Crise financière, scandale de la Société Générale… - Le Travailleur ...

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• TC 3251 30/01/08 22:49 Page 2 2 lu - vu - entendu 7 sur 7 N°3251 - Semaine du 1er au 7 février 2008 Hebdomadaire édité par la Fédération des Pyrénées-Orientales du Parti Communiste Français Rédaction - Administration Maison communiste 44 av. de Prades - 66000 Perpignan Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14 Courriel : letravailleurcatalan@wanadoo.fr Commission Paritaire N° 0409 I 84 621 N° ISSN 1279-2039 Directeur de publication : Jean-Jacques Cadéac Rédaction : Jean-Jaques Cadéac, Michèle Devaux, Annette Dieguez, Robert Escaro, Philippe Galano, Nicolas Garcia, Nicole Gaspon, Paul Hallenaut, Roger Hillel, Yvette Lucas, Jacques Majester, Sébastien Pouilly, Raymonde Pumareda, Jean Quillio (Photo), Nicole Santasusana, Jean-Pierre Ventura Gérant : Rémi Cathala Mise en page : Le Travailleur Catalan Correction : Pierre Régnaud Impression : Imprimerie Salvador Abonnement : Tél : 04 68 67 00 88 Régie publicitaire : Richard Siméon Le Travailleur Catalan - Inter Perpignan Publicité 44 av. de Prades - 66000 Perpignan Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 37 53 76 Courriel : letravailleurcatalan@wanadoo.f SOUSCRIPTION AU TC 6 ème et derniere liste Total précédent : 4061 euros Hernan Anne-Marie En 20 € Semper Antoine et Carmen Maury 50 € Garcia François Alénya 30 € Esquerre André St Marie 10 € Clergue Yvette Rivesaltes 10 € Total au 30 janvier 2008 4181 euros Un grand merci à tous les souscripteurs! SUR VOTRE AGENDA Vendredi 1er février à 18h30, le pot de rentrée des jeunes communistes au 44 avenue de Prades Vendredi 1er février 17h15-19h30, assemblée générale du MRAP- salle Marcel Oms parc Ecoiffier à Alenya. Samedi 2er février de 14h à 17h30, AG du Mouvement de la Paix, palais des congrès à perpignan, salle 20-2 ème étage Samedi 2 février à 17h, rassemblement devant la préfecture à l’appel du Comité départemental pour un référendum ARRETER DE FUMER SANS PRISE DE POIDS Traitement laser Indolore STRESS… AMINCISSEMENT Centre laser anti-tabac 7 bis av. Gal Gilles PERPIGNAN 04.68.28.00.01 Attila la lie ! L’ex homme de confiance de Mitterrand est en passe de devenir l’homme de main de l’ultra libéralisme. Appliquées, les solutions préconisées dans le rapport commandé par Nicolas Sarkozy à Jacques Attali, auraient le même effet sur la société que le cheval de son presque homonyme chef des Uns, était sensé avoir sur l’herbe. Attali, Attila, il n’y a guère que le MEDEF, le chef de l’Etat et celle qui lui a disputé la place en mai/juin dernier, pour trouver quelques vertus aux 316 mesures libérales destinées à construire la France de demain. A côté de ces propositions de déréglementation et d’exploitation des femmes et des hommes, pas encore des enfants mais ça ne saurait tarder, la Grande-Bretagne et les USA passeraient pour de méchants collectivistes. A l’instar des anciens du Vietnam aux Etats-Unis, la vie d’ex sherpa d’un président de la République est insupportable et aurait mérité un suivi psychologique, dommage ! La liste Alduy très ouverte à toutes les tendances…de la droite. Un truc vieux comme le monde… «alduyste», toute l’année à droite et dès qu’arrivent les échéances électorales locales on range au placard les insignes, UMP en l’occurrence, prêts à resservir juste après, pour la conquête d’un marocain ministériel, rêve de toute une vie politique. JP Alduy a présenté une liste si peu ouverte, malgré les annonces faites un peu partout, qu’il s’est défini lui-même comme l’homme le plus à gauche du département. De même il a expliqué qu’il n’a trouvé personne d’assez intelligent à gauche pour le rejoindre sur sa liste. L’humilité ne s’achète pas en monoprix surtout à Perpignan. Jean Paul Alduy avait promis une liste surprenante c’est le cas. En effet, toutes les tendances de droite et sa garde rapprochée sont là pour l’entourer et faire passer sa politique, ce n’est vraiment pas un signe de force et cela relance la liste de large union de la gauche d’Amiel Donat qui, à l’issue du premier sondage sur Perpignan, dépasse les 21% des intentions de vote. Fernand Roig cherche une porte d’entrée pour le SYDETOM ! L’élu de Perpignan dont Jean Paul Alduy vient de se débarrasser, devra abandonner la présidence du SYDETOM s’il ne se trouve pas une nouvelle porte pour y entrer. Un mandat d’élu local dans une des communes adhérentes, où ses collègues lui confieraient la délégation à l’intercommunalité, serait suffisant. Le patron des ordures ménagères du département a donc fini par trouver son point de chute à Corbère le Château (Corbère d’en haut) où