />

débat public pour élaborer une<br />

nouvelle loi d’orientation et de<br />

programmation pour l’École.<br />

C’est dans cette perspective que<br />

seront organisés à l’automne<br />

2012 des États généraux du Second<br />

degré.<br />

Marc MOLINER Secrétaire<br />

départemental du SNES<br />

« <strong>Le</strong>ttre ouverte au Maire de Perpignan »<br />

CGT territoriaux. <strong>Le</strong> syndicat s’interroge sur les véritables raisons qui ont conduit Jean-Marc Pujol à ne pas renouveler les<br />

contrats de certains personnels vacataires.<br />

Ces personnels sont employés à la<br />

Ville depuis plus de dix ans pour assurer<br />

la surveillance des enfants dans<br />

les écoles, sans « autre forme de procès »<br />

que celui dont vous n’ignorez pas qu’il vous<br />

sera fait par le Tribunal Administratif auprès<br />

duquel l’avocat de ces personnels a déposé<br />

récemment une requête. Comme « par<br />

hasard », c’est le moment que vous avez<br />

choisi pour mettre un terme au renouvellement<br />

du contrat de ces personnels, mais<br />

c’est sans compter sur leur détermination<br />

à faire valoir leurs droits, à savoir la réparation<br />

du préjudice financier subi, n’ayant eu<br />

droit, tout au long de ces années de bons<br />

et loyaux services, à aucun paiement de<br />

leur jours de congés, ni de leurs jours de<br />

maladie et autres indemnités auxquels ils<br />

pouvaient prétendre !<br />

A la suite de demandes d’audience répétées<br />

et après plusieurs mois d’un silence assourdissant,<br />

vous avez rencontré les représentants<br />

du syndicat CGT le 7 février dernier.<br />

Au cours d’une réunion qui s’est déroulée<br />

dans un climat serein, vous leur aviez assuré<br />

que vous examineriez la situation de<br />

ces personnels précaires « au cas par cas »,<br />

ce qui avait laissé espérer qu’une issue favorable<br />

pourrait leur être proposée.<br />

Deux mois après, le jour même du terme de<br />

leur contrat, il leur est annoncé oralement<br />

qu’ils ne font plus partie des effectifs de la<br />

Ville, belle leçon de courage et d’humanité,<br />

s’il en fallait !<br />

Comment peut-on en arriver à prendre<br />

une telle décision, qui « jette à la rue »<br />

des personnes déjà en situation précaire,<br />

fragiles, et qui demain vont se retrouver à<br />

« gonfler » les chiffres du chômage, alors<br />

que leur emploi est indispensable à la Collectivité<br />

pour assurer la qualité du service<br />

public que sont en droit d’exiger les parents<br />

envers leurs enfants ?<br />

Au-delà de la colère et de la révolte face à<br />

cette criante injustice, c’est avant tout de<br />

la détermination et de la résistance dont<br />

ces personnels vont devoir maintenant faire<br />

preuve, avec le soutien du syndicat CGT, qui<br />

© Jean Quillio<br />

ne manquera pas de veiller à la suite qui<br />

Nicole Gaspon, conseillère municipale, estime que le maire de Perpignan ne se grandit pas<br />

sera donnée à ces suppressions d’emplois.<br />

Non renouvellement de contrats de personnels vacataires<br />

Réaction de Nicole Gaspon, Conseillère Municipale<br />

J e<br />

suis profondément choquée par cette<br />

situation. Que des agents travaillant depuis<br />

des années au service de la collectivité<br />

se retrouvent ainsi à la rue est honteux.<br />

On peut supposer que s’ils ont travaillé<br />

certains, plus de 10 ans pour la commune,<br />

c’est qu’ils donnaient entière satisfaction.<br />

Au vu des compétences et de l’expérience<br />

acquises, ils auraient dû être définitivement<br />

intégrés. Au lieu de cela, parce qu’ils revendiquent<br />

légitimement cette titularisation, ils<br />

sont licenciés!<br />

<strong>Le</strong> Maire de Perpignan ne se grandit pas<br />

avec de telles méthodes, particulièrement<br />

dans une ville où chômage et précarité<br />

atteignent des sommets. On connaît malheureusement<br />

son adhésion sans réserve<br />

aux principes sarkozystes de réduction de<br />

social 11<br />

postes de fonctionnaires, à l’austérité et<br />

aux sacrifices imposés au peuple. Il est<br />

vraiment temps de passer à autre chose.<br />

En attendant, je soutiens fermement<br />

l’action de ces agents et celle des syndicats<br />

qui les défendent et me tiens à leur entière<br />

disposition pour toute action à laquelle ils<br />

souhaiteraient m’associer.<br />

Nicole Gaspon


N°3458<br />

12 international Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Dans le cadre de l’opération<br />

« Bienvenue en<br />

Palestine », organisée<br />

pour la troisième année<br />

consécutive, 1 500 volontaires<br />

internationaux, dont 500 à<br />

600 Français, devaient se rendre<br />

à Bethléem pour inaugurer une<br />

école internationale. Mais, parce<br />

qu’Israël a détruit ou confisqué<br />

les aéroports palestiniens, pour<br />

se rendre à Bethléem, ville située<br />

en territoire palestinien (Cisjordanie),<br />

il faut obligatoirement<br />

transiter par Tel Aviv. Chacun<br />

savait que son identité serait<br />

traquée par les services secrets<br />

israéliens, en connivence avec<br />

les services secrets de son pays<br />

d’origine, que des listes noires<br />

seraient établies. <strong>Le</strong>s participants<br />

s’étaient donc adressés à plusieurs<br />

compagnies aériennes (Air<br />

France, Jet2.com, Lufthansa) et<br />

devaient s’embarquer dans différents<br />

aéroports: Bruxelles, Genève,<br />

Mulhouse, Rome, Paris, Nice,<br />

etc…Et même Istambul, pour<br />

une cinquantaine de Français,<br />

dont trois qui habitent dans les<br />

La perspective était belle, et le jour du départ était<br />

proche.Une semaine avant, j’avais vu le film « My<br />

land » de Nabil Ayouch, qui parle si bien de la<br />

situation terrible du peuple palestinien. J’allais<br />

pouvoir les rencontrer, leur témoigner de notre solidarité.<br />

Je m’étais inscrit à « bienvenue en Palestine », une<br />

mission pacifique menant à Bethléem, avec rendez-vous,<br />

place de la Nativité, au Peace-center. On y allait pour la<br />

construction d’une école internationale, pour planter des<br />

oliviers, en territoire occupé, avec des gens solidaires,<br />

venus du monde entier. Vingt cinq associations locales,<br />

s’occupaient de notre accueil !<br />

Comment pouvais-je imaginer qu’on allait m’en empêcher<br />

? On était plus de mille cinq cent inscrits, j’avais mon<br />

passeport et mon billet d’avion. Je n’avais qu’à préparer<br />

ma petite valise et pour atterrir à Tel Aviv, prendre l’avion<br />

à Toulouse (...)<br />

Bien sûr, j’avais des craintes. <strong>Le</strong> 31 mai 2010, pour empêcher<br />

« la flottille de la liberté », chargée de vivres et<br />

de médicaments, d’accoster à Gaza, Israël, dans les eaux<br />

internationales, n’avait pas hésité à tirer (…). C’était un<br />

transport humanitaire, destiné aux victimes du blocus<br />

qu’impose l’Etat hébreu. Ça avait fait du bruit, quand<br />

même. L’opinion s’était émue. Ils ne pouvaient pas recommencer<br />

une telle connerie. En ce printemps 2012,<br />

on n’allait pas nous empêcher de partir ! Je me disais<br />

que des gens issus d’un peuple, qui a tant souffert dans<br />

l’univers concentrationnaire, n’iraient pas interdire un tel<br />

rassemblement pacifique. Pas possible, on n’allait pas<br />

m’empêcher de partir !<br />

<strong>Le</strong>s gouvernements<br />

se sont couchés devant Israël<br />

« Bienvenue en Palestine ». <strong>Le</strong>s compagnies aériennes européennes et turque, avec l’aval des gouvernements, se sont<br />

pliées au diktat d’Israël. <strong>Le</strong>s 1500 volontaires qui devaient participer à une opération de solidarité avec le peuple palestinien<br />

