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- Page 2: CONTRiBUtION À L'ETUDE DB L'AXE CH
- Page 8: A NOTRE DIRECTEUR DE THESE Monsieur
- Page 16: CONCLUsiON BIBLIOGRAPHIB -4- III. L
- Page 20: -4- POSITloN BT MOUVBMHNT MAND1BULA
- Page 27: -11- 198 Cppendant, WBINRERG (1975)
- Page 39: -23- dCllts, réapparaître un glis
- Page 46 and 47: -30- li! position limHe postérieur
- Page 49: -33- II- LE MOUVEMENT AXIAL TERMINA
CONTRiBUtION À L'ETUDE DB L'AXE CHARNIERE MOYEN<br />
DANs tES POPULATIONS NEGRO-AFR1CAINES<br />
DB COTI! D'IVOIRB
A Monsieur le Professeur Jacob VILASCO<br />
ProfesseUr Honoraire de 18 Faculté de Médecine<br />
* Ancien Directeur de l'Institut d'Odonto-Stomatologie<br />
* Ancien Chef de Service de Stomatologie et de<br />
Chirurgie Maxillo-Faciale du C.H.U. de Cocody.<br />
* Ancien Président du Comité Consultatif Inter-<br />
Africain (Section-Médecine-Pharmacle-Odonto-<br />
Stomatologie-Vétérinaire) du CAMES.<br />
o Médaille du combattant 1939-1945<br />
o Médaille de vermeil de l'Academie de t-fédeclne<br />
de Paris<br />
o Commandeur de l'Ordre National de COte d'ivoire<br />
o Commandeur de l'Ordre de la Santé Publique de<br />
COte d'Ivoire<br />
o Commandeur de l' Ord re de Mé rite de 1.' Educa t ion<br />
de COte d'Ivoire<br />
0 Commandeur des Palmes Academiques Françaises<br />
0 Officier de la Légion d'Honneur<br />
0<br />
Officier de l'Ordre du Mérite du Sénégal<br />
0 Officier de l'Ordre du Mono du Togo<br />
+ Docteur Honoris Causa de l'Université de LILLE II<br />
Qu'il trouve ici 1'expression de notre<br />
reconnaissance la plus vive pour ce<br />
qu'il a fait pour la promotion de<br />
l'Odonto-Stomatologie en COte d'Ivoire,<br />
et pour avoir bien vou1u juger notre<br />
travail en acceptant d'en assurer<br />
1a présIdence.
A NOTRE DIRECTEUR DE THESE<br />
Monsieur le Professeur Samuel lt.B1NF1NGBR<br />
Docteur en Sciences Odontologiques.<br />
Professeur à la faculté de Chirurgie<br />
Dentaire de l'Université de Paris VIt.<br />
Memhre da la Société de Gnath()logie<br />
Européenne.<br />
Vous avez accueilli l'inconnu Que nous<br />
étions avec gentillesse et simplicité<br />
dans votre service de prothèse de<br />
la facuité de chirurgie dentaire de<br />
ParIs vtt. Volis avez initié l'étudIant<br />
que nous étions. à 1a 10urde tâche<br />
Qu'est l'enseignement; vos conseils<br />
et vos documents personnels ont largement<br />
contrihué à l'élahoration de<br />
ce travail.<br />
Nos réiations Que vous n'avez jamais<br />
voulu comme les relations entre Maître<br />
et élève. nous ont permis de trouver<br />
au près de votre famille tout le reconfort<br />
moràl. Soyez assuré de notre grande<br />
reconnaissànce et de notre vIve admlniration.
A mon apouse.<br />
A nos chers fils.<br />
Soyez assùrez le soleil brillera<br />
Urt Jour dans notre demeùre.•.<br />
A tous .es Amis.<br />
A tous mes collègues<br />
A toùs tes étudiants<br />
de t'1nstitut d'Odonto<br />
Stomatoiogie d'Àbidjan<br />
A toùt le personnel<br />
Qui m'ont soutenu<br />
dans mort travail Qu'iis<br />
trouvent ici te temoignage<br />
DB TOUTB MA RBCONNAISSANCO ...
CONCLUsiON<br />
BIBLIOGRAPHIB<br />
-4-<br />
III. Les résultats<br />
Présentation, études statistiques<br />
I.V. Analyse des résultats<br />
Discussion<br />
4.1 Analyse des résultats<br />
4.2. Discussion<br />
4.2.1. A propos du matériel<br />
4.2.2. A propos du protocole<br />
expérimental<br />
4.2.3. A propos des résultats<br />
190<br />
223<br />
223<br />
226<br />
22ô<br />
228<br />
.232<br />
257<br />
.262
CHAPITRB<br />
1,<br />
LBS MOUVBMBNTS nt POStTIONS MANDIBULAIRBS
-4-<br />
POSITloN BT MOUVBMHNT MAND1BULA1RE PBRMBTTANT tA DBTBRMINATION<br />
1 N T R 0 0 U C T ION<br />
DB t'ÀXB CHÀRNtERB<br />
Les mouvements mandibulaires sont l'expression même<br />
de la physiologie des articulations temporo-mandibulaires<br />
ils sont le résultat de l'action des muscles masticateurs.<br />
113<br />
Pour MOSS cité par MARGUELLBS et Coll .• l'articulation<br />
temparo-mandibulaire fonctionne comme diarthrose avec certaines<br />
caractéristiques originales.<br />
Toutes les diarthroses sont constituées de surfaces<br />
fonctionnelles concaves et convexes.<br />
La particularité de cette articulation est de présenter<br />
essentiellement deux surfaces osseuses convexes: le condyle<br />
mandibulaire et l'apophyse du temporal. Le menisQue figurant<br />
les parties réciproques concaves. garnit le fond de la cavité<br />
gléonlde. Comme toute diarthrose. les surfaces fonctionnelles<br />
sonl recouvertes de cartillage et l'ensemble est enclos dans<br />
une 1I10mbrane synoviale. (Fig Aot B).<br />
Classiquement. les mouvements de la mandibule au niveau<br />
de l'articulation temporo-mandibulaire peuvent se décomposer
en 2 mouvements de base<br />
-6-<br />
* un mouvement de rotation au niveau de l'articulation<br />
inférieure sous meniscale ou ménisco-condylienne<br />
95<br />
(LEJOYEUX 1976), ou encore mouvement ginglimoide<br />
pour certains.<br />
* un mouvement de translation au niveau de l'articula-<br />
tion temporo-méniscale ou susméniscale.<br />
Le double jeu d'une telle diarthrose ou ginglime arthroI-<br />
die autorise tous les mouvements physiologiques de la mandibule.<br />
Ces mouvements complexes que peut exécuter la mandibule résul<br />
tent de la combinaison des mouvements simples suivants : décrit<br />
par FERREIN (1744) puis d'autres:<br />
- mouvement d'abaissement et d'élévation,<br />
- un mouvement de propulsion et retropulsion,<br />
- mouvement de latéralité et de diduction<br />
- mouvement de retrusion.<br />
Toules les positions et les déplacements de condyles<br />
sont harmonieusement coordonnés, à tout moment, par les prioprio-<br />
récepteurs du complexe neuro-articulaire.
-11-<br />
198<br />
Cppendant, WBINRERG (1975), critique la position<br />
la plus reculée, car, selon lui, cette position nlpsttoujours<br />
pas la position idéale ou correcte pour traiter tous<br />
1(' spa t i ent s .<br />
11.3. LA PLUS HAUTE ET LA PLUS ANTERIEURE<br />
30<br />
CELENZA (1978); du point de vue anatomique, consi-<br />
dêre que pendant la relation centrée, les condyles doivent<br />
0trp placés dans leur position la plus haute, la plus anté-<br />
r i (' Il r e pe r mis c par 1c s d i f f é r e nt s é 1émen t s del'a r ticu] a t i a Il<br />
tpmporo-mandibulaire. Cette situation permet aux condyles<br />
ùp se placer contre le versant postérieur du condyle du<br />
t(·lIIpora1. LUCIA et CELENZA estiment que cette position<br />
d('III('ure une réference valable pour le traitement.<br />
1.1.4. LA POSITION LA PLUS HAUTE<br />
42 201199<br />
Pour DAWSON, WILLIAMSON et WEINBERG (1976) 11 intcr-<br />
cuspidation maximale des dents doit avoir lieu lorsque<br />
1(' complexe ménisco-condylien est cb1s sa position la plus<br />
hiil1tp de la cavité glénoïde. car la position la plus reculée<br />
conduit les condyles en bas et en arrière à partir de la<br />
sitlléltion la plus haute. Ce résultat est provoqué par la<br />
forme anatomique de la fosse glénoïde.