il figurera sur une liste bien placée pour l’emporter, comme simple conseiller municipal. En froid avec son ex mentor, l’actuel maire de Perpignan, Fernand Roig préside aux destinées du grand Syndicat Intercommunal Départemental chargé du transport et de l’incinération des ordures ménagères des Pyrénées Orientales. Il avait par exemple en charge des sujets aussi importants que le 3ème four et en est réduit à se présenter dans un petit village pour avoir une opportunité de conserver cette responsabilité. Pour atteindre son objectif il faudra que les élus municipaux et départementaux socialistes mais aussi certains de droite votent pour lui lors de l’élection du président du SYDETOM qui interviendra après les élections municipales et cantonales. Sénateur Frêche ! La nouvelle a beau avoir été fraîchement accueillie rue de Solférino par la direction nationale du Parti socialiste, c’est ainsi, chacun devra s’y faire, le patron du PS de l’Hérault c’est Georges Frêche. Et même s’il n’en est pas adhérent, par exclusion ou volonté personnelle, la décision du conseil fédéral socialiste du 34 en fait un cruel témoignage. Pour les élections sénatoriales de l’année prochaine dans l’Hérault, le président du Conseil régional du Languedoc Roussillon conduira donc une liste de gauche paritaire de 8 candidates et candidats. Le département dont Montpellier est la capitale comptera désormais 4 sénateurs, jusqu’en 2007 tous étaient socialistes. Mais la guerre entre le président de la Région et le président du Département de l’Hérault, avait provoqué au cours d’élections partielles l’élection d’un sénateur UMP face à la candidate présentée par Georges Frêche. Il y a fort à parier que les querelles intestines Frêche/ Vézinet feront encore des ravages dans le camp socialiste et à gauche, la liste est plurielle, une candidate du PCF figure en 3ème position, pour le plus grand bonheur de l’UMP. Comme toujours le sort des populations et des petites communes est relégué au second plan, vu comme ça, dieu que la politique est exécrable… A bas les dictatures Que ce soit à Cabestany et Elne, les têtes de liste de l’UMP n’y vont pas de main morte et le docteur Marchesseau de Cabestany lutte contre la dictature imposée depuis des décennies par Jean Vila. Comment ce docteur exerce sous cette emprise à Cabestany et que font ses milliers d’habitants pour réagir. Pour le moment, Jean Vila est toujours élu. A Elne, Nicolas Garcia a mis l’opprobre sur la population et on ne sait plus de quel côté se tourner. Là aussi, le chef de file des opposants s’insurge. Les droites sarkoziennes sont là, et c’est de bonne guerre. Aux électeurs de choisir plutôt la dictature des listes d’union. Il n’y a pas qu’Afflelou qui est fou! Banyuls sur Mer, encore 6 listes ! On en doutait, mais ça va arriver, toutes les velléités vont se transformer en listes plus ou moins soudées, plus ou moins cohérentes, pour les municipales dans la commune littorale. De Roger Rull le maire sortant qui aimerait bien se succéder à lui-même, à Jean Rède, encore lui, qui au terme d’une carrière déjà finie depuis longtemps, voudrait encore jouer les premiers rôles, tout le village de Banyuls semble être candidat. Dans ce «bric à brac» de listes où une chatte ne retrouverait pas ses petits politiques, la liste PS/PC/divers gauche, paraît être la seule en mesure de rassembler les siens et de se retrouver au second tour contre une des 5 autres listes plus ou moins marquées à droite. C’est peut être la petite bougie au bout du trop long tunnel traversé aujourd’hui par les «Banyulencs». Code Internet : une affaire d’Etat en Catalogne Ou bien la Catalogne conserve, comme région autonome, la terminaison des adresses sur Internet en trois lettres (.cat) ou elle n’en garde que deux (.ct), ce qui lui donnerait le rang d’Etat, au même titre que la France (.fr) ou l’Espagne (.es). Affaire d’Etat puisque le Sénat espagnol a voté en décembre par 122 voix contre 110 à partir d’un amendement catalan de CIU. Madrid n’appuiera pas la demande catalane auprès de l’organisme international qui réglemente les domaines respectifs. Le gouvernement et le PSOE s’y opposent, puisque la Catalogne, malgré sa forte identité nationale, n’est pas un Etat. En réalité les sénateurs de droite (PP) avaient voté par erreur au Sénat et la proposition n’aura aucune suite aux Cortès. Le problème est complexe : l’île française de la Réunion (.re) ou les enclaves espagnoles du Maroc ont deux lettres (.ea), comme les îles Canaries (.ic). Seules les îles et les enclaves ont droit à deux lettres. Dans un moment de distraction les sénateurs espagnols ont donc failli accorder l’indépendance à la Catalogne !