n’ont pu se rendre à Bethléem.<br />

P.O. Tous devaient se retrouver<br />

le dimanche 15 avril à l’aéroport<br />

Ben-Gourion de Tel-Aviv avant<br />

de rejoindre Bethléem. Las, deux<br />

jours avant leur vol, la plupart<br />

se voyaient notifier l’annulation<br />

Plus près encore, c’était le 11 avril, j’apprenais que des<br />

membres de la délégation française du Mouvement de<br />

la Paix, avec des Palestiniens et des Italiens, dans une<br />

rue d’Hébron, avaient été brutalisés. Cela pour les empêcher<br />

d’atteindre « la conférence internationale sur la<br />

résistance non violente… » ! Quatre personnes emprisonnées,<br />

une militante blessée à l’épaule, et ces crétins<br />

de soldats israéliens, applaudis par des colons. Quelles<br />

drôles de façons…<br />

Quatre jours plus tard,<br />

allait-on m’empêcher de partir ?<br />

Et bien oui. <strong>Le</strong> lendemain, j’ai reçu un petit mail<br />

incroyable de la compagnie : «La réservation de votre<br />

vol a été annulée, le 12 avril. Ce message a été généré<br />

automatiquement, merci de ne pas y répondre… ». 120<br />

personnes devaient partir comme moi de Toulouse.(...)<br />

<strong>Le</strong>s radios, les télés ont dit qu’Israël nous classait comme<br />

indésirables à l’aéroport Ben Gourion, qu’il disait qu’on<br />

y allait « pour semer le trouble et qu’on était des activistes<br />

pro-palestiniens, des provocateurs! » (…) Notre<br />

gouvernement ne dira rien encore, ou pire: qu’on l’a bien<br />

cherché ».<br />

« C’est pas not’ faut’,<br />

c’est les compagnies aériennes.. »<br />

On est habitué. Ainsi, ils empêchent le monde de se rendre<br />

sur le territoire, qu’ils occupent illégalement. C’est<br />

un comble ! <strong>Le</strong>s Palestiniens n’ont plus que 9 % de leur<br />

de leur réservation, « sur ordre<br />

des autorités israéliennes ». Guy<br />

Gouarin, un militant de la paix,<br />

bien connu dans notre département,<br />

en a été victime (Ci-dessous,<br />

son témoignage). Ceux qui<br />

avaient échappé à ces premiers<br />

contrôles, et qui avaient pu se<br />

rendre dans les aéroports, se<br />

sont vus refuser leur enregistrement<br />

sous prétexte que leurs<br />

noms figuraient sur une liste de<br />

« personnes indésirables en Israël».<br />

<strong>Le</strong>s quelques dizaines qui<br />

avaient réussi à passer à travers<br />

les mailles du filet, se sont heurtés,<br />

dès leur arrivée à Tel-Aviv,<br />

à un imposant service d’ordre<br />

israélien. Une cinquantaine ont<br />

été emprisonnées. Ils ont annoncé<br />

lundi qu’ils entamaient une<br />

grève de la faim, en solidarité<br />

avec la journée des prisonniers<br />

palestiniens du mardi 17 avril, et<br />

pour exiger que le droit élémentaire<br />

à circuler librement vers la<br />

Cisjordanie occupée, notamment<br />

vers Bethléem, soit respecté.<br />

Une noble initiative torpillée<br />

Guy Gouarin. <strong>Le</strong> militant pour la paix qui s’est vu notifier par la compagnie Lufthansa, l’annulation de son vol pour Tel-Aviv,<br />

slame son témoignage .<br />

Ce n’est que partie remise, la lutte continue<br />

RH<br />

territoire initial. Israël continue à voler les terres, à détruire<br />

les récoltes, à construire son mur immonde. Ce pays se<br />

moque de l’ONU et de tous les traités! Quelle pitié.<br />

Si je voudrais tellement être en Israël maintenant, c’est<br />

pour pouvoir me rendre au mur des lamentations, pour<br />

pleurer de rage, sur le sort des Palestiniens.<br />

Je remercie et félicite les organisateurs de « Bienvenue<br />

en Palestine». Quel travail ils ont fait ! Ils doivent être<br />

terriblement déçus.


N°3458 sports 13<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

USAP : Si prés de la<br />

qualification pour le top 14 !<br />

Sauf tsunami , l’USAP restera en Top14 !<br />

« Depuis plusieurs rencontres , nous ne parlons<br />

pas de maintien , mais de qualification pour<br />

le Top14 ! » résume Christophe Manas,<br />

entraîneur des lignes arrières de l’USAP, et<br />

cette nuance de langage ses joueurs l’ont bien saisie.<br />

Cette qualification pour le Top14, bien qu’elle ne soit ni<br />

officiellement ni mathématiquement acquise, est tout<br />

près d’être réalisée. Surtout après la magnifique victoire<br />

obtenue vendredi soir par nos <strong>Catalan</strong>s contre le<br />

leader le Stade Toulousain.<br />

Un stade « Aimé Giral » plein à craquer, une ambiance<br />

retrouvée et des Toulousains qui n’étaient pas venus<br />

faire du tourisme en Roussillon après leur récent échec<br />

en Coupe d’Europe du côté des lacs de Nessie.<br />

<strong>Le</strong> Stade Toulousain peut perdre<br />

deux fois consécutivement !<br />

<strong>Le</strong>s grands amateurs de rugby avaient observé que le<br />

Stade Toulousain ne perdait jamais deux matches d’affilée.<br />

Raté ! Car face à des <strong>Catalan</strong>s en tenue commando<br />

et en mode phases finales, les Toulousains n’ont<br />

en fait résisté qu’une mi-temps , emportés par la furia<br />

<strong>Catalan</strong>e retrouvée et cette extraordinaire mêlée qui a<br />

fait exploser sa rivale rouge et noire en la disloquant<br />

sur plus de trente mètres. <strong>Le</strong> président Paul Goze heureux<br />

: « On aura tout vu cette saison, même un dribbling<br />

des avants, phase de jeu que l’on ne voyait plus<br />

depuis 25 ans ! A quand un coup de pied de recentrage<br />

d’un ailier ? ». Nostalgie quand tu nous tiens !<br />

Non Toulouse ne perd jamais, mais souvent l’USAP la<br />

bat (ou l’abat si vous préférez !). En effet depuis la<br />

saison 1991-1992, le Stade Toulousain ne s’est imposé<br />

qu’une seule fois à « Aimé Giral » (25-24) l’année dernière.<br />

<strong>Le</strong> Stade Toulousain réussit relativement bien<br />

aux <strong>Catalan</strong>s qui, depuis quelques semaines, ne font<br />

plus aucun complexe face aux grosses écuries de notre<br />

championnat.<br />

Merci les spécialistes !<br />

Quand l’USAP inquiète ou vient à bout d’une équipe du<br />

haut du tableau, « on » prétend (« on » = les Spécialistes<br />

du rugby sur Canal en particulier !) que c’est son<br />

adversaire qui a mal joué. Or, vu la pression défensive<br />

exercée par les « bleus azur » vendredi soir, peu d’équipes<br />

auraient réussi à résister de la sorte.<br />

« Il faut souligner la performance des <strong>Catalan</strong>s et pas<br />

seulement la contre-performance Toulousaine ! » rectifie<br />

Thomas Lombard, seul Spécialiste à reconnaitre<br />

les vertus <strong>Catalan</strong>es retrouvées. Il est vrai que Richard<br />

Dourthe , autre Spécialiste, n’encensera jamais les <strong>Catalan</strong>s<br />

à qui il avait montré sa « face cachée » durant<br />

les années 90 lorsque nos supporters le chambraient<br />

gentiment : « Allez Richard ! Montre-nous tes … ».<br />

D’aucuns appellent cela de la rancune !<br />

Une soirée de phases finales !<br />

© Jean Pouech<br />

<strong>Le</strong>s 14 248 fidèles réunis vendredi à la « Cathédrale »<br />

ont vécu une soirée grandiose, emplie d’émotion et de<br />

larmes ( n’est-ce pas Bernard Goutta !) devant l’état<br />

d’esprit de nos Usapistes. Et même les joueurs dont<br />

le contrat ne sera pas renouvelé ont fait preuve d’un<br />

grand professionnalisme et s’en sont donnés à cœur<br />

joie, poussés par les encouragements et les chants des<br />

supporters <strong>Catalan</strong>s. Merci à Charles Géli, merci à Greg<br />

<strong>Le</strong> Corvec qui ont sûrement joué leur dernier match<br />

sous la tunique Sang et Or , merci à tous les autres, ceux<br />

qui resteront et ceux qui partiront. « Je dois remercier<br />

avant tout mes coéquipiers pour le travail accompli ce<br />

soir ! » s’extasie d’ailleurs le capitaine Nicolas Mas.<br />

Il est vrai que dans ce groupe, maintenant uni, plus<br />

personne ne triche ! Merci aussi aux coaches qui n’ont<br />

jamais abdiqué souvent dans l’adversité. Merci, bien sûr<br />

à Sylvain Deroeux qui a su ressouder un bloc fissuré.<br />

<strong>Le</strong>s supporters <strong>Catalan</strong>s l’ont bien ressenti, encourageant<br />

leurs joueurs comme si les mois noirs de l’automne<br />

n’étaient pas venus ternir leur union sacrée. Certains<br />

se croyaient même transportés trois ans plus tôt lors<br />

des phases finales de l’année héroïque 2009. Tard dans<br />

la nuit les klaxons des voitures leur auraient presque<br />

donné raison !<br />

Que de regrets aussi dans le regard de certains au coup<br />

de sifflet final, regrets d’une saison qui aurait pu être<br />

belle, car tous les ingrédients étaient présents , la preuve<br />

en ce printemps florissant.<br />

Et si les quelques points, encore nécessaires, l’USAP allait<br />

les cueillir à Paris contre le Stade Français samedi<br />

prochain ?<br />

A la veille des élections le bulletin USAP sortirait de l’urne,<br />

évitant au club de rester coincé dans l’isoloir. Mais<br />

les sondages donnent l’USAP favori dans la course à la<br />

qualification pour le Top 14 version 2012-2013 !<br />

Jo Solatges<br />

Flash du XIII<br />

Super league<br />

<strong>Le</strong> quatrième tour de Cup a conforté la marche des équipes<br />

les plus en vue. Ainsi <strong>Le</strong>eds, St Helens, London, Salford,<br />

Wigan, Bradford, Warrington et les Dragons poursuivront<br />

leur route. Cependant, 7 clubs de la championship restent en<br />

course, avec pour certains, aucune ambition. <strong>Le</strong> 29 avril, on<br />

aura cependant un Warrington – Bradford et Salford – <strong>Le</strong>eds.<br />

