Crise financière, scandale de la Société Générale… - Le Travailleur ...

• TC 3251 30/01/08 22:00 Page 11
N°3251 - Semaine du 1er au 7 février 2008
M.Jean Pierre Coifman, président des
Mc Donald du département, M.
François Sanchez, directeur de supermarché
et M. Touron, suppléant U.M.P
de la député Jacqueline Irles avaient
été invités. Les étudiants furent qualifiés
de « main-d’oeuvre rentable,
flexible et ayant une capacité d’adaptation
rapide pouvant répondre aux
exigences des entrepreneurs ». M.
Coifman précisa qu’il s’agissait pour
lui d’abord d’une rencontre d’intérêts.
Or, à l’heure des grandes promesses
sur le pouvoir d’achat, on constate
que la paupérisation de la vie étudiante
s’accélère : près d’un étudiant
sur deux est obligé de travailler afin
de pouvoir payer ses multiples dépenses
(loyer, études...). Les frais d’inscriptions
universitaires ne cessent
d’augmenter chaque année, les conditions
de travail de l’étudiant au sein
de l’université se dégradent. Face à
ses nombreux problèmes, Sarkozy et
son gouvernement nous répondent :
«travailler plus pour gagner plus ».
Mais, un étudiant peut-il concilier efficacement
études et boulot ? Il y a
deux ans, le gouvernement a voulu
imposer à la jeunesse le Contrat première
embauche, sans rien demander
aux jeunes. En 2007, le même gouvernement
récidive avec la loi L.R.U. qui
le social
Université de Perpignan
«Etudier est un droit,
pas un privilège»
Le 24 janvier 2008 s’est tenue à l’université de Perpignan une conférence organisée
par une association d’étudiants de droite sur le thème du travail étudiant.
Grande distribution
Grève le 1 er février
Les salariés dans la grande distribution sont au
mieux au SMIC lorsqu’ils sont à temps complet et
pour certains malgré beaucoup d’ années d’ancienneté.
Le taux de salariés à temps partiel est entre
50% et 90% de l’effectif et le salaire moyen dans
la grande distribution est de 600€.
Avec un tel niveau de rémunération, il est très difficile,
aujourd’hui, de pouvoir se loger et subvenir
décemment à ses besoins et ceux de sa famille (se
nourrir, s’habiller, transport…).
Pourtant, le secteur n’est pas en crise et les profits
sont plus que conséquents pour les patrons et les
actionnaires de la grande distribution. Les négociations
de salaire sont bloquées dans la branche
depuis 2005 et ce, malgré les exonérations de
charge importantes consenties aux entreprises de
ce secteur. C’est pourquoi, à la veille de la réouverture
de ces négociations prévues le 31 janvier
2008 à la FCD, les 3 fédérations syndicales
FO/FGTA, CFDT et CGT appellent pour la première
fois ensemble, les quelques 500 000 employés de
la grande distribution à se mettre en mouvement le
1er février 2008 dans toutes les enseignes.
Une AG à la fac contre la loi LRU
se veut à terme une privatisation pure
et simple de l’université. Valérie
Pécresse, ministre de l’enseignement
supérieure s’était engagée à une revalorisation
de 7% des bourses au 1er
janvier 2008 pour les étudiants les
plus défavorisés soit environ 100000
étudiants. Cette promesse n’a pas été
tenue de l’aveu même de l’UMP
M.Touron. De plus, l’université de
Perpignan veut ouvrir prochainement
un pôle consacré à l’insertion à la vie
en entreprise, qui va s’ajouter au pôle
de compétitivité défendu par M. Jean
Paul Alduy.
Tous ces maux sont les conséquences
d’un système où l’argent produit l’argent.
Il y a urgence à inverser les priorités,
faire de la satisfaction des besoins
des individus le centre de l’activité économique,
le coeur des décisions politiques.
L’université se doit de rester universelle,
et accessible à tous.
Mellal Farid
contact : jeunes.communistes@hotmail.fr
Commerce : l’ouverture le dimanche pose problème
Mardi dernier à la Chambre des métiers à
Perpignan, les cinq syndicats de salariés
(CGT, FO, CFDT, CFTC, et CFE-CGC) et
l’Union Professionnelle Artisanale, (UPA),
réunis au sein d’une commission paritaire
départementale interprofessionnelle de
l’artisanat (CPDIA), ont tenu une conférence
de presse, afin de mettre en garde
contre une éventuelle généralisation de
l’ouverture des magasins le dimanche.
Depuis quelques mois, un débat est ouvert
sur cette perspective, salariés et
employeurs, invités à donner leur avis, ont
manifesté de concert leur opposition résolue.
Rappelons que ce secteur d’activités
rassemble dans le département, 34 000
salariés et 9600 entreprises. Côté UPA, la
crainte est vive qu’une telle décision ne
profite qu’aux grandes surfaces qui vont «
capter une clientèle réservée le dimanche
aux petits commerces » et d’annoncer dès
lors la mort de ces derniers et avec eux la
mort des centre-ville et celle des petits
villages. Un petit commerce souvent créateur
d’emplois, qui transforme des produits
locaux et dont la présence est facteur de
11
Université de perpignan
Yann et Pierre
Deux étudiants qui furent parmi les animateurs
du mouvement contre la loi
Pécresse sont sous contrôle judiciaire
depuis le 21 décembre.
Yann et Pierre, militants de la CGA (groupe
anarchistes) et de SUD Etudiant à
Perpignan ont été mis en examen, le mercredi
19 décembre 2007 aux motifs de
«dégradations ,vol, menaces de mort », au
cours de la grève anti LRU de novembre
dernier. Aujourd'hui il ne reste plus que
«l'outrage » envers trois enseignants de
l'Université. Sous contrôle judiciaire depuis
le 21 décembre, ils se sont vu interdire de
sortir des limites du département et de se
rendre dans l’enceinte de l’université. Cette
dernière interdiction vient d’être annulée le
22 janvier par le Tribunal d'Appel de
Montpellier. Les deux étudiants n'ont
reconnu aucun des actes, aucune des
déclarations, aucune des charges qui leur
étaient imputés. Cette affaire est grave. Elle
s’inscrit dans le contexte antisyndical
actuel, où tous les prétextes sont bons pour
criminaliser l’action syndicale. Yann et
Pierre ne sont pas de « dangereux individus
» comme certains le laissent entendre à
l’université. Ils ont droit à notre solidarité.
RH
Retraités CGT de la RATP
Assemblée générale
Jeudi 07 février 2008 à 14h. Salle du
Docteur Bolte – Médiathèque de Elne
lien social. Côté syndicats, si l’on
condamne le consumérisme, « les gens
ont d’autres choses à faire le dimanche
que de se rendre à l’hyper du coin », l’accent
est mis sur les conditions de travail
des salariés déjà très précaires et qui risque
fort de l’être encore plus. Et de pointer
le chantage à l’embauche ou au CDI si l’on
accepte pas de « bosser » le dimanche.
Tout le monde dès lors est d ’accord : 5
dimanches d’ouverture par an , c’est largement
suffisant.
JJC