Tél. : 01 47 03 90 02 - Le trait d'union franco-polonais
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D'un château l'autre<br />
<strong>Le</strong>s bords de Loire que les châteaux<br />
constellent comme autant de<br />
joyaux d'une même parure, les uns<br />
précieux et féminins les autres aux<br />
rumeurs de guerres féodales invitent à l'histoire<br />
qui vagabonde autant dans les vallons<br />
que dans les forêts denses parfois même<br />
Langeais<br />
Dzień Dobry www.wirtualnafrancja.com<br />
baignée par le fleuve. Langeais<br />
est de ceux là qui se<br />
souvient du moyen âge<br />
que flanquent les donjons<br />
avec par endroit des vestiges<br />
guerriers de Foulque<br />
Nerra, d'avant l'an mille.<br />
Langeais <strong>Le</strong> Plantureux<br />
Sa fondation vient de Jean Bourré l'opulent<br />
trésorier de Louis XI, son allure féodale de<br />
tours bien plantées et agencées entre elles,<br />
comme autant d'amarres. D'ailleurs, il surplombe<br />
la ville du haut de ses toitures coniques<br />
et il s'y enracine parmi les maisons.<br />
Au tout début sa vocation était militaire<br />
et il était un paravent de meurtrières et de<br />
mâchicoulis, à un éventuel assaut du duc<br />
breton avant qu'Anne de Bretagne s'allie par<br />
mariage à Charles VIII.<br />
La cour intérieure, elle, est pleine d'élégance.<br />
Elle s'affine en fenêtres échancrées que côtoient<br />
des tourelles aux coiffes d'ardoises;<br />
malgré une évidente sobriété. L'histoire y<br />
transite et tinte des couronnes royales et se<br />
souvient du sillage des robes qui tournaient<br />
au cours des festins. <strong>Le</strong>s jardins se civilisent<br />
sous la main de Pacello de Merciogliano<br />
pour ainsi dire s'italianisent et deviennent<br />
charmants. On tente d'oublier la sévère forteresse<br />
pour que la Renaissance y soit admise<br />
après que les carquois ont été pliés et<br />
les lames rangées dans les fourreaux.<br />
Et puis, comme souvent, un homme<br />
s'éprend des lieux; Jacques Siegfried. Il le<br />
réorganise et orne les salons avec le soin de<br />
celui qui en ressent l'esprit. C'est ainsi que<br />
renait Langeais. Il y a dans le petit salon<br />
des boiseries peintes, des chenets à motifs<br />
d'homme sauvage, des coffres plantureux<br />
et lustrés aux coupes renaissances. Dans<br />
le salon des fleurs qui était autrefois celui<br />
“des mille fleurs“ tissées en tapisseries, s'y<br />
appliquent aux murs des tentures à motifs<br />
avec par endroits des peintures à fresques,<br />
elles aussi florales dans le style gracieux<br />
d'un livre d'heure.<br />
Dans la salle des gardes impose son assise<br />
une cheminée d'allure monumentale que<br />
flanquent des colonnes. On y voit de petits<br />
personnages, des dames et des gardes où<br />
court, sur le linteau, des feuilles d'érables.<br />
Il y a la salle appelée des Preux et la salle<br />
haute où jadis Anne et Charles se sont, en<br />
secret, liés par mariage. Elle aussi est vêtue<br />
de tentures au nombre de sept qui disent<br />
le triomphe des Sept preux. On y voit en<br />
vêtures antiques Hector et Alexandre César<br />
puis Josué David et judas Maccabée et Arthur<br />
le chevalier. Plus proche et moins légendaire<br />
sont en haute lisse, Charlemagne et