Pour la semaine à venir, les rencontres prévues sont :<br />

vendredi, St-Helens – Widness, samedi, Wakefield – Salford,<br />

dimanche, Bradford – Huddersfield, Hull FC – Wigan , Hull<br />

KR – London, Warrington – Castelford.<br />

Vendredi à 21h sur Sky – sports : <strong>Le</strong>eds Rhinos – Dragons.<br />

Tous les supporters écoutaient France-bleu pour le match<br />

éliminatoire. La tension fut totale jusqu’à la fin. En menant<br />

20 à 0 à la pause, la confiance était de mise mais ensuite,<br />

l’indécision fit place au doute. Hull KR, avec le vent favorable,<br />

fut dominateur et les Dragons, dans ce froid, ont eu un courage<br />

à toute épreuve et une défense héroïque. Profitant de la<br />

faiblesse du butteur et meneur Dobson, qui ne transforma<br />

qu’un seul essai sur 4. Ce 20 à 18 relève en quelque sorte<br />

du miracle. Dureau qui reste toujours la plaque tournante<br />

transforma tous les essais et ce coup franc salvateur. Citons<br />

aussi, la rentrée des 4 remplaçants. <strong>Le</strong> score aurait pu être<br />

plus conséquent, sans fautes de main dans des actions<br />

qui auraient dû aller en dame. Un coup de chapeau pour la<br />

qualif, et rendez-vous le 29 avril à Brutus face à Shelfield. <strong>Le</strong>s<br />

Dragons auront passé la semaine sur le sol anglais avant le<br />

déplacement délicat chez un gros prétendant. Avec 6 victoires<br />

et 4 défaites, ils n’ont pas eu un rendement optimal et les<br />

larges défaites à St-Helens 46 à 6, à Bradford 12 à 4 et à domicile<br />

face à Huddersfield 22 à 12, prouvent que cette équipe<br />

est fiable. Mais ne tirons pas de conclusions hâtives, ces 4<br />

points de retard sur nous restent une anecdote et l’équipe au<br />

palmarès impressionnant, mettra sur orbite les Watkins, Mc<br />

Guire, Burrow, Sinfield ou Jones-Buchanan, pour contrer les<br />

Dragons, dont on espère un sursaut, Tout est permis.<br />

Elite 1<br />

<strong>Le</strong>s dés sont jetés pour la qualification mais le classement<br />

peut se modifier, et dimanche dernier, 2 résultats inattendus<br />

avec la large victoire d’Avignon à Toulouse 40 à 16, et surtout<br />

la défaite de <strong>Le</strong>zignan à Villeneuve 22 à 29. L’ASC conforte<br />

sa deuxième place face à Montpellier 26 à 12. Pour dimanche,<br />

on aura Toulouse-Limoux, <strong>Le</strong>scure – Villeneuve, Pia se<br />

déplacera sans grand danger à Montpellier et consolidera sa<br />

position.<br />

A Brutus à 15h : St-Estève-XIII catalan – ASC<br />

<strong>Le</strong>s Dragons opérant en Angleterre, bonne initiative pour que<br />

le stade perpignanais accueille ce match qui ne manquera pas<br />

d’intérêt. Car les Audois viendront avec la ferme intention de<br />

gagner, ce qui les propulserait en position de leader. <strong>Le</strong>s jeunes<br />

locaux qualifiés n’auront pas la partie facile, mais qu’elle<br />

soit agréable pour le public.<br />

Elite 2<br />

Palau en déplacement à Carpentras, a confirmé sa seconde<br />

place 22 à 12, Baho ne jouait pas et reste troisième, le dernier<br />

match face à Entraigues à domicile doit assurer la qualification.<br />

Nat 1<br />

Saison terminée pour Salses et les Baroudeurs en quart de finale.<br />

<strong>Le</strong>s premiers nommés ont largement perdu à Realmont<br />

45 à 12, et les seconds, bien que motivés, on succombé 20 à<br />

12 à Ornaisons.<br />

Federale et Juniors<br />

<strong>Le</strong> Soler s’est taillé la part du lion en triplant son palmarès,<br />

champion du Roussillon, coup du Roussillon et championnat<br />

de ligue, chose rarissime. En juniors, Salses est devenu<br />

champion en battant Toulouges 22 à 14.<br />

R.E.


N°3458<br />

14 communiqués Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Printemps des peuples !<br />

Après les marées humaines à Montpellier, la Bastille,<br />

Lille, Toulouse et Marseille, avec Jean Luc Mélenchon...<br />

Rassemblement festif pour une révolution citoyenne<br />

A Elne, mairie, vendredi 20 avril à partir de 19h : Appels<br />

publics à voter Front de Gauche ; Distribution de ballons ;<br />

Concert endiablé avec <strong>Le</strong>s Barons Perchés ; Apéritif géant<br />

offert ; Grillades à la plancha (participation aux frais libre )<br />

Réunion publique 20h30 avec Nicolas Garcia et Chantal<br />

Dubon candidats aux législatives<br />

<strong>Le</strong>s établissements de santé<br />

de la côte Vermeille et du Vallespir<br />

à nouveau menacés<br />

L ’Agence<br />

Régionale de Santé (ARS), émanation de la réforme<br />

hospitalière dite loi Bachelot, dans un document d’orientation<br />

de plusieurs dizaines de pages, vient, en quelques lignes<br />

qui concernent le département, de proposer ou plutôt de<br />

confirmer tous les doutes qui planent sur la survie des établissements<br />

de rééducation fonctionnelle et de santé en général<br />

se trouvant en particulier sur la Côte Vermeille mais aussi sur<br />

le Vallespir. Dans ce document, l’ARS indique que les soins<br />

pratiqués par ce type d’établissements devaient se recentrer<br />

sur Perpignan. En d’autres termes, c’est une incitation, en particulier<br />

pour l’Hôpital de Perpignan, gros pourvoyeur de publics<br />

pour ces centres, à « conserver » les patients dans Perpignan<br />

ou sa périphérie. Cela est de nature à porter un coup fatal aux<br />

établissements de Cerbère, Banyuls, Collioure, mais aussi<br />

Amélie-les-Bains et autre Prats-De-Mollo. L’ARS n’a pas d’autre<br />

logique que la rentabilité de la santé publique et la privatisation<br />

de ses secteurs les plus rentables. Il faut lui opposer une autre<br />

logique, celle de la satisfaction des usagers et de l’aménagement<br />

du territoire. Voilà pourquoi, nous nous opposons à cette<br />

logique. <strong>Le</strong>s établissements de nos cantons éloignés de Perpignan<br />

doivent être modernisés et soutenus. Nous n’acceptons<br />

pas qu’ils déménagent ni vers Perpignan, ni même vers les<br />

cantons d’Elne, d’Argelès ou Saint-Estève. La population et les<br />

salariés, qui ont déjà mené de belles luttes, doivent résister encore.<br />

Nous serons à leur côté. Quant aux politiques de gauche,<br />

ils doivent proposer (comme nous le faisons) l’abrogation de<br />

la Loi Bachelot, de la RGPP et la fin de la logique financière du<br />

système pour favoriser la qualité des soins, dans le cadre d’un<br />

service public renforcé et un aménagement du territoire qui ne<br />

déshabille pas l’arrière-pays.<br />

Nicolas Garcia, Secrétaire départemental du PCF66,<br />

maire d’Elne et candidat aux législatives pour le Front de<br />

Gauche dans la 4ème circonscription.<br />

annonces légales - annonces légales - annonces légales<br />

AVIS DE DISSOLUTION ANTICIPEE<br />

Exxception Acoustique<br />

Société à responsabilité limitée au capital de<br />

1000 Euros, 6 rue des Prairies 66180 Villeneuve<br />

de la Raho N° 531 635 654 RCS de Perpignan<br />

Aux termes d’une délibération de l’assemblée générale extraordinaire en date du 12<br />