-22-<br />
el inlercuspidatlon maximale).<br />
131<br />
OSBORNE (1969) ] 'estime entre 1-2 mm.<br />
AGERBERG (1971) trouve une aire de liberté entre<br />
Iii relation axiale terminale ct l'intercuspidation maximale<br />
15<br />
d'('llviron 1..04 mm (cité par BOSMAN).<br />
75<br />
JANKELSON (1973) considère qu'une' aire de liberté<br />
de 0,.'1-2 mm en avant de la relation axiale terminale est<br />
physiologique.<br />
Cette conception de liberté est aussi acceptée<br />
12<br />
)lil r IH3YRON<br />
150<br />
RAMrJORD et ASII résument les différent s conce'pts<br />
occlllsaux ; "1111 rétabl issement occ1uso- prothétique selon<br />
l('S principes gnathologiques de manière que la relation<br />
('L l'occlusion centrées coïncident, est bien toléré s'il<br />
esL correctement conduit. Cependant, une certaine adapta-<br />
tion fleura-musculaire s'avère nécessaire de plus on<br />
petit s'attendre ;) voir à la longue, avec la migrûtion des
-23-<br />
dCllts, réapparaître un glissement. Par conséquent, cc<br />
t Y1)(' cl (' r e con s t ruct ion ne présentepa s d' a van t a g(' il pp r é ci ab 1('<br />
par rapport aux reconstructions établissant une libération<br />
du champ d'articulé sagittal (long centdc) qui sont plus<br />
r ilcil e Èl réa j i s cr. Ccpend a n t ces p 0 s i t ion s (Ion g c e ntri c .<br />
IIHlscle centric, power centric) mal définies, par ailleurs,<br />
difficiles il enregistrer, ne semblent pas présenter de<br />
V il l ('u r pra t i fi lie comme po s i t ion deré f é r e ncc" .<br />
Car, leur reproductibilité est contestée d'après<br />
1111(' S é rie r1' expé rien cc s fa.t tes pa r (HE LKl MO , r NGER V1\ LL<br />
63 56<br />
et CI\RLSSON, 1971, GRI\SER, 1976). En outre cette position<br />
p r (. S ('nt e une ce r t ai ne var i ab i 1 i té d' uni ndiv i d li à l'a u t r ('<br />
63<br />
('( ('Il fonction de la posture (HELKIMO ... ).<br />
Donc, toute relation en avant de la relation centrée<br />
11(' peut pas être considérée comme une référence valable<br />
pour l'enregistrement de la relation intermaxillairc ct<br />
(' Il COll S é q li (' Il ce, l' a xe cha r n i ère.<br />
1.3. prXITE DE LI\ POSITION DE CIII\RNHRE<br />
Les différents constituants du système stomatoghathi-<br />
qu(' doivent assurer à la fois la précision et la r('producti-<br />
bil ité de la position axiale terminale. Dans cette position,
-28-<br />
Dnns une étude effectuée en 1952 sur 3 patients;<br />
140<br />
l'OSSEL:T' '. a obtenu le tracé du mouvement limite postérieur<br />
dl' la malldibulC' dans le plan horizontal; utilisant cl cet<br />
(' Il'(' t LIn a pparcil l age i nt ra - 0 l'al pour obtenir des arcs<br />
goLhiquC's, il réalisa des enrC'gistrements avant ct après<br />
il cl min i s t l' " t ion cl' IIn anest h é s i que gé n é raI et de œrare . N' a yan t<br />
constaté aucune différence ni dans la configuration ni<br />
dnns la position des tracés, il a conclut que la position<br />
1imite postérieure de la mandibule n'était pas déterminée<br />
l'ilr le muscles. Ccci croyait-il prouvait que cesont lC's<br />
1 igilJnC'nts qui déterminent anatomiquement cettC' position,<br />
[111 i s qu' ils Il e sontin f 1u enc ésni par l'anest h é siC' g é 11 é raI C'<br />
Il i pill' 1(' curare . Plus récemment (1965), en anesthésiant<br />
139<br />
li! cilpsulc' externe, POSSELT et TI-IILANDER, n'ont pas obtcllu<br />
U 11
-30-<br />
li! position limHe postérieure mandibulaire.<br />
111<br />
McMTLLEN (1972), dans son expérimentation, il fait<br />
porter à ces sujets L1ne gouttière pendant les 3 jours<br />
qui out précédé la localisation de la relaUon centrôe.<br />
ÂIHÔS un premier enregistrement, il utilise l'anesthôsie<br />
g('llôrale et la succinylchol ine pour prouver une laxi té<br />
1111lsculaire complète avant d'effectuer un deuxième enregistre<br />
menL ; il a trouvé que SOllS anesthésie générale et avec<br />
ut ilisation de sLJccinycholine, les condyles n'occupent<br />
plus leur position la plus haute dans les cavités glénoïdes.<br />
Il il constaté en plus que la limite postérieure du mouvement<br />
lllillHlibul aire reculaH chez tous les sujets de 0 à l mm.<br />
Il, conclut donc que la tonidté musculaire est responsa-<br />
!J]('
-31-<br />
Cependant quelques remarques concernant la<br />
relation centrée méritent d'être souitgnées avant:<br />
1. [,a reléltion centrée ne correspond pas à la position<br />
'il plu s ré t rus e deI a mfi n d i bu 1e .<br />
2. Lil position des condyles en relation centrée ne corrf'spond<br />
pilS ;:) une position limite mais à une position de dépi:lrt<br />
dl' tous les mouvements<br />
- Mouvemf'nt d'ouverture en rotation pure de la<br />
lI\illHlihule le plus élmple.<br />
- Mouvement de latéralité les plus amples.<br />
- mouvements de propulsion et de rétrusioll.<br />
- La seule limitation est dans le plan vertical par<br />
la coaptation des pièces articulaires.<br />
3. l,il relation centrée n'est pas une relation fixe, immuable<br />
dilllS le t
-33-<br />
II- LE MOUVEMENT AXIAL TERMINAL DE LA MANDI8ULE<br />
En position de relation centrée, le seul mouvement<br />
Iwrmis par les articulations temporo-mandibulaire dans<br />
1e plan vertica ] est ] e mou v e men t d' 0 livert ure e t de f (' r IIIe t ure<br />
e n rot rI t ion pure .<br />
Lors de la détermination de l'axe charnière, flOllS<br />
(kvons guider le patient pour qu'il exécute un mOllvement<br />
de roUItion pure sans translation dans la position axiale<br />
t('rminale. La condition de cette rotation mandibulaire<br />
est la relaxation neuro-musculaire.<br />
113<br />
MARGUELLIt (984) souligne que si ces conditions<br />
LI iniques ne sont réunies, il n'ya pas d'axe charnière<br />
il localiser.<br />
L'ampli t u dc deI' arc d' a uver t ure e t d e fer ITI c t li r ('<br />
Illesurée dans la région antérieure à partir du point infra-<br />
dental 011 supra-dental est variable selon les auteurs:<br />
Pour Mc COLLUM (1939) : la séparation pendant le<br />
IllOllvCJneflt de chanière oscille entre 13-25 mm.<br />
ANGLE (1948) l'estime entre 2-15 mm.<br />
1<br />
(cité par ABDAL HADI)
-36-<br />
/Jonc. la rotation maximale lors de la localisation<br />
dl' l'é1xe charnière doit oscilJer entre la moitié et les<br />
cl e \1 x- t i (' r s clel' 0 uver tUf(' ma x i ma Je. Ou aJ 0 r s, c]J e (' s t<br />
égille il une distance de 27,5 mm d'ouverture soit un arc<br />
de 18" chez un sujet dans un état de relaxation neuro<br />
ntllsculaire parfait.
-38-<br />
:). 11 est 1 té à la position centrée des condyles. Pendant<br />
L0 Il LeI a dur é e du mou v e men t der 0 tat ion, les con ri y 1es 0 CCli J)(' n t<br />
1l' Il r posi t ion ri x i ale termin a l (' d ansIe s c av i tés g 1é 11 0 ï des<br />
() Il r (' 1a t j 0 n C(' n t rée.<br />
Lorsque cette position condylienne coïncide avec<br />
1 inLC'rcllspidation maximale des dents, occlusion centrée<br />
l'I relation centrée sont réunJp,s dans une même position<br />
111 illH1i bu l él ire.<br />
4. ],'axC' de rotation horizontale peut être transféré<br />
sllr un arLiculateur autorisant son transfert. Cela permet<br />
dl' positionner le modèle supérieur par rapport à l'ct axC'<br />
c 11 il r n i è r C' C' t par ra pp 0 r t à un plan deré f é r e ncepris sur<br />
Il' llIilssif facial.<br />
Oans ces conditions, lorsque le moulagC' mandjbulairC'<br />
e s L mon Lé (' n rel a t ion cent rée par rapp 0 r t à cel u i du ma xi l <br />
1aire, l'arc de fermeture de l'articulateur sera superposa-<br />
hl (' él l'arc de fermeture en rotation du patient et les<br />
rapports interclentaires, clans le plan horizontal ne seront<br />
pas modifiés par l'articulateur qui pourra être considéré<br />
comme lin instrument de travaj 1 fiable.