• TC 3251 30/01/08 21:26 Page 3 N°3251 - Semaine du 1er au 7 février 2008 l’actu de la semaine La crise de l’argent facile Crise des « subprimes », crise financière, « krach « boursier… Tout le monde en parle, mais sans permettre à tous de comprendre les enjeux et les implications de ce jeu financier planétaire. 1. Tout est parti de là… Après les crises dues à l’éclatement de la « bulle Internet » et aux attentats du 11 septembre 2001, le seul moyen que les banques centrales aient trouvé pour relancer l’économie a été de baisser leurs taux d’intérêt. Ces masses nouvelles d’argent en circulation, ce crédit plus facile d’accès et la volonté de Georges W. Bush de construire « une société de propriétaires» ont posé les bases de la crise des « subprimes». 2. Le double piège des « Subprimes » En français, on devrait plutôt parler de crédits hypothécaires à risque. Ce sont des crédits à taux très bas, proposés aux ménages américains modestes afin de financer l’achat d’un logement qu’autrement ils n’auraient jamais eu les moyens de s’offrir. Mais c’est un double piège. Premièrement parce que si les taux sont bas au départ , ils sont progressifs. Et deuxièmement, parce qu’en cas de défaut de paiement pour les familles, c’est l’expulsion. Quand les mensualités ont commencé à grimper, comme en 2006 – parfois très fortement – le piège s’est refermé sur de nombreuses familles contraintes de revendre leur maison faute de pouvoir honorer les traites. Mais cet afflux de biens sur le marché immobilier a très vite provoqué la chute de celui-ci. Non seulement des centaines de milliers d’Etats-Uniens se sont retrouvés sans toit mais les banques américaines se sont trouvées dans l’impossibilité de se rembourser. 3. La réaction en chaîne Aux Etats-Unis, tout le monde vit à crédit. Non seulement les ménages, dont le taux moyen d’endettement est sans commune mesure avec celui des Français, mais aussi les entreprises, l’Etat… et les institutions financières elles-mêmes. Ainsi, la plupart des organismes qui proposaient des crédits subprimes ne le faisaient pas sur leurs fonds propres mais en empruntant eux-mêmes sur le marché financier. Or, le capital aime d’autant plus prendre des risques qu’il ne les assume pas seul : ces créances ont généralement été « titrisées », c’està-dire transformées en titre financiers, vendables et échangeables. Et ces titres furent d’autant plus facilement vendus que les taux pratiqués à l’époque, conjugués à la croissance de l’immobilier, semblaient promettre de toute façon de confortables bénéfices… 4. Où sont les titres ? Ces titres ont été si bien vendus que quand le marché s’est effondré, quand les premiers organismes de prêt se sont à leur tour retrouvés en défaut de paiement, personne ne savait – ou ne voulait dire – qui détenait ces créances devenues douteu- ses, et donc qui allait perdre le plus gros. Il faudra d’ailleurs attendre que tous aient publié leurs comptes annuels, d’ici le printemps, pour en avoir le coeur net. En attendant, plus il devenait patent que de très grosses banques et d’importants fonds de placement avaient acheté de tels titres en quantité, puis l’inquiétude devenait panique. Le risque d’effondrement de premières grosses institutions financières a conduit les banques centrales états-uniennes (la Fed) et européenne (la BCE) à soutenir leurs cours en injectant des milliards de dollars et d’euros sur le marché. 