Avril 2012, la collectivité des associés a décidé la dissolution anticipée de la société à<br />

compter du même jour et sa mise en liquidation amiable.<br />

Elle a nommé M. ALEXANDRE Henri demeurant 6 rue des Prairies 66180 Villeneuve de<br />

la Raho, en qualité de liquidateur.<br />

<strong>Le</strong> siège de liquidation est fixé au 6 rue des prairies 66180 Villeneuve de la Raho.<br />

C’est à cette adresse que la correspondance devra être envoyée et que les actes et<br />

documents concernant la liquidation doivent être notifiés.<br />

Pour avis<br />

« Nos choix et qualités de vie »<br />

1 ère Rencontre d’Initiatives & Alternatives Locales. 8 thématiques avec plus de 54<br />

intervenants, une dizaine de conférences et divers ateliers. Samedi 28 Avril<br />

2012 au Centro Espagnol, Perpignan.<br />

L’UDAC 66 (Union d’associations et de collectifs)<br />

organise une manifestation «Initiatives et alternatives<br />

locales» le samedi 28 avril au Centro Espagnol<br />

dès 10h du matin. Point phare d’une action à long<br />

terme, visant à mettre en place un système d’échange<br />

et de partenariat entre producteurs.<br />

Lors de cette journée, huit thématiques seront abordées<br />

: entraides/échanges, alimentation, santé, logement,<br />

énergie, vie quotidienne, éducation/culture, producteurs/<br />

commerce équitable/ AMAP<br />

<strong>Le</strong>s Sel (Système d’échange local), le collectif anti OGM,<br />

Greenpeace, Entraides Roussillon, le GFEN, Artisans<br />

Femmes solidaires communique<br />

: La maison des « Sabaté<br />

»(la mère et les deux filles)<br />

est devenue la plaque tournante<br />

pour la Résistance. Grâce à un tampon,<br />

récupéré par Francine à la Préfecture,<br />

le groupe fabrique des faux<br />

papiers pour les combattants de<br />

l’ombre. La journée du 15 juin 1943<br />

est dramatique pour les trois femmes.<br />

Elles sont interpellées par la<br />

« Section Spéciale » de la police de<br />

Vichy. La mère est prise à son domicile,<br />

Francine à la Préfecture, Odette<br />

à la Poste. Odette peut s’échapper<br />

LOCATION – GERANCE<br />

Par acte sous seing privé du 04/04/2012, la SA CAMPING LA ROSERAIE, RN 114,<br />

66700 ARGELES SUR MER, RCS Perpignan 75 B 201, a donné en location gérance à<br />

Mme Jocelyne FORTUNA, demeurant 6 rue Prévert 66170 ST FELIU D’AMONT, la branche<br />

du fonds de commerce d’épicerie alimentation, terminal de cuisson, bimbeloterie,<br />

presse, dépendant d’un fonds de commerce de camping exploité à ARGELES SUR<br />

MER, Camping la Roseraie, à compter du 1er Mai 2012 jusqu’au 15 septembre 2012.<br />

Pour avis<br />

AVIS DE CONSTITUTION<br />

Forme : SARL<br />

Dénomination : ASB SERVICES<br />

Siège social : 34 rue Savorgnon de Brazza – 66000 PERPIGNAN<br />

Capital social : 500 <br />

Objet : Vente de fournitures de BTP et location de matériaux.<br />

Durée : 99 ans<br />

Gérant : Mme BOUCHER Aurore, 34 rue Savorgnon de Brazza – 66000 PERPIGNAN<br />

du monde, Energies citoyennes, pour ne citer que quelques-unes<br />

des 54 associations présentes, tiendront un<br />

stand, ainsi que de nombreux producteurs locaux.<br />

Des conférences seront organisées de 10h30 à 18h30<br />

par demie heure sur des thèmes très divers: naturopathie,<br />

sortir du nucléaire, éducation nouvelle et autres.<br />

Il s’agit pour les organisateurs de permettre à toutes<br />

les associations d’échanger leurs découvertes, leur savoir-faire<br />

artisanal, artistique, leurs produits naturels et<br />

d’apporter ainsi leurs réponses à un mode de vie plus<br />

sain.<br />

A-M D<br />

Hommage à Francine Sabaté<br />

et, à peine âgée de 18 ans entre<br />

en clandestinité totale. Francine et<br />

sa mère, un temps emprisonnées à<br />

Perpignan, seront jugées le 31 janvier<br />

1944 à Montpellier. De prison<br />

en prison elles seront livrées aux<br />

allemands et déportées à ,Ravensbrück<br />

le 14 mai 1944. <strong>Le</strong> 29 mars<br />

1945, Madame Sabaté fut gazée<br />

et jetée au four crématoire. De désespoir<br />

d’avoir vu partir sa mère, à<br />

bout d’épuisement Francine était<br />

massacrée le 25 avril 1945, alors<br />

que les allemands faisaient évacuer<br />

leurs camps sous la menace de l’ar-<br />

rivée des troupes soviétiques.<br />

Ce Vendredi 27 avril à 16h,<br />

Francine recevra l’hommage de ses<br />

amis (es) et de nombreux responsables<br />

d’associations de la Résistance<br />

et de la Déportation. Et c’est avec<br />

infiniment d’émotion que Femmes<br />

solidaires déposera une gerbe à<br />

Francine, devant la plaque commémorative<br />

qui se trouve dans le hall<br />

de la Préfecture. Monsieur le Préfet<br />

nous fait l’honneur encore cette année<br />

de participer à cet hommage.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong><br />