t.'AXB CHARN1BRE<br />
-42-<br />
CHAPITRE<br />
2-<br />
BTUDB BIBLIOGRAPHIQUB
1- DEFINITION<br />
-46-<br />
L'axe charnière est la ligne imaginaire unissant<br />
95<br />
les centres de rotation de chaque condyle (LEJOYEUX, 1976<br />
LUCIA 1983), dans sa position la plus médiane, la plus<br />
haute et la plus réculée, dans la cavité glénolde, ajoute<br />
95<br />
LEJOYEUX.<br />
32<br />
CELENZA a préféré le terme d'axe horizontal de rotation,<br />
il estime que le terme d'axe charnière est incorrect parce<br />
que axe et charnière signifie la même chose.<br />
axe horizontal.<br />
On l'appelle aussi axe de rotation, axe transverse,<br />
Cet axe horizontal est un axe de référence à partir<br />
duquel se font les mouvements mandibulaires. Il doit coinci<br />
der avec l'axe de rotation de l'articulateur qui est censé<br />
102<br />
reproduire les mouvements mandibulaires (LUCIA).<br />
Cet axe charnière, ou axe de rotation, se distingue<br />
des axes instantanés de rotation dont GYSI et les autres<br />
avaient fait une des théories de mouvement. C'est un axe<br />
stable, alors que les axes instantanés de rotation sont
-48-<br />
L'utilisation de l'axe charnière nous permet l'emploi<br />
des dents anatomiques postérieures lorsqu'elles sont indi-<br />
()6<br />
quées avec une équilibration occlusale minimale (LEPERA,1964-)<br />
11- UTILITE DE L'AXE CHARNIERE EN DIAGNOSTIC ET<br />
TRAITEMENT<br />
2.1. ARGUMENTS GEOMETRIQUES<br />
La construction géométrique des différents points<br />
de la mandibule qui se déplacent pendant le mouvement d'ouver<br />
ture et de fermeture dans la position axiale terminale,<br />
constitue des cetcles ou des arcs des cercles concentri-<br />
ques. Leur centre serait le centre de rotation de la mandi-<br />
bule représenté par l'axe charnière.<br />
"Si l'on ignore systématiquement l'axe charnière,<br />
les rayons de fermeture séparant les dents antagonistes<br />
vont être changés. Ils provoquent une prématurité de Gontact<br />
sur] 'articulateur dès le retrait de la cire de transfert<br />
d'occlusion. En effet, les arcs d'ouverture et de fermeture<br />
ne sont identiques que si l'axe charnière du patient coincidde<br />
.95<br />
avec] 'axe charnière de l'articulateur" (LEJOYEUX,1976<br />
• 102 ' )2.<br />
LUCIA ,1983 ; CELENZA 1974).<br />
') 1)
-49-<br />
Pour l'école gnathologique. l'axe charnière<br />
consititue le préalable indispensable à toute détermination<br />
et à tout transfert de la relation centrée.<br />
"pour que la relation entre l'axe charnière et<br />
les dents maxillaires et mandibulaires soit stable. fixe.<br />
et répétable. le centre de rotation de chaque condyle doit<br />
95<br />
coincider avec le centre de chaque fosse glénoIde" (LEJOYEUX).<br />
96 102<br />
Selon LEPERA (1964) • LUCIA (1983. nous pouvons<br />
changer la dimension verticale d'occlusion sur l'articulateur<br />
sans un nouvel enregistrement de la relation centrée. si<br />
nous utilisons l'axe charnière. Ce changement s'avère néces<br />
saire pour répondre aux bésoins esthétiques et fonctionnels.<br />
Des méthodes géométriques sont avancées pour expli-<br />
quer les conséquences dans l'ignorance ou de l'erreur de<br />
] 'axe charnière sur l'occlusion.<br />
44<br />
Pour BROTMAN (1960). l'enregistrement de l'axe<br />
charn i ère nous autorise à enregistrer 1a re1at ion ax i al e<br />
terminale à une dimension verticale plus grande Que l 'habi<br />
tude. ceci pour éliminer les contacts des dents. Après<br />
la mise en articulateur des deux modèles. la dimension<br />
verticale d'occlusion va être réduite dès le retrait de
e = r x v<br />
a<br />
-51-<br />
(e) représente l'erreur au niveau occlusal en mm,<br />
(r) l'erreur dans la localisation de l'axe en mm,<br />
(a) la distance séparant l'axe bicondylien de<br />
l'articulateur et le point incisif en mm.<br />
(v) l'épaisseur de cire de morsure<br />
62<br />
Les travaux de HAREt (1975), nous permettent d'éva-<br />
Iuer l'erreur occlusale grâce à une mise en équation mathéma-<br />
tique du problème.<br />
Il est possible de faire calculer par ordinateur<br />
tous les écarts possibles en fonction de différents facteurs<br />
variables<br />
B - B' 00' x e<br />
(B-B')<br />
(0,0')<br />
DA<br />
étant donné que<br />
l'erreur au niveau occlusal<br />
représente l'erreur au niveau de l'axe<br />
(0 A) : la distance entre l'axe de l'articulateur<br />
et la région où nous voulons calculer<br />
l'erreur.
c.__ •,<br />
\ 1<br />
-60-<br />
2ème cas: en position d'intercuspi<br />
dation. le patient cryarge sa mandibule<br />
en compression (abrasion des dents<br />
postérieures). En géqéral il nLy<br />
a pas de problème musculaire mais<br />
une mise en tension tles tissus<br />
avec possibilité de déformation<br />
de l'os en tension (déformation<br />
et remodelage des condyles et de<br />
l'éminence à longue échéance).<br />
3ème cas: la position d'intercus<br />
pidàtfon est située sur le trajet<br />
de protrusion. Ce cas entre dans<br />
le schéma naturel et s'agit de<br />
"cas sains" sur le plan position.<br />
Il est alors nécessaire de savoir<br />
où se situe le guidage de RETRUSION<br />
pour équilibrer ces cas :visidn<br />
de l'occlusogramme.
-71-<br />
* il est nécessaire pour faire changer la dimension<br />
verticale d'occlusion sur l'articulateur.<br />
* il est considéré comme l'axe de la fermeture<br />
en occlusion centtée. Cela veut dire que l'intercuspidation<br />
maximale des dents doit être établie lorsque la mandibule<br />
est en relation axiale terminale.<br />
* la localisation de l'axe charnière est considérée<br />
comme l'enregistrement le plus important (Mc COLLUM, 1929).<br />
enregistrements.<br />
* il constitue la base fondamentale pour les autres<br />
107<br />
Pour Mc COLLUM (1960). pendant tous les<br />
mouvements d'ouverture et de fermeture mandibulaires.<br />
les condyles tournent sur les disques de la même manière<br />
que les condyles des articulations des doigts dans leurs<br />
fosses lors de l'extention et de l'inflexion. l'axe de<br />
rotation de la mandibule. Il reste solidaire à la mandibule<br />
en gardant la même situation dans les condyles. même si<br />
la mandibule est en relation centrée ou excentrée. Si<br />
le mouvement de charnière est combiné â un glissement<br />
des condyles. il aura alors son centre dans le lobe de<br />
l'o[eUle.
-73-<br />
De cc fait, ils pensent que chaque condyle possède<br />
son propre axe transversal qu'il convient de déterminer<br />
individuellement, celui-ci doit être perpendiculaire au<br />
plan de rotation Cette hypothèse est soutenue par PAGE<br />
(1951, 1955, 1958), MESSERMAN (1963), SLAVENS (1961),<br />
1<br />
II0FFMAN (1958) ·(cité par ABDAL HADI) .<br />
69<br />
HJORTSO (1954) et d'autres. proposaient l'idée<br />
d0 deux axes transversaux indépendants ou non colinéaires,<br />
selon cette théorie, la mandibule tournerait autour de<br />
deux axes de rotation transversaux, l'un passant par les<br />
c0ntres des condyles et l'autre par l'éminence articulaire<br />
de chaque côté du crâne.<br />
. 189<br />
Lors de la localisation de l'axe charnière, TRAPOZZANO<br />
(1961) aurait découvert chez 57,2 % des cas, plusieurs<br />
ccntres de rotation sur le, ou les deux cOtés du visage,<br />
ct un centre seulement sur chaque côté du visage chez<br />
6<br />
96<br />
42,8 % des cas. Cependant AULL (1963), LEPERA (1964),<br />
BEARD<br />
9<br />
et CLAYTON (1981),<br />
192.<br />
LUCIA (1983), confirment la présence<br />
d'un centre de rotation de mouvement mandibulaire localisé<br />
sur chaque côté du visage.<br />
Enfin, l'école gnathologique et d'autres auteurs<br />
ont prouvé d'après une série d'expériences.
-76-<br />
Quel que soit le mode de pensée et les théories<br />
nombreuses de différents chercheurs, il est un fait indénia<br />
ble :<br />
La mandibule est susceptible d'effectper des mouvements<br />
complexes associant des rotations et des translations<br />
dans un espace de mouvement où les guides articulaires<br />
dento-dentaires et temporo-mandibulaires établissent"des<br />
limites anatomiques. Les comportements cinématiques de<br />
la mandibule revèlent, à l'intérieur de ces limites, d'acti<br />
vités neuro-musculaires, réflexes ou volontaires, modifiées<br />
par des reflexes conditionnés nécessaires à la réalisation<br />
d'une congruence fonctionnelle entre des éléments anatomiques<br />
distincts par leur nature, leurs origines, leur évolution<br />
et leur mode de vieillissement.