5. Craquements Cela n’a pas suffi à empêcher les craquements sinistres qui, de New York à Tokyo en passant par Paris ou Shanghai, ont fait trembler les bourses mondiales la semaine dernière. A titre d’exemple, plus de 430 milliards d’euros – l’équivalent du budget de la France – se sont volatilisés sur les différentes places boursières européennes au cours de la seule journée du 21 janvier. L’importante baisse des taux concédée par la Fed de 4,5% à 3,25% en quelques mois) a notamment permis aux marchés financiers de reprendre leur souffle. Mais jusqu'à quand ? Extraits du journal “La Terre” La Société Générale, une crise dans la crise Que s’est il passé à la Société Générale? Les chiffres donnent le tournis : la banque aurait perdu 7 milliards d’euros en quelques jours, un peu plus que le PNB du Sénégal ! Et cela, du seul fait, d’un de ses employés, un petit « trader », Jérôme Kerviel. A 31 ans, le jeune homme – dont l’anecdote retiendra qu’il figurait sur la liste UMP aux municipales, dans sa ville de Pontl’Abbé (Finistère) – se serait livré pendant un an, sans que personne ne s’en aperçoive, à des opérations financières hasardeuses atteignant un montant de 50 milliards d’euros. Il a été mis en examen lundi pour faux et escroquerie après avoir reconnu, selon certaines sources, avoir dissimulé des opérations à risque depuis 2005. Ces opérations auraient coûté 4,9 milliards d’euros à la banque qui s’est livrée à un amalgame curieux en annonçant au même moment avoir perdu 2 milliards dans la crise des « subprimes ». Outre les doutes quant à la possibilité même pour un simple opérateur d’engager des sommes aussi énormes sans complicités et/ou autorisation, la coïncidence soulève des questions quant à l’exactitude des sommes annoncées et leur répartition. Reste à espérer que l’enquête permette d’y voir plus clair et surtout, que les clients et employés de la banque n’aient pas à subir les conséquences de ces pertes record – sans compter les risques d’OPA, la Société Générale ayant perdu la moitié de sa valeur boursière. l’édito de Jean-Jacques Cadéac En bout de chaîne, les gens… 3 La Bourse, les marchés financiers, les banques…tout cela peut sembler loin. Mais ce qui vient de se passer – et ce qui va encore se passer – dans la finance aura des répercussions sur la vie de chacun. Les banques sont au coeur du système économique. Ce sont elles qui financent les entreprises, qui accordent des emprunts aux particuliers… Confrontées à de lourdes pertes, elles accorderont plus difficilement des crédits – en tout état de cause, elles feront payer l’argent plus cher. D’autant plus si la BCE, à la différence de son homologue états-unien, s’obstine à maintenir ses propres taux à un niveau élevé en prétextant de la lutte contre l’inflation, c’est-à-dire de la lutte pour préserver la valeur de la rente. De ce fait, les risques de ralentissement de l’économie sont bien réels. D’ailleurs, partout, les prévisions de croissance ont été révisées à la baisse – y compris par l’inénarrable ministre française de l’Économie, Christine Lagarde, ramenant ses espoirs pour 2008 de 2,5% à 2%, mais sans remettre pour autant en cause le choix de l’austérité budgétaire. C’est pourtant le seul levier encore à disposition des pouvoirs politiques pour lutter contre les menaces de récession. En effet si la consommation se trouve freinée parce que les ménages éprouvent des difficultés à accéder au crédit – et c’est déjà le cas, semblet-il, aux Etats-Unis, en dépit du plan de relance de 150 milliards de dollars annoncé par George W. Bush – l’ensemble de l’économie sera entraîné vers le bas. A l’autre bout de la chaîne, les entreprises – petites entreprises et PME en premier auront plus de mal à investir, à se développer et à créer des emplois… C’est bel et bien le risque d’une récession, avec son cortège de chômage et de difficultés qu’il faudrait alors affronter ; Seule une relance vigoureuse de la consommation par la hausse du pouvoir d’achat, assortie d’une politique industrielle privilégiant l’emploi contre la finance, permettrait de l’éviter ou, au moins, d’en limiter les conséquences. Ce n’est pas le chemin que prend le gouvernement – et ce sera, à n’en pas douter, l’un des principaux enjeux des prochaines élections.
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