est habilité à publier les annonces<br />

légales et judiciaires.<br />

Renseignements<br />

au 04 68 67 00 88<br />

ou au journal, 44 avenue de Prades - Perpignan<br />

Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h<br />

Fax 04 68 67 56 14


N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

courrier des lecteurs 15<br />

François Hollande dans le texte<br />

Certains ne savent pas aujourd’hui<br />

s’ils vont voter le 22 avril pour<br />

Mélenchon ou pour Hollande.<br />

Ils devraient lire du Hollande, et le lire<br />

comme il faut, en considérant non seulement<br />

ce qu’il y a de plus intentionnel<br />

dans son discours, mais aussi ce qui a<br />

échappé à l’auteur. Car ces petits accidents<br />

en disent long sur la part qu’il fait<br />

aux luttes populaires, tant dans l’avenir,<br />

tel qu’il se l’imagine, que dans le passé<br />

proche, comme il le voit. Voici trois textes<br />

qui se prêtent à une lecture de cette<br />

sorte.<br />

J’ai lu <strong>Le</strong> rêve français (Privat, 2011).<br />

A la page 119, ayant à proposer à l’ensemble<br />

des Français un « contrat d’après<br />

crise », Hollande invoque en ces termes<br />

ce qu’il voudrait faire passer pour son<br />

modèle : « Au lendemain de la guerre,<br />

le Conseil national de la Résistance<br />

avait bâti un nouveau contrat<br />

social… ». En réalité le programme du<br />

CNR a été adopté par des Résistants,<br />

le 15 mars 1944, quatorze mois avant<br />

la capitulation nazie, six mois avant la<br />

libération de Paris. Cette bourde peut<br />

surprendre chez un homme aussi instruit.<br />

Mais celui qui veut « rassembler<br />

les Français » tout en se réclamant des<br />

hommes du CNR doit oublier que ceuxci<br />

pensaient le progrès social au sein<br />

d’une lutte tragique contre un oppresseur<br />

sans pitié.<br />

J’ai lu un grand dépliant en quatre grandes<br />

pages intitulé « <strong>Le</strong> changement c’est<br />

maintenant ». En page 3, 1ère colonne, il<br />

est question des épreuves que la France<br />

a traversées sous notre Cinquième République<br />

: « des crises économiques, de<br />

graves mouvements sociaux, de véritables<br />

ruptures civiques aussi ». Moi<br />

j’aurais dit de ces mouvements sociaux<br />

qu’ils ont été grands et non pas graves.<br />

Loin d’être au nombre des épreuves traversées<br />

par la République, ils lui ont au<br />

contraire évité de tomber encore plus<br />

bas. Mais on conçoit qu’en proposant<br />

un contrat d’après crise conçu pour<br />

ménager la chèvre et le chou, l’auteur<br />

voie dans les mouvements sociaux des<br />

écueils plutôt que des ressources.<br />

J’ai lu dans <strong>Le</strong> Monde du 30 mars une<br />

tribune intitulée : « France et Algérie<br />

doivent mener ensemble un travail de<br />

mémoire ». Hollande se déclare pour<br />

la célébration du 19 mars, jour anniversaire<br />

du Cessez-le-feu en Algérie. Il se<br />

dit fidèle à ce rendez-vous. C’est bien.<br />

Mais à qui pense-t-il ce jour-là ? Il pense<br />

aux anciens combattants, aux Harkis,<br />

aux rapatriés, aux Algériens victimes<br />

du massacre du 17 octobre 1961, aux<br />

enfants des immigrés, « aux familles<br />

des Français et des Algériens qui ont<br />

laissé leur vie y compris après le cessez-le-feu<br />

». Moi, à sa place, j’aurais<br />

eu un mot pour tous ceux qui ont milité<br />

avec persévérance pour la Paix en Algérie,<br />

sous des pouvoirs dans lesquels le<br />

Parti socialiste a joué souvent un rôle<br />

sinistre. J’aurais cité les victimes de Charonne,<br />

morts pour contrer l’OAS. L’OAS<br />

je ne l’aurais donc pas omise, ni l’hommage<br />

public que certains lui rendent<br />

aujourd’hui. Mais contrat d’après crise<br />

oblige : ici encore, consentir à l’injustice,<br />

plutôt qu’affronter l’adversaire.<br />

Si on pense que c’est la bonne voie, il<br />

faut voter Hollande le 22 avril.<br />

J.P. Kaminker<br />

Marseille la belle, la rebelle!<br />

Cinq heures de bus à l’aller, autant au retour, pour cinq<br />

heures sur place: quand on aime, on ne compte pas.<br />

Déjà, sur l’autoroute, à partir d’Arles, nous voyions<br />

converger des bus du Front de Gauche, pleins, comme le nôtre,<br />

de gens portant notre couleur : le rouge du drapeau ! Bon<br />

signe… Avec l’impatience qui nous gagnait de savoir combien<br />

nous serions… Arrivés sur place, l’impressionnante file de bus<br />

garés sur l’avenue du Prado nous apportait la réponse… Et la<br />

foule bon enfant qui cheminait vers la plage, bruissante de discussions,<br />

ondoyante de drapeaux, finissait de nous rassurer.<br />

Au fur et à mesure que l’heure du meeting approchait, malgré<br />

le métro fermé (mais pourquoi ? même à la Bastille, ils ne<br />

l’avaient pas fait !), le boulevard toujours ouvert aux voitures<br />

(mais que fait la police ?), le flot de citoyens s’amplifiait de<br />

manière tranquille mais tellement impressionnante : la plage<br />

devenait rouge ! Pari gagné, sur les terres de Monsieur Gaudin<br />

et sous le soleil de la Méditerranée.<br />

Comme à chaque fois, cette foule métissée « mélenchonnait »<br />

jeunes et vieux, militants ou non, amoureux, solitaires, familles,<br />

amis, salariés, qui avaient en commun le sourire, la fierté d’en<br />

être, la pêche pour la semaine à venir, la conscience des enjeux<br />

à long terme, la « gnaque » !<br />

Clémentine Autain et Pierre Laurent ont bien lancé l’aprèsmidi,<br />

et puis, enfin, notre candidat est arrivé. Il y a des silences<br />

et des sourires qui en disent long : allez voir ces images, quand<br />

il prend place à son pupitre et nous regarde, marée humaine<br />

sur la plage du Prado…<br />

Je n’ai plus beaucoup de place pour vous parler du discours<br />

de Jean-Luc, et d’ailleurs, d’autres l’auront mieux fait que moi.<br />

Reste qu’il est le plus beau texte de ceux que j’ai entendus<br />

pendant sa campagne. Peut-être était-ce dû à la présence de<br />

la mer à laquelle il a si bien rendu hommage, du soleil qui<br />

faisait ressortir le rouge que nous portions tous, du vent qui<br />

faisait claquer fièrement nos drapeaux ? Mais c’est aussi et<br />

surtout le contenu qui nous a tenus en haleine, et pour beaucoup,<br />

ému-e-s : symbolique de Marseille, fierté de certaines<br />

pages de notre Histoire, richesse du métissage, humanisme,<br />

République sociale, et certitude que nous, les troupes du Front<br />

de gauche, suivant les mots de Ferrat, sommes en train de jeter<br />

les bases d’un renouveau de la gauche en France !<br />

« Au printemps de quoi rêves-tu ? D’un printemps ininterrompu<br />

! »…<br />

API<br />

Repas festif<br />

et solidaire<br />

A l’école « Bouge toit ».<br />

Samedi 21 avril à19h30<br />

Avec la participation musicale de<br />

Virgile, l’accordéoniste du groupe<br />

« <strong>Le</strong>s madeleines »<br />

10 euros. S’inscrire au plus tard<br />

mercredi 18 avril à<br />

bougetoit@gmail.com<br />

ou 06 07 06 64 93<br />

3 rue Jean-Vielledent,<br />

près de la casa musicale<br />

La Poste :<br />

assez de souffrance<br />

et de drames !<br />

<strong>Le</strong> syndicat Sud Poste 66 alerte l’opinion<br />

publique sur la gravité de la situation à<br />

La Poste et plus particulièrement dans<br />

les Pyrénées-Orientales.<br />

Comme au niveau national, les postières<br />

et les postiers du département subissent<br />

des réorganisations permanentes dont<br />

le seul but pour La Poste consiste à faire<br />

toujours plus de rentabilité. Cette politique<br />

scandaleuse et irresponsable entraîne<br />

des suppressions d’emplois à la pelle, une<br />

dégradation des conditions de travail, de<br />

la souffrance, du mal-être, des suicides<br />

(Saint-Génis des Fontaines en 2010).<br />

A ce jour, sur le département, pas moins<br />

de 20 centres courrier sont impactés par<br />

des réorganisations et des suppressions<br />

d’emplois. Au total, ce ne sont pas moins<br />

de 30 emplois qui sautent tous les 18<br />

mois au courrier dans les Pyrénées-Orientales<br />

dont 15 à la Plateforme Industrielle<br />

Courrier (PIC) de Perpignan.<br />

A ce jour, tous les syndicats dont Sud demandent<br />

l’arrêt des réorganisations et des<br />

suppressions d’emplois qui sont la cause<br />

principale de tous les maux que subissent<br />

les postières et les postiers au quotidien<br />

et, par voie de conséquence, la détérioration<br />

de la qualité de service fournie aux<br />

usagers.<br />

La Poste se doit de répondre à son obligation<br />

de résultats quant à la préservation<br />

de la santé physique et mentale de ses<br />

salariés.<br />

Au lieu de cela, La Poste dans les Pyrénées-Orientales,<br />

et particulièrement au<br />

courrier, use et abuse de la répression et<br />

de la sanction alors que des démarches<br />

sociales et médicales pour traiter la souffrance<br />

et le mal-être au travail des agents<br />

seraient bien mieux adaptées.<br />

Pour Sud, cette chasse aux sorcières<br />

constitue un moyen déguisé utilisé par La<br />

Poste pour supprimer encore plus d’emplois.<br />

Sud Poste 66


16 culture<br />

A l afFiche<br />

Perpignan<br />

Médiathèque. Samedi 21 avril à<br />

15h. Théâtre « Histoire d’histoire…<br />

» d’après le journal d’Anne<br />

Franck, par la compagnie <strong>Le</strong>s<br />

Toutemps. Spectacle tout public<br />

à l’occasion de la Sant Jordi.<br />

Gratuit sur réservation.<br />

Centre d’art contemporain<br />

« Acentmètresducentredumonde<br />

». Du 20 avril<br />

au 17 juin. Exposition de<br />

peinture « All 4 in Art » de<br />

Matéo, Pat et Azul Andrea<br />

et Cristina Ruiz Guinazu.<br />

Music Action. Samedi 21 avril à 15h<br />

30. Dans le cadre de la semaine<br />

des musiques expérimentales,<br />

évènement spontané d’accointance<br />

sonore... avec la participation de<br />

musiciens ayant pour influences<br />

des genres musicaux différents<br />

(musique indus, éléctro, punk, jazz,<br />

boring-machine...)<br />

Casa musicale. Mardi 24 avril<br />

à 19h30. Vernissage de l’exposition<br />

du peintre Pascal<br />

Diamant-Berger. Ambiance<br />

musicale avec Raph Dumas.<br />

Dégustation des vins du<br />

domaine Claire Mayol.<br />

Médiathèque de Perpignan. Samedi<br />

21 avril à 10h10. Petit-déjeuner<br />

littéraire Avec Daniel Hernandez<br />

autour de son ouvrage Absinthe<br />

(éditions Mare Nostrum). Un<br />

auteur entre polar et terroir.<br />

Théâtre de la rencontre.<br />

Vendredi 27 avril à 20h30<br />

et dimanche 29 à 17 h.<br />

« Portraits Cévenols » de<br />

Gilbert Léautier par Jean<br />

Claude Drouot.<br />

Argelès-sur-Mer<br />

Casa de l’Albera / Maison du<br />

Patrimoine, Médiathèque et Cinéma<br />

Jaurès. Jusqu’au 28 avril. Sant Jordi,<br />

cinéma, ateliers de conversation,<br />

exposition, conférence, visite à<br />

thème, atelier enfants, concours de<br />

roses, rencontres autour du livre,…<br />

Bages<br />

Casa Carrère. Du vendredi<br />

20 avril jusqu’au 17 juin, du<br />

mardi au dimanche, de 15h à<br />

19h. A l’occasion de la Sant<br />

Jordi, exposition de Michel<br />

Arnaudiès, artiste peintre<br />

catalan. Entrée libre.<br />

Cabestany<br />

Salle Abet, Centre culturel<br />

Jean Ferrat. Vendredi 20 avril<br />

à 21h. Seule en scène, Julie<br />

Duroisin interprète « Emma »<br />

de Dominique Bréda. Tarif :<br />

10 et 6 . Infos au 04 68 66<br />

36 07.<br />

De la problématique de la ville<br />

à celle du Moyen Orient<br />

Cinéma. Au fil des décennies, Confrontation, festival presque cinquantenaire, poursuit<br />

avec succès son exploration de l’histoire et des territoires au travers du cinéma<br />