-83-<br />
- un matériau pour fixer la gouttière: silicone<br />
lourd rebasé à l'Ozn-Eugenol type impression paste<br />
de KERR.<br />
- un crayon dermographique bien taillé.<br />
4.1.2.2. te protocole opératoire<br />
- le patient est en position allongée,<br />
- mise en place du clutch à la mandibule,<br />
- par palpation digitale on recherche la position<br />
d'ouverture dans laquelle les condyles sont<br />
les plus faciles à reperer (fig .15)<br />
- on repère l'éminence condylienne ou vertex condy<br />
lien et on plaque la mandibule dans cette position<br />
à l'aide d'un ouvre bouche.<br />
- on positionne l'arc facial<br />
au niveau des deux repères (fig 16) ,<br />
- on libère l'ouvre bouche pendant le mouvement<br />
de fermeture, les tiges de l'arc facial suivent<br />
les éminences condyliennes dans leur déplace<br />
ment.<br />
- si l'on guide la mandibule dans la position<br />
de relation centrée, l'extremité des tiges
-B5-<br />
matérialisent l'émergence de l'axe charnière<br />
qui sera marqué à l'aide du crayon dermographique<br />
(fig i7-1B)<br />
Ces auteurs concl ue nt,' "0n peut cons idé r e r que<br />
cette méthode réalise un compromis acceptable entre la<br />
localisation cinématique ct la méthode arbitraire standar<br />
disée. Elle s'inspire en l'améliorant de la lechnique<br />
de palpation décrite par DAWSON et permet d'obtenir une<br />
précision très acceptable".<br />
Pour notre part, nous pensons qu'en déhors du<br />
prix de revient modique du matériel, les difficultés<br />
de mise en oeuvre peuvent être comparables à celle des<br />
méthodes cinématiques utilisant un localisateur d'axe<br />
charnière qui permet aussi le transfert sur articulateur.<br />
Quand à la précision, aucune étude dans la littéra<br />
ture ne fait mention du dégré de précision par rapport<br />
aux autres méthodes arbitraires.
-87-<br />
Même pour le tragus, différentes parties sont<br />
désignées comme point de départ postérieur, mais rarement<br />
le point de départ de la ligne est désigné avec précision.<br />
MONSON, VAN LOON (1915) utilisent la partie supéri<br />
15<br />
cure du tragus. ( BOSMAN).<br />
PERNKOPF (1963) sa partie médiane, et BERGSTROM<br />
(1951), BOUCliER (1963) utilisent un point situé directement<br />
15<br />
en-dessous du tragus. (BOSMAN)<br />
213.<br />
YOHN (1974) conseille l'utilisation d'un point<br />
localisé à l'intersection d'une ligne verticale tangente<br />
au bord antérieur de l'helix et du bord antérieur du tragus,<br />
et d'une ligne horizontale allant du canthus de l'oeil<br />
à la jonction de l'helix et du bord supérieur du tragus<br />
(l'entaille antérieure de l 'ore111e). (Fig. 19).<br />
Ce point de référence localise la surface articu<br />
laire du condyle pendant sa relation la plus proche avec<br />
la fosse articulaire, lorsque les dents sont en intercuspida-<br />
tion maximale. Selon lui, ce point de référence postérieur<br />
est valable pour déterminer le centre du condyle et pour trans-<br />
fp,rL même lâ relation existant cntre l'axe charnière<br />
ct le modèle supérieur.
4. 1-. 4. METHODE AURICULAIRE.<br />
-92-<br />
Cette méthode de localisation arbitraire, utilise<br />
des instruments dont le point de référence postérieur<br />
est le conduit auditif externe. Car, selon certains auteurs,<br />
il existe une relation stable entre le conduit auditif<br />
externe et la position du condyle, donc des axes charnières.<br />
Le conduit auditif externe a un diamètre d'environ la<br />
,<br />
mm ct une direction vers l'extérieur du condyle.<br />
De plus, il est difficile de mesurer avec une<br />
précision absolue dans cette position, à cause de la mobi-<br />
1it6 de l'appareil.<br />
- Le marqueur de RICHEY.<br />
Il s'agit d'une pièce de métal comportant un embout<br />
Huriculaire d'un diamètre de 10 mm qui s'adapte dans le<br />
conduit auditif externe, et un crayon latéral placé dans<br />
une partie métallique soudée à l'embout auriculaire.<br />
Le crayon est dirigé vers la partie antérieure du visage.<br />
L(' Il 0 r d inf é rieur d 1 une r è g1ett e fIé xi b1e est placé con t r e<br />
le ho rd supérieur de l'embout auriculaire et passe par<br />
1'(·ctocanthion. Nous traçons la droite ainsi matérialisée.
-93-<br />
Le marqueur de RICHEY est alors mobilisé entre<br />
le pouce et l'index de l'opérateur, de telle sorte que<br />
le crayon trace une sécante à la droite précédemment déter<br />
minée et cela à 13 mm en avant de la partie antérieure<br />
de l'embout auriculaire.<br />
- L'arc facial de BERGSTROM<br />
BERGSTROM en 1950, pour la première fois, a utilisé<br />
Uil arc facial muni de deux sphères insérées dans le conduit<br />
auditif externe. Le point de l'axe charnière était supposé<br />
situé à 10mm en avant du centre de la sphère et 7 mm en<br />
dessous du plan de Francfort et l'emplacement de l'axe<br />
bilSê sur l'investigation de BEYRON.<br />
- L'arc facial de WHIP-MIX<br />
Cet arc facial comporte deux olives auriculaires<br />
en miltièrc plastique placées dans le conduit auditif externe.<br />
En effet, les orifices percés dans les extremités<br />
auriculaires en plastique se trouvent 2 mm plus haut ct<br />
6,5 mm en arrière de l'axe charnière de l'articulateur.
-95-<br />
184<br />
TETERUCK ct LUNDEEN (1966), ont fait une étude<br />
sur cct arc facial ct ont corrigé la position de son trou<br />
d(' nd secn art i cul a t eur: 10 r s Que 1e b 0 î t i e r condy1i en<br />
('st réglé à 30°, l'axe charnière se trouve à 6 mm en avant<br />
du centre de l'olive auriculaire et à 2 mm plus bas.<br />
- Autres arcs faciaux conçus de la même manière<br />
Ear peace de HANAU-TELEDYNE, DENAR 0 5 AB, SAM,<br />
FAGMATIC. (Fig: 20 )<br />
4. 2. METHODES REELLES DE LOCALISATION DE L'AXE<br />
CHARNIERE<br />
Afin de clarifier les principes sur lesquels les<br />
différentes méthodes de détermination de l'axe de rotation<br />
mandj\nI1aire (ou axe charnière) sc basent, Quelques concepts<br />
fondamentaux de cinématique sont à préciser d'emblée.<br />
La rotation d'un corps autour d'un axe unique,<br />
esl un mouvement dans lequel deux points de ce corps<br />
restent au repos ainsi tous les points situés sur ulle<br />
droile passant par ces deux points sont également immobiles.<br />
C(' t L(' cl roiles 1 appcIl e : l' a xe cl e rota t ion. To ut po in t<br />
non situé sllr cet axe, décrit, pendant la rotation du<br />
corps, un arc de cercle dans le plan perpendiculaire à<br />
/
-97-<br />
empirique utilisé€' pour la détermination de l'axe de rota<br />
107<br />
tion mandibulaire McCOLLUM l'appelait "l'essai et l'erreur".<br />
Ensuite, elle fut appelée méthode mécanique··empiriquc"<br />
ou technique cinématique.<br />
107<br />
Pour cette méthode Mc COLLUM utilise deux arcs<br />
faciaux séparés, attachés d'une manière rigide au maxillaire<br />
et à la mandibule avec un drapeau lui-même attaché é't l'arc<br />
fac i il! supér ieur qui sert de plan parallèle' sur lequel<br />
les enregistrements peuvent être effectués.<br />
L'autre arc facial, adaptable, est solidement<br />
sol idarisé à la mandibule. L'arc facial inférieur, est<br />
formé de deux barres sagittales adaptables et munies à<br />
1ellrs extrémités de deux stylets enregistreurs positionnés<br />
en regard des drapeaux supérieurs.<br />
Chaque abaissement ou élévation de la mandibule<br />
fait décrire au stylet enregistreur un arc de cercle.<br />
Le praticien rapproche alors la pointe du stylet<br />
progressivement vers l'axe réel, étant entendu que cet<br />
axe se situe à l'interieur de l'arc (côté concav
-103-<br />
Celte technique peut être utilisée sur un édenté<br />
tOUll. Pour cela. il faut solidariser la base d'occlusion<br />
ou la prothèse à la mandibule grâce à un "clamp mandibulaire".<br />
Plusieurs localisateurs d'axe fonctionnent sur le même<br />
principe. Parmi eux, l'axiographe SAM Qui peut-être utilisé<br />
avec une gouttière para-occlusale.<br />
C- METHODE DE DENAR<br />
Elle est plus complexe. Elle impose à l'opérateur<br />
•<br />
une première mise en articulateur des modèles supérieur<br />
et inférieur dans une relation intermaxillaire correcte.<br />
Des bases en résine acrylique bien adaptées<br />
sont nécessaires. Elles seront utilisées pour la fixation<br />
d'un système de point d'appui central capable d'assurer<br />
sinllll tanément et successivement le support du local isateur<br />
d'axe charnière et le pantographe.<br />
pal (' s<br />
Le système de DENAR comporte trois parties princi-<br />
* une partie supérieure attachée au maxillaire<br />
supérieur. Cette partie porte un drapeau pointil-<br />
lé dans la région prétragienne,
-104-<br />
* une partie inférieure attachée à la mandibule<br />
qui comporte le stylet enregistreur.<br />
* un système de point d'appui central.<br />
Les maquettes de support de localisétion sont<br />
mis0s en bouche. les barres transversales inférieures et<br />
supérieures sont verrouillées; sur ces barres transversales,<br />
}(' drapeau et le localisateur d'axe charnière sont fixés<br />
fermcment.<br />
La recherche d'axe s'effectue ensuite de la façon<br />
classique ct après la détermination de l'axe réel, le drapeau<br />
est alors relevé afin que le tatouage puisse intervenir.<br />
Dans cette méthode de localisation, la détemination<br />
de l'axe s'effectue sur les deux cotés simultanément.<br />
d) LOCALISATION AU MOYEN DE LOCALISATEUR DE LOMA<br />
152<br />
LINDA modifié: RENNE. VIRGIL, LAU (1976) décrivent<br />
cett0 méthode pour la détermination de l'axe charnière<br />
dcs slljets édentés à l'aide d'un porte-empreinte de com-<br />
mercI' modifié par un matériau d'empreinte plastique (pâte<br />
tllcrmoplastique). Les autres étapes de la localisation<br />
ne sont pas différentes de celles de la méthode cinématique<br />
de LAURITZEN.<br />
•
-109-<br />
unp précision raisonnable entre les points qui ont produit<br />
les arcs les plus petits.<br />
Dans son application clinique, cette technique<br />
i ncl irecte, n'offre pas une pré c i s ion suf fisante. Le cl éve 10p-<br />
pemenL de la pellicule puis son positionnement dans<br />
l'appareil, peuvent facilement provoquer des pertubations<br />
dans] 'ajustement de cet appareil.<br />
4.2. 4 .<br />
TECHNIQUES GRAPHIQUES<br />
a) METHODE DECRITE PAR FISCHER<br />
FISCHER enregistre le mouvement de plusieurs<br />
points graphiquement. Il a attaché un drapeau, au maxillaire<br />
supérieur dans le plan sagittal et trois stylets enregis-<br />
treurs à l'arc facial inférieur, lui même fixé à la mandi-<br />
bule.<br />
Comme pour la technique photographique, l'axe<br />
charnière est localisé par la construction des perpendicu<br />
15<br />
laires aux cordes des trajectoires obtenues. (BOSMAN).
