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Ecologie des foraminifères planctoniques du golfe de Gascogne ...

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tel-00480660, version 1 - 4 May 2010<br />

1. Intro<strong>du</strong>ction<br />

Chapitre V<br />

Les talus <strong>du</strong> plateau <strong>de</strong> nombreuses marges continentales sont souvent interrompus, à<br />

intervalles irréguliers, par <strong><strong>de</strong>s</strong> canyons sous-marins. Il s’agit d’entailles profon<strong><strong>de</strong>s</strong> d’origine<br />

tectonique dont certaines ont une extrémité proche <strong>du</strong> littoral.<br />

Les canyons jouent un rôle important dans l’écosystème à l’échelle régionale. Une quantité<br />

d’informations convergent sur le fait que les canyons sont <strong><strong>de</strong>s</strong> régions <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> diversités<br />

spécifiques et <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité biologique importante (Hickey, 1997) attirant les activités <strong>de</strong><br />

pêche commerciale.<br />

Leur position géographique et leur morphologie confèrent aux canyons la capacité <strong>de</strong> pièges à<br />

sédiments, et donc à nutriments. Les fortes pentes <strong><strong>de</strong>s</strong> canyons sous-marins ainsi que leur<br />

étroitesse permettent la chenalisation <strong>de</strong> courants forts, soit <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants entrainant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

sédiments (coulées turbiditiques), soit ascendants correspondant à <strong><strong>de</strong>s</strong> évènements<br />

d’upwelling initiés par <strong><strong>de</strong>s</strong> processus d’on<strong><strong>de</strong>s</strong> internes au moment <strong>de</strong> fortes marées (e.g.<br />

Hickey, 1997 ; Viana et al., 1998 ; Mul<strong>de</strong>r et al., 2001 ; Kunze et al., 2002 ; Rennie et al.,<br />

2009). Cette circulation complexe peut ramener en surface <strong><strong>de</strong>s</strong> nutriments et par conséquent<br />

favoriser la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> phytoplancton et entrainer une augmentation <strong>de</strong> la diversité <strong>du</strong><br />

zooplancton (Hickey, 1997). Leur étroite morphologie font <strong><strong>de</strong>s</strong> canyons l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> zones les<br />

plus difficiles à étudier dans les océans, expliquant les rares étu<strong><strong>de</strong>s</strong> hydrologiques con<strong>du</strong>ites<br />

dans ces zones. Néanmoins ces zones sont surtout étudiées pour les écoulements gravitaires<br />

s’y déroulant, tels que les évènements turbiditiques (e.g. Mul<strong>de</strong>r et al., 2001).<br />

Le canyon <strong>de</strong> Cap Breton (Figure V-1) est l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus grands canyons sous-marins<br />

d’Europe, situé au Sud Est <strong>du</strong> Golfe <strong>de</strong> <strong>Gascogne</strong>, positionné entre 43°34’N et 43°42’N, avec<br />

une longueur <strong>de</strong> 300 km et une largeur maximale <strong>de</strong> 32 km (Mul<strong>de</strong>r et al., 2001 ; Hess et<br />

Jorissen, 2009). Il prend naissance à 250 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, à quelques kilomètres au large <strong>de</strong><br />

la côte Sud Landaise. L’analyse géomorphologique <strong>de</strong> ce canyon a montré que la genèse <strong>de</strong> ce<br />

canyon s’est effectuée en continuité <strong>du</strong> fleuve Adour lors d’un bas niveau marin, sous l’effet<br />

<strong>de</strong> courants gravitaires (Cirac et al., 2001). Le tracé <strong>du</strong> canyon <strong>de</strong> Cap Breton reprend le<br />

système <strong>de</strong> la Faille Nord Pyrénéenne (Boillot, 1979). Depuis 1310 ans A.D., le jeu d’une<br />

faille a détourné le cours <strong>de</strong> l’Adour le faisant déboucher à 15 km au sud <strong>de</strong> la tête <strong>du</strong> canyon,<br />

position toujours actuelle (Mul<strong>de</strong>r et al., 2001). Les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> morphologie et sédimentologie<br />

<strong>du</strong> canyon s’accor<strong>de</strong>nt sur la présence <strong>de</strong> dépôts turbiditiques Holocènes et récents (Mul<strong>de</strong>r et<br />

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