Apeine le rideau tombé sur<br />

Confrontation 2012 , l’équipe<br />

s’active déjà sur la prochaine<br />

édition, l’occasion de faire un point<br />

type bilan et perspectives après cette<br />

thématique particulièrement riche :<br />

« La ville au cinéma » .<br />

Première impression, la ville est dure<br />

aux hommes et aux femmes qui la<br />

peuplent, plusieurs films à tonalité<br />

sombre l’attestent. Que ce soit <strong>Le</strong> Caire<br />

de « L’immeuble Yacoubian », Marseille<br />

du poignant « La ville est tranquille<br />

» (mais c’était avant le meeting<br />

du Prado!), Prague de « Kafka », Naples<br />

de « Main basse sur la ville » ...<br />

Ces cités sont, pour nombre de leurs<br />

habitants, lieux de souffrance, d’exclusion,<br />

de violence. Une réalité que le<br />

réjouissant « <strong>Le</strong>s demoiselles de Rochefort,<br />

l’iconoclaste « Fellini Roma »<br />

ou le délicieux « Un jour à New York »<br />

ne peuvent occulter même s’ils permettent<br />

une bienfaisante respiration.<br />

Comme le faisait remarquer Kees Bakker<br />

de l’Institut Jean Vigo, « c’est vrai,<br />

les comédies étaient peu nombreuses,<br />

mais dans ce genre de films, la ville<br />

a une fonction de décor, alors qu’elle<br />

est acteur à part entière dans les films<br />

plus sombres ».<br />

Saluons également une thématique<br />

illustrée par une notable quantité de<br />

films cultes, « L’aurore » de Murnau<br />

qui faisait une superbe ouverture,<br />

« Manhattan » de Woody Allen, « Fellini<br />

Roma »...et d’autres que le public<br />

a pu se délecter de revoir.<br />

Beaucoup de découvertes, et de débats,<br />

une constante du festival qui<br />

favorise aussi la participation active<br />

de la jeunesse. Un cinéaste, en particulier,<br />

s’est révélé, le catalan José Luis<br />

Guerin, avec deux films « Dans la ville<br />

de Sylvia » lié à Strasbourg et « En<br />

construcción » sur l’évolution du barrio<br />

chino de Barcelone, dont Michel<br />

Cadé disait que c’était « une leçon de<br />

marxisme ». Personnalité attachante<br />

que ce Guerin « depuis l’âge de 14<br />

ans face à l’écran de cinéma, en proie<br />

à l’émotion, attendant la grande révélation...<br />

» Et, de lui, cette belle définition<br />

du cinéma: « un voyage à deux, le<br />

metteur en scène et le spectateur... <strong>Le</strong><br />

film se déroulant surtout dans la tête<br />

du spectateur ».<br />

A la ville il faut des bâtisseurs, saluons<br />

Confrontation 48 qui a fait mieux<br />

connaître les Niemeyer, Forster... au<br />

travers de documentaires ou de tables<br />

rondes. Architectes et urbanistes<br />

ont bien sûr leur part dans le bien<br />

ou le mal vivre dans la ville, ce sont,<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

souvent, des êtres d’engagement qui<br />

n’éludent pas leurs responsabilités.<br />

On connaissait mieux Oscar Niemeyer,<br />

on a beaucoup aimé le documentaire<br />

sur Norman Foster, l’itinéraire formidable<br />

et pas toujours rose de cet<br />

enfant d’un quartier modeste de Manchester<br />

devenu un architecte majeur<br />

du siècle, à qui l’on doit le viaduc de<br />

Millau, le Carré d’Art de Nîmes, et tant<br />

d’autres réalisations aux quatre coins<br />

de la planète.<br />

Côté bilan de cette édition 2012, Alain<br />

Loussouarn en donnait les premiers<br />

éléments lors du pot des Amis du TC :<br />

« Nous sommes satisfaits , notamment<br />

de la fréquentation, stable, malgré<br />

le week end pascal, et du thème, à<br />

propos duquel nous avons des retours<br />

positifs. Un thème qui nous a forcé à<br />

prendre des risques, comme l’ouverture<br />

avec L’aurore, un film muet, qui<br />

a finalement été un succès ». Autre<br />

sujet de satisfaction, les nombreux<br />

documentaires, une orientation que<br />

l’équipe entend développer, ainsi que<br />

la place plus grande donnée aux réalisateurs<br />

locaux et régionaux.<br />

En 2013 le sujet du festival sera le<br />

Moyen Orient, c’est-à-dire la représentation<br />

de cette question au travers<br />

du cinéma. Une édition qui verra aussi<br />

des évolutions vers une plus grande<br />

diversité autour d’un thème central.<br />

Rendez vous, donc, au printemps<br />

2013 pour Confrontation 49.<br />

un grand journal pour un petit abonnement<br />

(moins de 6 par mois)<br />

Abonnez-vous, abonnez vos amis…<br />

NG


N°3458 culture<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

<strong>Le</strong> bon son des Borones<br />

Fêlés du bocal. <strong>Le</strong>s 29 et 30 juin prochains, comme le veut le proverbe, on va « faire les ânes pour<br />

avoir du (bon) son », celui des quatre axurits des Borones. Rencontre avec Galdric Jacquet, Gregory<br />