-110-<br />
h) METHODE DE LEPERA<br />
%<br />
LEPERA ptopose une technique indépendante de la<br />
capacité du patient à exécuter un mouvement de rotation<br />
précis. Il fait des enregistrements graphiques des mouvements<br />
mandibulaires sur des drapeaux placés sur les deux côtés<br />
du visage. Pour procéder, il emploie un arc facial attaché<br />
à la mandibule et un arc facial fixé aU maxillaire. L'arc<br />
facial supérieur est muni d'une plaque enregistreuse dans<br />
le plan sagittal sur chaque côté du visage. Un stylet enregis-<br />
treur est attaché à l'arc facial mandibulaire.<br />
Par ce moyen, les trajectioires de deux mouvements<br />
disLincts d la mandibule, peuvent être enregistrées dans<br />
le plan sagittal :<br />
* mouvement d'ouverture normale, dans lequel les<br />
mouvements (rotaion ct translation) ont lieu,<br />
* mouvement de protrusion, dans lequel le mouvement<br />
translation principalement a lieu.<br />
%<br />
LEPERA suppose que l'enregistrement de deux mouve-<br />
mcnts différents va être le même, si la pointe du stylet<br />
enregistreur est située à l'axe charnière. En ce cas seule-<br />
ment une ligne curviligne va apparattre comme un enregistre<br />
ment de la ·déviation de l'axe.
-111-<br />
Le point où cette ligne commence, indique la<br />
localisation de l'axe charnière. Ce point reste au repos<br />
pendant le mouvement de rotation pure.<br />
Si, la pointe du stylet enregistreur n'est pas<br />
située' sur l'axe, alors les enregistrements de deux mouvements<br />
différents vont être changés. Sur cette base, selon LEPERA,<br />
la localisation de l'axe de rotation peut être déduite<br />
avec une plus grande précision que par les autres méthodes<br />
à condition que les deux mouvements de translation soient<br />
les mrmes, alors le point de commencement sera correct.<br />
Cet Buteur commente que cette méthode est au moins cinq<br />
fois plus précise que les autres techniques, malgré les<br />
enregistrements approximatifs faits par lui-même.<br />
METHODE INDIRECTE DE LOCALISATION DE<br />
L'AXE CHARNIERE<br />
97 bis<br />
LONG (1970) utilise un articulateur modifié<br />
(BUIINERGRAPHE) pour localiser l'axe charnière. Le principe<br />
est d'enregistrer la relation centrée à deux différentes<br />
dimensi.ons verticales d'occlusion à l'aide d'une cire de<br />
u'lItrée. Lors de chaque enregistrement de la relation centrée,
-116-<br />
A travers la mire, ce centre est repéré sur la<br />
carte d'enregistrement et celle-ci est réinsérée dans sa<br />
pl aq Ile - support. Le bras 1oca1i sateur est amené au cent re<br />
de la rotation ct , par la méthode habituelle, celui-ci<br />
C'st vérifié.<br />
Ce procédé à l'avantage de permettre d'une part<br />
le contrôle, du fait qu'il s'agit bien d'une seule et même<br />
rotation pure ; la rotation mandibulaire en relation centrée,<br />
c1'iluLre part, il permet de connaHre, par une mesure simple,<br />
la valeur angulaire de l'ouverture en relati6n centrée<br />
C't par conséquent son évolutioh.<br />
Il semble que cette méthode élimine un certain<br />
nomhre des causes d'erreurs contenues dans la méthode<br />
trad i t 10nne] le. En effet, les t racés obtenus ne peuvent.<br />
pas lilisser d'équivoque sur la nature du mouvement mandibu<br />
lair
-117-<br />
v- ANALYSE DES DIFFERENTS FACTEURS QUI INFLUENT SUR<br />
LA DETERMINATION ET LE TRANSFERT DE t'AXE CHARNIERE<br />
Durant le procédé délicat de 1a localisation de<br />
l'axe de rotation transverse de la mandibule, plusieurs<br />
facteurs peuvent intervenir, augmentant la marge d'erreur<br />
attachée à la détermination de l'axe, sur des patients.<br />
Ces facteurs sont :<br />
1. Facteurs liés au patient<br />
2. Facteurs liés au praticien<br />
3. Facteurs liés a la technique choisie<br />
4. Facteurs liés aux instruments utilisés pour<br />
la localisation<br />
5. Facteurs liés au transfert
-118-<br />
5. 1. FACTEURS LIE AU PATIENT<br />
s. 1.1. LE TYPE MORPHOLOG1QUE DU PATIENT<br />
Selon TERSIN (1970), il existe une différence<br />
statistiquement significative entre les cas de heutro-clusion<br />
(classe 1 d'ANGLE) et les cas de distoclusidrt (classe II<br />
d'ANGLE) qui ont leur axe charnière légèrement plus posté<br />
rieur que les précédents à partir de l'intercuspidation<br />
i<br />
maximale.
-120-<br />
échancrure signolde ouverte apparaîtra au niveau mandibu<br />
laire et le ménisque sera en position plus antérieure.<br />
Dans les classes III d'ANGLE, le condyle est<br />
très arrondi, logé dans une cavité glénoide concave et<br />
l'échancrure signolde est moins ouverte.<br />
Une altération des condyles peut apparaître<br />
suite à une diduction unilatérale pronlogée. Le condyle<br />
travaillant ou pivotant à une forme convexe et l'échancrure<br />
sigmoide est peut ouverte. Le condyle équilibrant ou orbitant<br />
est applati par la fréquence du même mouvement diagno<br />
transversal, l'échancrure sigmoide est plus ouverte et<br />
le ménisque est en leger prog11ssement.<br />
Ces variations morphologiques peuvent avoir une<br />
insidence sur la position axiale terminale et expliquer<br />
en partie les légeres assymétries souvent observées entre<br />
la positions des points axiaux à droite et à gauche.
-122-<br />
1a<br />
Pour NICOLAS (1969), il existe une variation dans<br />
la localisation de l'axe charnière, après le port d'un<br />
plan de morsure chez les patients ptésentant des troubles<br />
algo-dysfonctionnels. 11 a conclu à<br />
- l'existence d'une corrélation entre la sensibi<br />
lité du muscle Ptérygoldien Externe à la palpation et la<br />
variation de la localisation de l'axe charnière.<br />
- en l'absence de disfonctionnement des articulations<br />
temporo-mandibulaire ; le port d'un plan de morsure ne<br />
produit aucun changement dans la détermination de l'axe<br />
charnière.<br />
207<br />
W1LLIAMSON, EVANS, BARTON et WILLIAMS (1977) approu-<br />
125<br />
vent les idées de NICOLAS, en ajoutant que l'axe charnière<br />
recule et s'élève après le port d'un plan de morsure occlusal<br />
chez les patients avec troubles algo-dysfonctionnels.<br />
Ils montrent la nécessité d'une mise en condition<br />
neuromusculaire avant la détermination de l'axe charnière<br />
cinématiquement.
