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Ecologie des foraminifères planctoniques du golfe de Gascogne ...

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tel-00480660, version 1 - 4 May 2010<br />

8. Croissance et <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>foraminifères</strong> <strong>planctoniques</strong><br />

La <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces organismes unicellulaire est la clef pour la compréhension <strong>de</strong> leur<br />

écologie et la valeur <strong>de</strong> l’information isotopique portée par leurs tests. Des observations en<br />

milieu <strong>de</strong> culture ont pu être mises en place, afin <strong>de</strong> mieux comprendre leur croissance ainsi<br />

que leur temps <strong>de</strong> « survie » (e.g. Bé et al., 1977 ; Bé et al., 1979 ; Bé et Spero, 1981 ; Bé et<br />

al., 1981 ; Bé et al., 1982 ; Caron et al., 1987 ; Bijma et al., 1990a ; Bijma et al., 1992 ; Spero<br />

et Lea, 1996 ; Bemis et al., 1998 ; Lombard et al., 2009). A notre connaissance, aucune<br />

repro<strong>du</strong>ction n’a été observée dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> culture et aucune étu<strong>de</strong> n’a pu être<br />

encore effectuée sur leur longévité. Bé et al. (1979) observent la formation d’une nouvelle<br />

chambre pour les espèces non épineuses G. truncatulinoi<strong><strong>de</strong>s</strong> et G. hirsuta en 5 à 6 heures.<br />

Spero et Lea (1996) proposent pour G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong> un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 1,3 à 2,4 chambres<br />

par jour. Ce qui nécessiterait donc moins <strong>de</strong> treize jours pour atteindre les treize chambres<br />

portées par <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens a<strong>du</strong>ltes (Spero et Lea, 1996 ; Bemis et al., 1998) avec un taux <strong>de</strong><br />

croissance constant. Le cycle <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong> est considéré comme lunaire<br />

(e.g. Schiebel et al., 1997). Cette rapi<strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong> lui permettrait<br />

d’enregistrer dans leurs tests <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions hydrologiques ponctuelles. De plus, nous avons<br />

observé en Mars 2008 une forte réactivité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>foraminifères</strong> <strong>planctoniques</strong> face à l’évènement<br />

d’une tempête amenant à l’avènement très rapi<strong>de</strong> d’une nouvelle génération <strong>de</strong> <strong>foraminifères</strong><br />

(< 4 jours-Chapitre VI).<br />

Entre Mars et Juin, les populations <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong>, N. pachy<strong>de</strong>rma <strong>de</strong>xtre et G. inflata<br />

s’enfoncent dans la colonne d’eau jusqu’à la base <strong>de</strong> la thermocline (~50 m), en suivant les<br />

maxima <strong>de</strong> concentration en chlorophylle-a (Chapitre III). En Juin, les tailles <strong><strong>de</strong>s</strong> ces trois<br />

espèces sont plus importantes qu’au printemps, pouvant révéler que ces populations soient<br />

plus âgées et auraient récemment calcifié leurs <strong>de</strong>rnières loges. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ces<br />

spécimens <strong>de</strong> Mars, Avril et Juin sont <strong>de</strong> la même génération, c'est-à-dire ont une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie<br />

supérieure à 3 mois, ou s’il s’agit <strong>de</strong> générations différentes.<br />

Les populations observées en Juin montrent <strong><strong>de</strong>s</strong> compositions isotopiques plus faibles qu’au<br />

printemps, surtout au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> 40 m. Ils auraient donc calcifié leurs tests dans <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux aux<br />

compositions légères en oxygène.<br />

Si on considère que les spécimens retrouvés en Juin sont <strong><strong>de</strong>s</strong> générations récentes et<br />

ultérieures à Avril (paragraphe précé<strong>de</strong>nt), on peut suggérer qu’un foraminifère construit son<br />

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