Azéma à la basse et Charles Jésus-Prét aux guitares…<br />

Comment sont nés <strong>Le</strong>s Borones ?<br />

Galdric : Charles et moi sommes beaux-frères. Tous<br />

les deux musiciens, lui guitariste et moi bassiste, on a<br />

d’abord joué ensemble avant de créer le groupe. On a<br />

commencé à trois : basse, guitare et batterie. Mais très<br />

vite, on a senti qu’il manquait une deuxième guitare pour<br />

les solos. C’est comme ça qu’on a rencontré Grégory, sur<br />

le site Internet du Bon coin.fr !<br />

Grégory : J’ai été dans un groupe de composition<br />

pendant quatre ans, mais malheureusement ça n’a pas<br />

marché… Quand j’en ai eu marre de jouer dans mon<br />

coin, j’ai contacté plusieurs groupes qui recherchaient<br />

un guitariste. Et c’est avec les Borones que j’ai le plus<br />

accroché.<br />

Pourquoi les « Borones » ?<br />

Charles : C’est notre ancien batteur qui avait trouvé<br />

ce nom. Il nous a dit: « vu comme vous jouez, vous ne<br />

pouvez que vous appeler les Borones » ! Comme tous<br />

les groupes qui démarrent, on était vraiment chauds,<br />

mais au début, on a eu un peu de mal à faire tourner les<br />

premiers morceaux. <strong>Le</strong> « borones » en catalan, c’est un<br />

peu la tête de mule, celui qui n’est pas très flexible, têtu<br />

comme un âne, obstiné et un peu rustre.<br />

Votre première scène…<br />

Charles : C’était en avril 2011 dans le bar « les petits<br />

catalans » sur Perpignan, un tout petit bar où l’on<br />

jouait collés au public… Forcément, pour notre premier<br />

concert, on avait rameuté tout l’entourage et le bar était<br />

plein à craquer jusque dans la rue ! Depuis, on a joué<br />

au Tio Pepe, dans les Jeudis de Perpignan,… On s’y est<br />

produit deux fois l’an dernier, au Café de Paris, et le bar<br />

nous reprend cet été pour l’ouverture des Jeudis.<br />

<strong>Le</strong> centre social « la maison des<br />

quartiers », l’Association pour<br />

l’Enseignement et la Formation des<br />

<strong>Travailleur</strong>s Immigrés et de leurs<br />

familles (AEFTI) et l’association « Coup de<br />

soleil » avaient organisé cette soirée. Des<br />

élues de la ville, de représentants associatifs,<br />

dont la présidente de l’AFMD 66<br />

et le président de l’AEFTI-LR, des membres<br />

de l’association « Coup de soleil »,<br />

et Monsieur Toto, ardent défenseur de la<br />

transmission de la « mémoire des femmes<br />

et des hommes, victimes de l’esclavage »<br />

y assistaient. <strong>Le</strong> président de l’Aefti a présenté<br />

cette soirée et inauguré l’exposition<br />

« Languedoc-Roussillon, carrefour des<br />

suds, 1890 -2010 ». Conçue par le groupe<br />

« Association pour la Connaissance<br />

de l’Histoire de l’Afrique Contemporaine<br />

», (ACHAC), et prêtée gracieusement par<br />

la Direction Générale de la Jeunesse, des<br />

Sports et de la Cohésion Sociale L-R ,<br />

cette exposition présente en images plus<br />

d’un siècle d’immigration « des suds » en<br />

Votre répertoire est constitué de reprises rock,<br />

de variétés françaises et internationales. Pourquoi<br />

ce choix ?<br />

Galdric : C’est avec des reprises qu’on a commencé et<br />

finalement, la mayonnaise a bien pris. Qu’on aille jouer<br />

dans les bars, sur une place de mairie ou dans un camping,<br />

les Borones veulent s’adresser à tous les types de<br />

public, de tous âges. On a axé sur cette formule, tout en<br />

se disant qu’un jour on passerait à la composition. On en<br />

parle… Mais pour l’instant on élargit notre répertoire<br />

rock, qui va des années 60 jusqu’à aujourd’hui.<br />

Effectivement, votre catalogue est assez large :<br />

des Téléphone aux Clash, de Goldmann aux<br />

Beatles,… Police, Stephan Eicher, <strong>Le</strong>s Wampas<br />

ou les Rolling Stones, en passant par les Rita<br />

Mitsouko, Louise Attaque, Cali , Lluis Lach…<br />

Comment choisissez vous vos reprises ?<br />

Grégory : C’est toujours la grande question ! Des soirées<br />

entières à discuter, parce que forcément chacun défend<br />

ses goûts. On essaye quand même de rester dans<br />

le rock ou ce qui s’en approche. Quand on reprend « I<br />

Languedoc-Roussillon. Il s’agit de porter<br />

une attention particulière sur les regards<br />

posés sur les « migrants… et leurs descendants<br />

»… L’existence de ces flux de<br />

population a contribué à construire une<br />

histoire commune et des identités locales.<br />

Et c’est une longue histoire, faite d’échanges<br />

multiples avec l’Afrique du Nord, et<br />

avec les pays d’Asie. Sète et Port-Vendres,<br />

pour ne citer qu’eux, ont été des lieux de<br />

passage obligés, avec Marseille et Toulon,<br />

pour le quart Sud-Est de notre pays.<br />

A la suite du vernissage, le documentaire<br />

de Pascal Blanchard et Eric Devoo, « Zoo<br />

humain », a été projeté. Ce film est une<br />

véritable enquête, au cœur de la mémoire<br />

de l’Europe, sur l’un des plus grands<br />

scandales des sociétés occidentales. En<br />

effet, les « Zoos humains », comment les<br />

nommer autrement, du milieu du XIXe<br />

siècle à l’entre-deux guerres, ont attiré<br />

des millions de « visiteurs » venant tranquillement<br />

en famille, voir des humains<br />

en cage. On était allé les chercher dans<br />

des contrées lointaines, pour la plupart en<br />

Afrique , en Asie, ou dans des îles réputées<br />

enchanteresses… Au cours de cette<br />

projection, on constate le mécanisme du<br />

racisme populaire le plus échevelé, entretenu<br />

savamment par les médias, ressassant<br />

à satiété les clichés les plus éculés…<br />

gotta feeling » de David Guetta, qui n’est pas un titre<br />

très rock, on s’efforce de le tourner à notre sauce. Dans<br />

un morceau où il y a du synthé, on tente de le reproduire<br />

à la guitare.<br />

Galdric : On peut jouer du Noir Désir et puis enchaîner<br />

sur Daniela. Ce qui reste déterminant dans le choix des<br />

chansons, c’est qu’elles soient connues de tous, que les<br />

gens accrochent rapidement, des titres festifs sur lesquels<br />

on puisse danser.<br />

Quelques projets en préparation ?<br />

Charles : On voudrait enregistrer quelques morceaux,<br />

un disque de dix reprises Borones à proposer lors de nos<br />

concerts, enrichir notre site internet borones.com.<br />

Galdric : Pour cet été, une dizaine de nouvelles reprises<br />

parmi lesquelles « Lambé an dro » de Matmatah,<br />

« Message in a bottle » de Police, Shakaponk,… Après,<br />

on aimerait aussi détourner quelques chansons de manière<br />

humoristique, avec notamment une version rock<br />

du « Félicie aussi » de Fernandel !<br />

Vous serez à la fête du TC cette année, sur la<br />

scène des fêlés du Bocal. Que dire de ce rendezvous<br />

?<br />

Charles : C’est là que j’ai vu Cali pour la première fois.<br />

J’avais déjà entendu « c’est quand le bonheur » à la radio<br />

et j’avais adoré. Mais, c’est en l’écoutant à la fête<br />

que je suis devenu fan ! C’est une grande fierté pour<br />

nous d’être dans la programmation de cette année. Une<br />

pression aussi, avant de jouer à la feria de Céret et sur<br />

la place de la Méditerranée à Canet en août, ce sera notre<br />

plus grosse scène de l’été. On espère qu’il y aura du<br />

monde. On vous promet d’assurer !<br />

Propos recueillis par Jolan Zaparty<br />

Soirée « Carrefour des suds »<br />

Centre culturel Jean Ferrat. <strong>Le</strong> 13 avril dernier, une soirée thématique était dédiée aux femmes et aux hommes, originaires<br />

d’autres contrées, qui sont venus en France.<br />

<strong>Le</strong>s organisateurs de la soirée et leurs invités<br />

17<br />

avec la bénédiction des grands intérêts<br />

financiers et industriels et des gouvernements<br />

de l’époque… qui sont toujours à<br />

l’œuvre aujourd’hui… Et qu’il faut, bien<br />

sûr, dénoncer haut et fort !<br />

Michel Martinez


18 culture<br />

Quatre femmes<br />

et le soleil<br />

Théâtre. La pièce de Jordi Pere Cerdà Quatre femmes<br />

et le soleil, par le théâtre de l’Agora de Perpignan.<br />

Cinéma <strong>Le</strong> Vauban, dimanche<br />

29 avril à 17h. <strong>Le</strong> théâtre<br />

de l’Agora présente le chef<br />

d’œuvre théâtral de Jordi<br />

Pere Cerdà. Quatre femmes, trois générations<br />

de paysannes accordées au<br />

rythme des saisons, dans le contexte<br />

éprouvant de la guerre (1943) qui raréfie<br />

les hommes. <strong>Le</strong>s hommes, bien<br />

qu’absents, sont au cœur des regrets<br />

comme des espoirs. Quatre femmes<br />

entre elles dans la promiscuité de la<br />

A l afFiche<br />

Cabestany<br />

Bibliothèque. Mardi 24 avril et mercredi<br />

25 avril. A l’occasion de la Sant Jordi,<br />

redécouvrez les contes traditionnels<br />

catalans avec les élèves de l’association<br />

AADCC mardi à 18h et mercredi à<br />

15h30, Cyprienne Detuyat, auteur du<br />

recueil « Catacric i catacrac ». à partir<br />

de 5 ans. Infos au 0468508295.<br />

Céret<br />

Médiathèque Ludovic Massé.<br />

Samedi 21 avril à 14h30.<br />

Conférence de l’artiste<br />

Geoffroy Mathieu, suivie de<br />

la projection sonorisée de<br />

la série « Dos à la mer » à<br />

la Galerie Lumière d’Encre.<br />

Rivesaltes<br />

Hôtel des Vignes. Week-end du 21 et 22 avril.<br />

Immersion Flamenco avec Tablao Flamenco<br />

samedi à 21h et deux jours de stage<br />

(danse, guitare, chant et rythmique) tous<br />

niveaux. Spectacle : 18 (gratuit -10 ans).<br />

Stages : de 25 à 120. Inscription : 06 63<br />

18 23 21 / www.la-reja-flamenca.com<br />

Tordères<br />

Eglise. Vendredi 25 mai, 20h30.<br />

Concert classique du contre-ténor<br />

Léandro Marziotte et de la harpiste<br />

de renommée internationale, Pauline<br />

Haas, récemment nominée<br />

aux Victoires de la Musique 2012.<br />

Entrées en prévente : 5 , et le<br />

soir du concert, sur place, à 6 <br />

Toulouges<br />

Centre culturel El.mil. lenari. Vendredi<br />

20 avril à 17h. Projection du film<br />

« Bons baisers de Guangzhou : race<br />

of love », réalisé par Vincent Saly.<br />

Court-métrage d’action et comédie<br />

intégralement tourné en Chine.<br />

ferme familiale où s’exaspèrent les<br />

tensions, où s’affrontent tempéraments<br />

et générations, en incessantes<br />

allées et venues entre dehors et dedans,<br />

hier et aujourd’hui. L’écriture<br />

puissante et poétique de Jordi Pere<br />

Cerdà révèle avec une émouvante humanité<br />

les profondeurs secrètes des<br />

personnages qui nous ressemblent,<br />

tantôt résignés dans l’ombre, tantôt<br />

en quête d’échappées vers le soleil.<br />

Entrée : 650.<br />

<strong>Le</strong> triomphe de la couleur<br />

Exposition. « <strong>Le</strong>s chevaliers d’or » au centre de sculpture romane de Cabestany.<br />