-123-<br />
176<br />
- SLAVICEK (1982) a pu mettre en évidence sur<br />
des tracés axiographiques les différentes formes cliniques<br />
des dysfonctionnement des articulations temporo-mandibulaires<br />
et depuis l'axiographie ou l'analyse instrumentale fait<br />
partie d'un des moyens de diagnostic sur des troubles<br />
88<br />
de L'ATM. (BROCARD et LALUQUE) 1986.<br />
Les troubles algo-dysfonctionnels de l'articulation<br />
temporo-mandibulaires se manifestent par :<br />
- la douleur lancinante, irradiante dans les muscles<br />
43<br />
et les articulations temporo-mandibulaires (DE BOEVER 1973<br />
89<br />
LAMnERT 1978). La douleur est fréquemment sentie au niveau<br />
des insertions des muscles masticateurs, suivie par les<br />
articulations et moins fréquemment dans les oreilles.<br />
- la sensibilité musculaire est attribuée au spasme<br />
musculaire. Les muscles ptérygoldiens externes et les ptéry<br />
g01diens internes présentent l'atteinte la plus fréquente<br />
suivis par le masséter, le temporal et le digastrique<br />
207<br />
(WILLIAMSoN, EVANS, BARTON. WILL1AMS. 1977).<br />
43<br />
BOEVER).<br />
- la limitation du mouvement avec déviation (DE
-125-<br />
GERBER et TEMPEL ajoutent que le changement de<br />
la position condyllenne peut être le résultat:<br />
* de la perte des molaires et premolaires,<br />
* de l'lnsuffisance des contacts occlusaux dans<br />
la réglon molaire,<br />
43<br />
* de la présence des contacts prématurés (DE BOEVER).<br />
2. Théorie musculaire<br />
Le déséquilibre entre les exercices musculaires<br />
inadéquats et la sur-stimulation provoquée par la vie quoti-<br />
dienne, contribue à créer des maladies s'appe!i:lnt "hypoc.tiléllqes".<br />
Le syndrOme algo-dysfonctlonnel est un d'entre eux. Son<br />
facteur étiologique primaire se situe dans les muscles<br />
de la tête et de la nuque. Selon cette théorie, les<br />
problèmes de l'articulation temporo-mandibulaire ne sont<br />
pas reliés à l'état occlusal ou aux troubles dentaires.
3. Théorie neuromusculaire<br />
-i26-<br />
L'absence d'une hatmonie fonctionnelle entre<br />
l'occlusion dentaire et l'atticulation temporo-mandibulaire<br />
est considérée pat plUsieurs auteurs comme le facteut étiolo<br />
gique le plus acceptable dans les troubles algo-dysfonctionnels.<br />
Toute liRerffinnœ en relation centrée ou en latéralité<br />
peut provoquer des mouvements parafonctionne1s. La présence<br />
de tension psychique, contrainte et nervosité constitue la<br />
rnllsP principale nécessaire pour le déclenèhement au synar6me.<br />
Alors, les mouvements parafonctionnels vont entrainer des<br />
spasmes musculaires et douleurs dans les articulations<br />
et les muscles. La déviation et la limitation des mouvements<br />
mandibulaires sont les résultantes de l'action protectrice<br />
du muscle qui inhihe le mouvement mandibulaire vers l'aire<br />
douloureuse.<br />
4. Théorie psychophysiologique<br />
Selon cette théorie, 1e facteur principa1 pour<br />
le déclenchement des troubles algo-dysfonctionne1s est<br />
le spasme des muscles masticateurs. Ce spasme musculaire<br />
est provoquérm la sur -" extension ,'fa sUrcontract ion ou la fa.t igue<br />
musculaire. En outre, certaines resta.urations dentairesles<br />
prothèses traumatisanteset la perte des dents postérieures
-131-<br />
* une disparition des douleurs et des spasmes<br />
musculaires,<br />
* une augmentation de l'ampleur de l'ouverture<br />
maximale,<br />
* une diminution de la déviation latérale,<br />
* une diminution sensible des bruits articulaires,<br />
* une normalisation de la reproductibilité des<br />
8<br />
tracés pantographiques (BEARD et CLAYTON, 1980).<br />
HUFFMAN et REGENOS montrent que la disparition<br />
des symptômes (douleur, spasme... ) se manifeste après trois<br />
heures environ dès l'initiation du port du plan de morsure<br />
W1<br />
(WILLIAMSON et Col.)<br />
.8<br />
Cependant, BEARD et CLAYTON trouvent que la durée<br />
du traitement avec une gouttière occlusale varie en fonction<br />
de la sévérité des troubles algo-dysfonctionnels. De plus<br />
l'utilisation de la gouttière occ1usale doit être suivie<br />
par une réhabilitation occlusa1e et élimination des contacts<br />
prématurés sinon les troubles réaparaissent dès la suppres<br />
sion de la gouttière.
2. Les moyens chimiques<br />
-132-<br />
Des différentes médications chimio-thérapeutiques<br />
sont utilisées pour soulager les douleurs et les spasmes<br />
musculaires, ces médicaments sont :=<br />
- anesthésie générale et locale,<br />
- sédatifs - hypnotiques,<br />
- tranquillisants majeurs et mineurs,<br />
- analgésiques, anti-inflammatoires et anti-pyrétiques.<br />
4<br />
D'après AMIR, SAKUDA et MIYAZAKI (1978), les<br />
relaxants musculaires sont efficaces pour le soulagement<br />
des douleurs musculaires et le craquement de l'articulation.<br />
Tandis que les différents pian de morsures sont actifs<br />
dans l'augmentation de l'ampleur d'ouverture et dans la<br />
diminution de la déviation mandibulaire.<br />
3. La physio et myothérapie<br />
Ces procédés thérapeutiques s'adressent aux muscles<br />
affectés. Elles consistent principalement en :<br />
- physiothétapie,<br />
- exercices myothérapeutiques (JEANMONOD, 1982),<br />
77
-133-<br />
- restauration de la longueur normale du muscle,<br />
- thérapie de chaleur pour les muscles faciaux,<br />
- diathermie ultrasonique pour les muscles ptéry-<br />
goidiens externes,<br />
myomonitor ou stimulation électrique fonctionnelle<br />
cette méthode est préconisée avant chaque ajustement occlusal<br />
pour décontracter les muscles innervés par les branches<br />
au v et du· VIL.<br />
4. La psychothérapie<br />
Ce mode de traitement peut être efficace dans<br />
le syndrOme algo-dysfonctionnel, car il reduit la contrainte<br />
psychique du patient. Donc, il va diminuer le tonus musculaire.<br />
Par conséquent les muscles seraient relaxés permettant<br />
le retour des condyles dans leur situation normale.<br />
Chez les édentés totaux, la mise en condition<br />
préprothétiQue se traduit par l'ensemble des mesures théra<br />
peutiques suivantes :<br />
- suppression ou modification des prothèses existantes,<br />
- exercices musculaires de tension prolongée suivie<br />
de rélâchement.
-134-<br />
- exercices musculaires conduits avec des maauettes<br />
70<br />
porteuses d'un point d'appui central (HUE),<br />
- confection d'une prothèse transitoire.<br />
Donc, avant toute tentative de détermination et<br />
d'enregistrement de la relation centrée, le patient doit<br />
être placé dans des conditions idéales d'équilibre physiolo-<br />
gique et psychique. Ces conditions optimales seront réunies<br />
gr9ce aux préalables suivants :<br />
- équilibre parfait de tout le complexe musculaire<br />
cranio-cervico-hyo mandibulaire,<br />
- état psychique favorable,<br />
- diagnostic et traitement des lésions patholo-<br />
giques,<br />
- abolition éventuelle du passif de réflexes acquis<br />
de positions ou de mouvements mandibulaires<br />
95<br />
(LEJOYEUX).
