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Ecologie des foraminifères planctoniques du golfe de Gascogne ...

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tel-00480660, version 1 - 4 May 2010<br />

142<br />

3.3. Distribution <strong><strong>de</strong>s</strong> tailles<br />

La taille <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens morts <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong>, G. inflata et G. scitula sont parfois<br />

significativement plus faibles que celle <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens vivants (Figure IV-3).<br />

Pour G. inflata et G. scitula, ces différences s’observent sur tout le transect étudié. En<br />

revanche, les tailles <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens morts <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong> sont inférieures aux tailles <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

vivants en Avril et Juin, uniquement aux stations côtières. A ces <strong>de</strong>ux pério<strong><strong>de</strong>s</strong>, les Stations B<br />

et D sont influencées par le panache <strong>de</strong> la rivière Adour. Dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt, nous<br />

avions remarqué à ces mêmes pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> tailles <strong>de</strong> population <strong>de</strong> G. bulloi<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

significativement plus gran<strong><strong>de</strong>s</strong> aux Stations B et D par rapport aux stations offshores,<br />

proposant une perturbation <strong>de</strong> leur cycle <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et leur continuité <strong>de</strong> croissance liée à<br />

l’influence <strong>du</strong> panache <strong>de</strong> la rivière. Ces tailles significativement différentes entre les<br />

spécimens morts et vivants pourraient étayer cette hypothèse par l’avènement d’une<br />

génération plus gran<strong>de</strong> que les précé<strong>de</strong>ntes. En revanche, cette hypothèse n’explique pas les<br />

différences observées pour G. inflata et G. scitula tout le long <strong>du</strong> transect.<br />

Une autre hypothèse est celle <strong>de</strong> la ségrégation <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens dans la colonne d’eau par la<br />

taille, et donc leur poids. Il y aurait une fuite <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens les plus gros vers le fond (Berger,<br />

1971 ; Schiebel et al., 2001). Les tailles comparées <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens morts et vivants seraient<br />

ainsi biaisées par la perte <strong><strong>de</strong>s</strong> spécimens les plus lourds, expliquant ces différences <strong>de</strong> tailles<br />

observées entre les vivants et les morts. Cependant, on <strong>de</strong>vrait alors observer une différence<br />

systématique, or ce n’est pas le cas.<br />

4. Conclusion<br />

Cette étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> organismes morts retrouvés dans la colonne d’eau au cours <strong>de</strong> 5 missions est<br />

un premier pas vers la connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> flux <strong>de</strong> tests vers le fond. Il est en effet important <strong>de</strong><br />

pouvoir quantifier les flux <strong>de</strong> carbonate exporté <strong>du</strong>s à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> <strong>foraminifères</strong><br />

<strong>planctoniques</strong>, et leur vitesse <strong>de</strong> chute. Il s’agit également <strong>de</strong> mieux comprendre<br />

l’enregistrement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>foraminifères</strong> <strong>planctoniques</strong> dans les sédiments par rapport à la<br />

dynamique réelle <strong>de</strong> la population, notamment pour les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> paléoclimatologie.<br />

Cette étu<strong>de</strong> a permis <strong>de</strong> vérifier qu’au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la quantité globale, les tendances <strong>du</strong><br />

signal mort (dans la colonne d’eau) sont les mêmes que celles <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction, avec un<br />

facteur quantitatif correctif qui peut être important (2 à 28 fois). Au moment <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction<br />

maximale (printemps), qui va être le signal majeur enregistré sur le fond, les quantités dans la

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