Antoine Noetinger aime le<br />

Moyen-âge, époque de la<br />

chevalerie et des enluminures.<br />

Inspiré par sa passion il a créé<br />

avec les moyens d’aujourd’hui, aplats<br />

de couleurs éclatantes cernés de noir,<br />

un ensemble de tableaux qu’expose<br />

actuellement le Centre de sculpture<br />

romane de Cabestany. <strong>Le</strong>s chevaliers<br />

y sont à l’honneur, admirablement<br />

stylisés. Un brin d’humour pimente<br />

le tout et la lumière fait intensément<br />

vibrer les rouges, les jaunes, les bleus,<br />

les verts, ah surtout les verts ! Et<br />

donne vie à ces scènes symboliques<br />

dont l’imagerie a hanté nos enfances.<br />

« Nobles catalans », « <strong>Le</strong> roi d’Aragon<br />

», « Croissant d’or », « La chevauchée<br />

» évoquent des scènes familières.<br />

Dans « La joute amicale » dominent<br />

les orangés, « <strong>Le</strong> cheminement vers<br />

la paix » est empreint de sérénité,<br />

les visages du tryptique « Regards »<br />

sont étonnamment vivants. On fait et<br />

refait le tour de la salle captivé par la<br />

modernité de l’évocation, s’attardant<br />

devant le bleu intense de la jeune<br />

vierge aux yeux candides qui illustre<br />

l’Assomption. Un tapis de laine brute<br />

posé au sol reproduit en soft un des<br />

tableaux et Auki O Sugi a moulé en<br />

sucre un chevalier paré de vert tendre.<br />

Quelques études préparatoires du<br />

peintre montrent le cheminement de<br />

son travail.<br />

De nombreuses animations ponctuent<br />

cette manifestation. Un atelier animé<br />

par Eve Meunier, costumière, a proposé<br />

le 18 avril la confection d’une tunique<br />

et la création d’un blason pour l’orner.<br />

N°3458<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Paul Bretel, professeur de Langue et<br />

de Littérature Française du Moyen-âge<br />

parlera le 10 mai à 18h30 de « L’imaginaire<br />

de la chevalerie au XIIème et<br />

XIIIème siècle », un atelier de fresque<br />

médiévale (payant), aura lieu les 2 et<br />

3 juin. Et le 14 mai à partir de 20h. à<br />

l’occasion de la Nuit européenne des<br />

Musées, le peintre, Antoine Noetinger,<br />

créera une œuvre en direct.<br />

Y.L.<br />

Exposition ouverte du mardi au<br />

dimanche de 10h à 12h30 et de<br />

13h30 à 18h. Entrée plein tarif 3.<br />

Réductions pour groupes, scolaires,<br />

étudiants, ados, RSA, chômeurs<br />

(1). Gratuit pour habitants de Cabestany<br />

et – 12ans.<br />

Centre de sculpture romane de Cabestany<br />

Parc Guillem 66330 Cabestany<br />

04 68 08 15 31. www.maitrede-cabestany.com


N°3458 humeur 19<br />

Semaine du 20 au 26 avril 2012<br />

Vous ne trouvez pas que cette<br />

visite de l’agité-président à Rivesaltes<br />

et à Bompas avait des<br />

allures de fin de règne : c’était<br />

une tentative désespérée et impossible de<br />

récupérer quelques voix du côté des nostalgiques<br />

de l’Algérie française, combat<br />

éminemment progressiste.<br />

Dix minutes consacrées à la visite du<br />

camp de Rivesaltes (beaucoup y furent<br />

« retenus » beaucoup plus longtemps),<br />

c’est une durée emblématique de l’intérêt<br />

de Sarkozy et de son équipe pour le<br />

travail de mémoire. Il a d’ailleurs raison<br />

de croire que plus la mémoire sera courte,<br />

plus il aura de chances d’éviter la veste<br />

qui l’attend chez son tailleur au soir du 6<br />

mai. Et puis toujours cette obsession du<br />

temps : faire et dire à la vitesse grand V à<br />

quelques jours de l’échéance de son mandat<br />

ce qu’il n’a pas eu le temps de dire et<br />

de faire pendant les cinq années qui ont<br />

précédé. Que l’état français avait une responsabilité<br />

dans le sort réservé aux harkis<br />

(tu parles ! c’est devenu une vérité histo-<br />

<strong>Le</strong> temps de construire<br />

rique). Que l’Etat allait participer financièrement<br />

au mémorial de Rivesaltes (c’est<br />

une promesse … verbale de plus).<br />

Du temps perdu …<br />

Dans cette hantise du temps, il a entraîné<br />

tous les pontifes locaux de l’UMP qui savent<br />

aussi que leur temps est compté … et<br />

que l’heure des comptes à rendre va sonner.<br />

Tous les élus locaux de droite étaient<br />

là, en ringuette, le sourire crispé, le doigt<br />

sur la couture du pantalon, bien propres<br />

sur eux, prêts à applaudir aux moindres<br />

propos présidentiels. Ils savaient qu’ils<br />

auraient droit aux petits fours à l’issue de<br />

la cérémonie et ils étaient conscients que<br />

c’était peut-être une des dernières occasions<br />

de se retrouver… autour du buffet<br />

… et au pouvoir, ou à ce qu’il en reste. <strong>Le</strong><br />

temps presse.<br />

Ils ont voté toutes les lois, tous les projets,<br />

tous les budgets de l’agité, les Calvet,<br />

Mach, Siré, Irles : le cop d’escoumbre, ils<br />

le méritent aussi. Ils le méritent même<br />

doublement pour leur suivisme aveu-<br />

L’actu vue par Delgé<br />

gle et pour leur obstination à tenter de<br />

nous prendre à intervalles réguliers pour<br />

des imbéciles par des propositions d’une<br />

nullité affligeante. Entre bécassine du lac<br />

qui cache sa vacuité politique derrière un<br />

sourire commercial figé, entre le colosse<br />

de Pollestres qui ne voit la femme que<br />

derrière les fourneaux, entre le grand<br />

penseur de la Salanque qui ne sait pas ce<br />

que sont la psychologie, la sociologie et<br />

la géologie, une grande connivence existe<br />

qui ne rehausse pas l’image de notre département.<br />

Elle devrait les conduire à aller<br />

ensemble commander aussi une belle<br />

veste pour le mois de juin. Il est temps<br />

de les réveiller. C’est l’heure ! <strong>Le</strong> rêve est<br />

fini. Par notre pugnacité, par notre détermination,<br />

par notre unité, aidons-les à se<br />

refaire une garde-robe.<br />

Au temps gagné…<br />

<strong>Le</strong> temps en a marre de stagner, il faut<br />

avancer, il faut en finir avec les obstacles<br />

à la construction de l’avenir, il faut passer<br />

au temps fait pour l’humain, fait pour le<br />

progrès social, pour les avancées sociales,<br />

pour les droits nouveaux. <strong>Le</strong> temps de<br />

construire !<br />

<strong>Le</strong> temps de construire, le Front de gauche<br />

le prépare depuis des mois et des<br />

mois. <strong>Le</strong> temps de construire, les luttes<br />

sociales l’exigent depuis des années. <strong>Le</strong><br />

temps de construire, les rassemblements<br />

de la Bastille, de Toulouse, du Prado en<br />

montrent l’attente impatiente. <strong>Le</strong> temps<br />

de construire est notre temps à nous tous,<br />

le temps pour sortir des difficultés et pour<br />

transformer la société. Tout reste à faire.<br />

Ce sera notre tâche. Une tâche patiente,<br />

opiniâtre et résolue … aux antipodes<br />

de la fébrilité de la campagne de l’agitéprésident<br />

qui ne s’est même pas rendu<br />

compte que c’était à Bompas, là où l’on<br />

fête l’escargot et sa naturelle lenteur, qu’il<br />

tentait de donner un coup d’accélérateur<br />

à sa campagne. Jusqu’au bout il aura tout<br />

faux !<br />

Pour nous dimanche, il sera grand temps<br />

de construire !<br />

Jean-Marie Philibert-

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