137-<br />
Donc, le facteur de baisse de précision n'est<br />
pas la faible amplitude d'ouverture mais l'acuité visuelle<br />
90<br />
du praticien. En outre, LAURITZEN (1974) conseille l'utilisa-<br />
tion d'une loupe et un éclairage suffisant pendant la locali<br />
sation de l'axe charnière afin d'améliorer la précison.<br />
Tabteiluno3 ).<br />
5·2.4. LA PRESSION EXERCEE<br />
Pendant l'enregistrement de l'axe charnière, il<br />
est essentiel de retenir que lorsqu'on rencontre des dif<br />
ficultés à mettre la mandibule en relation centrée, il<br />
est impossible de déterminer un axe charnière correctement,<br />
d'où les nécessaires mises en condition neuromusculaires<br />
ot flftm:r-artiCLIlaires.<br />
Des pressions variables en direction et en intensité<br />
peuvent être aussi source d'erreur.<br />
182<br />
Pour TBO (1977), l'application d'une grande force<br />
musculaire pendant l'enregistrement de la relation centré<br />
provoque un grand déplacement vers le haut de l'axe charnière.<br />
INGBRVALL, HBLKINO et CARLSSON (1971), par l'uti-<br />
lisation de différentes pressions distales, remarquent<br />
72
-138-<br />
Que la mandibule se situe en arrière à des distances Qui<br />
différent en fonction de 1 a pression appliquée.<br />
Par l'application d'une pression postérieure,<br />
de 2,5 kg, la mandibule recule d'environ 0,06 mm de plus<br />
Qu'avec une force distale de 1,5 kg, qui elle-même provoque<br />
un recul d'environ 0,16 mm de plus<br />
de 0,5 kg.<br />
qu'avec une pression<br />
Ils concluent à une reproductibilité significative<br />
de la position antéro-postérieure de la mandibule quand<br />
la même force est appliquée.<br />
La mandibule doit être dans sa position axiale<br />
terminale.<br />
Pour assurer cette position,celle du doigt du 84<br />
praticien doit être centrée sur la mandibule (KLEINFINGEK).<br />
113<br />
- MARGUBLLBS-BONNET fait remarquer qu'une pression<br />
trop imporLante od brusque risque de provoquer une réponse<br />
musculalre du ptérigoldien externe.<br />
•
-139-<br />
5.3. LES FACTEURS LIES A LA TECHNIQt1E CHOISIE<br />
5. 3.1. METHODE CINEMATIQUE<br />
Pendant 1a local i sat ion de l'axe charnière pi! ,.<br />
localisateur attaché à un articulateur, les résultats<br />
obtenus sont plus précis que sur des patients. Le tableau<br />
montre la zone de dispersion selon différents auteurs<br />
en fonction de l'arc d'ouverture utilisé.<br />
Cependant, la dispersion des points de l'axe char<br />
nière estimée par cette méthode sur des patients se localise<br />
15<br />
dans un carré d'environ 2,89 mm l (BOSMAN, 1974).<br />
5.3.2. LES METHODES ARBITRAIRES<br />
La dispersion occupe un rectangle de 198 mm l pour<br />
la méthode conventionnelle cutanée et de 285 mm l avec<br />
15<br />
la méthode par palpation condylienne (BOSMAN, 1974).<br />
La précison des différentes méthodes arbitraires<br />
de la localisation de l'axe charnière dépend
24<br />
- 144-<br />
BUKSPAN et MOREAU, ont calculé Qu'avec une erreur<br />
de 5 mm au niveau de l'axe charnière. associée à une cire<br />
do 1 mm d'épaisseur. l'erreur occlusale serait de 0.07<br />
mm.<br />
Si la cire est de 0.5 mm. l'erreur ne serait<br />
QUO de 0.035 mm, ce Qui est, d'après ces auteurs, négligeable.<br />
D'après SLAVICEK. les erreurs verticales et antéro<br />
postérieures de 4.2 mm au toUr de l'axe charnière réel se<br />
traduisent par une erreur de 0,52 mm au niveau occlusal,<br />
en direction bucco-linguale. Ce résultat montre Que les<br />
erreurs en direction verticale par rapport à l'axe charnière<br />
provoquent la plus grande erreur au niveau de l'occlusion<br />
202<br />
(WILLIAMSON , 1981).<br />
Ces résultats sont approuvés par PASTANT, BRENDER.<br />
136<br />
SPIRGI et FERRAZZINI (1979). Ils ajoutent Que dans un<br />
cercle de 6 mm de rayon, l'influence du changement de<br />
l'axe charnière est moindre Que celle de l'effet de l'épais<br />
seur du mordu en cire pris en relation centrée. Ils conseil<br />
lent l'utilisation d'un axe réel en cas de montage avec<br />
une cire épaisse.
-146 -<br />
- transferer la relation centrée à une dimension<br />
verticale très proche de celle de l'occlusion<br />
49<br />
(FEINMANN) .<br />
5.4. FACTEURS LIES AUX INSTRUMENTS UTILISES POUR LA LOCALISATION<br />
15<br />
Selon BOSMAN (1974), ces facteurs sont<br />
5. 4.1. LA PRECISION MECANIQUE DU MODELE<br />
5. 4.2. LE MOUVEMENT DE LA P01NTE DU STYLET ENREGISTREUR<br />
à cause de la longueur de l'arc facial et en conséquence<br />
sa fléxibilité.<br />
5. 4.3. LA STABILITE RELATIVE DE L'APPAREIL ET<br />
L'IMPRECISION<br />
conséquente du stylet, et de l'instabilité du drapeau<br />
augmentent la marge d'erreur.
- i47-<br />
5.4.4. LA RIGIDITE DE L'ARC FAC1AL<br />
S. S. FACTEURS LIES AU TRANSFERT<br />
Pour éviter les erreurs, il faut que le matériel<br />
de transfert et les moyens techniques maintenant l'ensemble<br />
du dispositif soient rigides et fixes. Il faut d'autre<br />
part contrôler en permanence le transfert.<br />
Selon THORP, SMITH et NICHOLLS (1978) l'arc facial<br />
de HANAU produit une rotation lègère autour de l'axe<br />
vertical, alors que l'arc facial auriculaire de WHIP-MIX<br />
ne montre pas de diffétence significative lors de la mise<br />
en articulateur. Cependant, l'utilisation du plan d'orienta<br />
tion prothétique de mise en artictilateur de NEW-SIMPLEX,<br />
montre une déviation antérieure significativement différente<br />
des autres.<br />
Donc, le choix d'un arc facial auriculaire réduit<br />
la marge d'erreur lors du transfert.<br />
187
'io<br />
-152-<br />
\<br />
, ...,}<br />
....., "<br />
\<br />
1<br />
1<br />
",,-<br />
\<br />
1<br />
1<br />
/<br />
1<br />
1<br />
,<br />
, "<br />
,,'<br />
--<br />
Fig 33 Comparaison cepha1ométrique. D'après CONNOR et coll.<br />
Sujet Cancasien mâlè<br />
Sujet Noir-Americain<br />
" Remarquer: La Position des Tête condylienne par rapport<br />
au Plan F. fi.
)<br />
-154-<br />
Fig 34. Téléradiographie de profil du sujet Ivoirien Noir<br />
d'après DJAHA.<br />
Rq: Observer la position de la tête du condyle<br />
par rapport au plan de FRANCFORT.
supérieur du condyle<br />
-155-<br />
(en intercuspidation maximale)<br />
se situe dans la majorité des cas au dessus du plan.<br />
CeLLe position relative du C.Â.E .. pàr rapport au pôle supérieur<br />
du condyle mandibulaire peut-être indicative pour nous<br />
lorsqu'on sait que la plupart des méthodes arbitraires<br />
utilisent le conduit auditif externe comme repère anatomique<br />
postérieur poUr détermination de l'axe charnière.<br />
(Fig. 34).
CONCLUSION<br />
-156-<br />
Les études faites nous conduisent à énoncer les<br />
conclusions suivantes:<br />
1. Le mouvement de rotation pure est possible<br />
du point de vue anatomique et physiologique<br />
- anatomique. il s'accorde avec la configuration<br />
anatomique de l'articulation temporo-mandibulaire<br />
- physiologique. il s'accorde avec le fonctionnement<br />
du pterygoidien externe.<br />
Ce mouvement de rotation pure s'effectue autour<br />
d'un axe imaginaire. unique représentant le centre géométrique<br />
de ce mouvement. Cet axe est matétialisé cliniquement par<br />
un point unique sur chaque cOté de visage ; il en represente<br />
le point d'émergence.<br />
2. Le mouvement de rotation axiale terminale n'est<br />
pas un mouvement naturel. Il doit être appris<br />
par les patients avant tout enregistrement<br />
de l'axe charnière.
-157-<br />
3. L'enregistrement de l'axe charnière constitue<br />
l'étape fondamentale et préalable avant tout<br />
enregistrement de la relation axiale terminale.<br />
Il est le point du commencement des rengistre<br />
ments pantographiques et axiographiques.<br />
4. L'axe charnière doit être déterminé dans la<br />
position axiale terminale pour être une référence<br />
valable et reproductible.<br />
5. La détermination de l'axe charnière permet<br />
grâce à l'utilisation d'un arc facial le trans<br />
fert d'une part, de la relation existante<br />
entre le modèle supérieur et l'axe charnière<br />
et d'autre part, la relation reliant le modèle<br />
supérieur au crâne.<br />
6. L'utilisation de l'axe charnière permet de<br />
changer la dimension verticale d'occlusion sur<br />
l'articulateur sans un nouvel enregistrement de<br />
1a rel at ion axlale tenninale Ce changement s'avère<br />
nécessaire pour répondre aux besoins esthétiques<br />
et fonctionnels.
-158-<br />
7. Le transfert de l'axe charnière du patient sur<br />
l'articulateur aide à la reproduction des mouve<br />
ments mandibulaires d'ouverture et de fermeture<br />
dans la position axiale terminale.<br />
8. L'enregistrement de l'axe charnière peut être<br />
utilisé comme un signe vérifiant le progrès<br />
de l'état de santé de l'articulation temporo<br />
mandibulaire après un traitement de réhabitation.<br />
En outre. l'analyse des irrégularités dans le<br />
moUvement de charnière et l'enregistrement de<br />
de son axe instantané de rotation contribuent<br />
au diagnostic des troubles algo-dysfonctionnels<br />
de l'articulation en association avec les autres<br />
méthodes de diagnostic.<br />
9 Au niveau des différentes techniques de la<br />
localisation de l'axe charnière:<br />
* Les méthodes réelles sont les plus précises.<br />
Parmi elles. la technique cinématique de LAURITZEN demeure<br />
la plllS pratique et la plus facile à réaliser du point<br />
de vue clinique. ne plus. elle nécessite peu de temps.
-161-<br />
De cette étude bibliographique, nous pouvons retenir<br />
que les différentes estimations des points arbitraires<br />
dépendent vraissemblablement :<br />
- du point anatomique de l'origine des repères<br />
anatomiques pour localiser le point arbitraire,<br />
- de 1a taille de l' echant i 110n<br />
- de la méthode et des instruments utilisés<br />
- de la loi de probabilité<br />
- des aptitudes du praticien et du patient<br />
- du type morphologique et ethnique des sujets<br />
entrant dans l'échantillon.<br />
Et c'est surtout pour cette dernière raison que<br />
nous pensons qu'il est nécessaire d'évaluer la situation<br />
moyenne des points d'emmergence de l'axe charnière dans<br />
nos populations noires de COte d'Ivoire à la suite de<br />
nos constations sur la situation relative des têtes condy<br />
liennes par rapport au conduit auditif externe ou par<br />
rapport au plan de FRANCFORT.
-162-<br />
L'expérimentation clinique qui constitue le dernier<br />
volet de notre travail nous permettra de confirmer ou d'infir<br />
mer l'hypothèse selon laquelle les points d'emergence de<br />
l'axe charnière pourraient être différemment situés dans<br />
les populations Noires en particulier Negro-Africaines<br />
Côte d'Ivoire.
CHAPITRE<br />
3<br />
B X P fi R t NB N T À t tON C LIN i Q Ù B
-164-<br />
3 EXPERiMBNTAttON CLINiQUE<br />
1. 1. OBJECTIFS-HYPOTHESES DE RECHERCHE<br />
L'objectif de cette étude est d'évaluer la situation<br />
moyenne de l'axe charnière dans les populations Noires Negro<br />
Africaines de COte d'Ivoire, par rapport à certains repères<br />
anHL(lmiQues couramment utilisés dans les méthodes de localisa<br />
tion arbitraires de l'axe charnière.<br />
CetLe évaluation va notis permettre de dlssiper un<br />
cerLain nombre d'inquiétudes Qui sont les nOtres, chaque<br />
fois que nous devons localiser et transferer l'axe charnière<br />
par les méthodes arbitraires.<br />
Nos interrogations sont les suivantes.<br />
1. peul-on se servir comme base de référence dans l'estimation<br />
moyenne de l'axe charnière, des valeurs issues des populations<br />
callcasiennes chez les sùjets ivoiriens sans risque d'accroïtre<br />
la marge d'erreur Qui existe déjà dti fait de son caractère<br />
arbitraire?
SU3ET CAUCASIEN<br />
- 167-<br />
FiS". 24
- 172-<br />
Certains sujets présentant une très bonne mobilité<br />
mandibulaire ont subit l'enregistrement sans jig. Leur<br />
nomhre est limité car seul te premier de chaque serie est<br />
concerné.<br />
Oonc t'objectif de cet examen clinique est<br />
de détecter d'éventuels spasmes musculaires et de les traiter<br />
afin de préparer les sujets à l'enregistrement de l'axe<br />
charnière.<br />
Pour atteindre cet objectif, nous avons utilisé<br />
deux systèmes de relaxàtion musculaire:<br />
* la gouttière occlusale,<br />
* un Jig de LUCIA.<br />
a). Le Jig de LUCIA ( Fig<br />
Elle a été utilisée pour améliorer l'état de decontrac<br />
Lion neuro-musculaire chez les sujets présentant une bonne<br />
mohilité mandibulaire et en attente pour subir l'enregistrement.<br />
C'est une butée en résine auto.polymerisable placée<br />
au niveau des incisives centràles maxillàires et qui laissée<br />
en place pendant 30 mintltes au moins, joue deux rOles :<br />
physiologique et mécanique.
-173-<br />
Fig 30 L'elfet de bras de levier cree par la butée antérieure permet le<br />
rPoust!,orllJelnent des condyles en direction crânienne<br />
Fig 29 La butée d'enreqlstrement ou<br />
"Jig" conçu par LVelA<br />
]<br />
1<br />
1 j1<br />
! ll<br />
l
Photos n° 1 et 2 MATERIEL UTILISE
Photos 3 et 4 AXIOGRAPHE SAM EN PLACE<br />
180-
- 183-<br />
"<br />
17. Tandis que le patient continue à mordre en O.R.C. sur<br />
la gouttière de fixation, glisser la double pince droite<br />
de l'arc d'enregistrement préalablement préparée sur le<br />
manche de la gouttière de fixation, tout en laissant pendre<br />
les hras sur la barre transversale.<br />
18. Relver les bras latéraux pour les amener par glissement<br />
au contact des drapeaux. Par une pression des doigts sur<br />
les orifices, le patient maintient les bras au contact<br />
des drapeaux.<br />
19. Faire glisser la pince double sur le manche de la<br />
gouLtière de fixation, jusqu'à ce que l'extremité postérieure<br />
du bras colncide avec le bord postérieur du drapeau.<br />
20. Paralléliser les bras de l'arc d'enregistrement avec<br />
les drapeaux, par rotation de la barre transversale, ce<br />
qui il aussi pour effet d'éliminer les tensions mécaniques.<br />
21. Vérifier le parallélisme des barres transversales en<br />
vision frontale et serrer fermement la pince double.<br />
22. Faire glisser vers l'extérieur les deux bras latéraux<br />
et les laisser pendre librement sur la barre transversale.<br />
O.R.C.:OCCLU5ION DE RELATION CENTREE
186-<br />
- la stabilité de l'arc supérieur est quelque fois<br />
compromise pour les mêmes raisons. Donc pour palier à<br />
cek inconvenient qui peut être considéré. comme majeur<br />
dalrs les cas d'axiographie complète. nous utilisons une<br />
mousse ou une petite compresse au niveau de l'enselure<br />
nasale pour stabiliser le système.<br />
- la salivation excessive de certains patients<br />
la présence du plâtre entraine chez certains sujets<br />
une hypersalivation qui perturbe le déroulement normal<br />
des opérations. La gêne vient du fait qu'il faut s'arrêter<br />
à tout moment pour l'aspiration de la salive. et le temps<br />
s'allonge et le sujet se fatigue; ce qui rend plus diffi<br />
cile la localisation.<br />
Avant tout enregistrement. nous vérifions la rigidité<br />
de l'arc mandibulaire surtout au niveau du clutch car<br />
tout jeu peut influer sur les résultats.<br />
Nous éliminons tous les excès de plâtre débordant<br />
au niveau des faces occlusales des dents postérieures.<br />
Nous ne recherchons le contact qu'avec la surface de<br />
clutch.
Figure 31<br />
-188-<br />
* NOS REPERES ANATOMIQUES EXTERNES<br />
X = distance horizontale à partir du bord supérieur<br />
du tragus<br />
y distance verticale jusqu'au point charnière C.<br />
C po int axial.
-189-<br />
- Les tracés des répères sont alors effectués à<br />
l'atde du "ROTRING 2000" et la reglette " SAM".<br />
- La lecture des mesures est effectuée en millimètre<br />
sans décimale avec la reglette "SAM".<br />
- Les mesures sont consignées dans un cahier avec<br />
l'âge et le sexe du patient.
TABLEAU a<br />
- 211-<br />
:" COMPARAISONS DES MOYENNES IVOIRIENNES ET 'EGYPTIENNE::> "<br />
f-<br />
HOM ME::><br />
F E M M E S<br />
COlE DROIT OOTE GAuœE COTE DROIT COTE GAUCHE<br />
X Y X Y X Y X Y<br />
1<br />
P 11-20 10-18 14- 22 8-20 12-18 9-12 13-18 7-15<br />
I. V.<br />
1 6-17 2-13 7-20 2-14 8-16 2-11 8-17 4-15<br />
Moye<br />
16 13<br />
f.<br />
16 14 16 11 16 11<br />
rme<br />
1 11 ,56 6,87 11 ,43 8,04 11 ,75 7 ,15 11 ,OS 8,40<br />
a n-Jl e 2,9 2,96 3 5,24 2,2 0,33 1 ,17 2,86<br />
=5 .1 2,26 2,24 2,00 2,35 2,23 2,32 2,00 2,43<br />
N.<br />
=<br />
E' 60 60 60 60 60 60 60 60<br />
EH. [ 62 62 62 62 20 20 20 20<br />
1. v. = INfbRVALLE DE VARIATION<br />
E EGYPTIEN::><br />
l IVOIRIEN<br />
N Effe:CTI F<br />
-
Fig 32<br />
- 252<br />
• Point axial moyen des PopulationJ<br />
Ivoiriennes<br />
* Point axial moyen des populations<br />
caticas iennes<br />
Incidence au niveau des molaires et des incisives d'une<br />
erreur de localisation et de transfert de l'axe charnière.
B 1 B t t 0 G R A PHI B
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