Revue Jura l'original - République et Canton du Jura
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Théâtre<br />
Par Fabien Crelier<br />
Dans ses réflexions sur le théâtre, le grand Louis Jouv<strong>et</strong><br />
affirmait: «Le théâtre est une de ces ruches où l’on transforme<br />
le miel <strong>du</strong> visible pour en faire de l’invisible».<br />
Depuis quelques années, il n’est pas exagéré d’affirmer<br />
que le <strong>Jura</strong> est une ruche de comédiens dont les rayons<br />
rendent c<strong>et</strong>te terre, non pas invisible, mais au contraire<br />
particulièrement présente dans le paysage théâtral<br />
romand <strong>et</strong> francophone. Oui, une belle broch<strong>et</strong>te de jeunes<br />
comédiens fait rayonner le <strong>Jura</strong> à l’extérieur de ses<br />
frontières dans des spectacles très divers ! Tour d’horizon<br />
<strong>et</strong> portraits croisés.<br />
Les velléités de suppression de l’option théâtre au Lycée<br />
cantonal de Porrentruy ont agité le monde culturel jurassien<br />
ces derniers mois. Heureusement, la Commission suisse<br />
de maturité a reconsidéré sa position l’automne dernier <strong>et</strong><br />
a donné son accord à la poursuite de l’expérience. La<br />
mobilisation des milieux culturels <strong>et</strong> politiques (plus de<br />
6500 signatures récoltées en six semaines) témoigne de<br />
l’attachement de la région à c<strong>et</strong>te formation unique en son<br />
genre, ainsi que de son succès indéniable.<br />
La plupart des comédiens dont <strong>Jura</strong> l’original vous<br />
propose de faire la connaissance insistent sur l’importance<br />
de la rencontre avec Germain Meyer, inspirateur <strong>et</strong> pilier<br />
de la maturité théâtrale à Porrentruy. «Il est un des moteurs<br />
de mon goût pour ce métier» (Anne Comte). «Je me suis<br />
r<strong>et</strong>rouvée dans la première volée de la maturité théâtre avec<br />
comme maître fou Germain Meyer, avec lequel j’ai beaucoup<br />
appris <strong>et</strong> découvert la passion <strong>du</strong> jeu.» (Martine Corbat).<br />
«[...] un jour en 1990, en arrivant à l’Ecole de commerce, il y<br />
avait c<strong>et</strong>te possibilité de s’inscrire au cours de théâtre à<br />
option. Et là, la rencontre forte, essentielle avec Germain<br />
Meyer [...]» (Frank Semel<strong>et</strong>). «Au Lycée, l’idée d’en faire<br />
mon métier est devenue plus concrète en suivant les cours<br />
de théâtre donnés par Germain Meyer, puis Laure Donzé.<br />
Ils y sont pour beaucoup dans mon engagement.» (Simon<br />
Guélat). Même Lionel Frésard, qui n’a pas bénéficié de<br />
c<strong>et</strong>te filière, ne peut s’empêcher de l’évoquer: symptomatique !<br />
«Je suis un cas un peu à part. Un des seuls à ne pas être passé<br />
par la maturité théâtre, dont je salue d’ailleurs le sauv<strong>et</strong>age.»<br />
26 27<br />
Anne Comte en répétition<br />
pour la pièce La Passion de<br />
Médée, à l’affiche <strong>du</strong> Festival<br />
d’Avignon 2012<br />
Les perspectives d’une passion née dans le <strong>Jura</strong><br />
Pour concrétiser sa vocation, un jeune comédien jurassien<br />
se doit de «sortir des frontières, d’aller à la rencontre<br />
d’artistes créateurs en Suisse ou ailleurs», selon Martine<br />
Corbat. «Il y a tant de regards artistiques à découvrir, de<br />
formations différentes autour <strong>du</strong> jeu <strong>et</strong> de la mise en scène<br />
notamment. C’est une chance qu’il faut saisir pour, avec<br />
le temps, se forger plusieurs points de vue sur l’art <strong>et</strong> sur la<br />
manière de raconter le monde.», ajoute-t-elle. Lionel<br />
Frésard confirme: «Il faut quitter le <strong>Jura</strong> [...] pour aller voir<br />
des spectacles.» Toutes <strong>et</strong> tous sont d’accord pour dire que<br />
le métier de comédien s’apprend, demande de la discipline.<br />
Il n’est plus possible de faire carrière en étant autodidacte;<br />
bien que Simon Guélat <strong>et</strong> Lionel Frésard aient débuté dans<br />
le théâtre amateur, les écoles leur paraissent indispensables:<br />
«En Suisse romande, il y a notamment la Manufacture<br />
(ndlr: nouvelle haute école de théâtre de Suisse romande, à<br />
Lausanne, partie intégrante de la HES-SO, qui a accueilli<br />
ses premiers étudiants en 2003). Mais je pense qu’il ne faut<br />
pas avoir peur de partir; tenter le TNS à Strasbourg, l’INSAS<br />
à Bruxelles, le conservatoire à Paris, <strong>et</strong>c.», affirme Simon<br />
Guélat. Ces jeunes comédiennes <strong>et</strong> comédiens rappellent la<br />
précarité <strong>du</strong> métier: contrats à <strong>du</strong>rée déterminée, recherche<br />
constante de nouveaux proj<strong>et</strong>s. Jouv<strong>et</strong> rendait déjà attentifs<br />
les jeunes comédiens de son temps à c<strong>et</strong> écueil: «Ne vous<br />
attendez pas à un confort dans un métier où il n’y en a pas.»<br />
Un label jurassien ?<br />
Y a-t-il un «label jurassien» identifiable entre tous, perm<strong>et</strong>tant<br />
de reconnaître les comédiens issus de la région ou un signe<br />
distinctif qui les réunit ? «Pas particulièrement», répondent<br />
la plupart d’entre eux, si ce n’est un lien fort «à la terre <strong>et</strong> à<br />
la fête» (Martine Corbat) ou (Simon Guélat, sur le ton de la<br />
plaisanterie) «une tendance à râper les «r» <strong>et</strong> à ne pas cracher<br />
dans son verre !». Frank Semel<strong>et</strong> est plus affirmatif: «Là,<br />
je dirais que oui ! Une générosité scénique particulière. Un<br />
humour singulier. Une manière d’être ancré <strong>et</strong> concr<strong>et</strong> aussi.<br />
Pas de chichi. Les comédiens jurassiens sont rarement<br />
blasés, on n’a pas grandi dans un environnement où l’offre<br />
artistique professionnelle foisonnait <strong>et</strong> j’ai l’impression<br />
qu’on sent la chance qu’on a de vivre de notre métier d’acteur.»<br />
Anne<br />
Comte<br />
33 ans, a grandi à Vellerat, établie à Lyon<br />
Itinéraire: C’est par la danse qu’est née,<br />
pour elle, l’envie de monter sur scène. Elle<br />
entre au Conservatoire d’art dramatique de<br />
Lausanne en 1999 où elle fait notamment une<br />
rencontre humaine <strong>et</strong> artistique marquante,<br />
celle de Gérard Guillaumat. Admise à l’Ecole<br />
Nationale Supérieure des Arts <strong>et</strong> Techniques <strong>du</strong><br />
Théâtre (ENSATT) à Lyon en 2002, elle quitte<br />
la Suisse <strong>et</strong> poursuit sa formation de comédienne<br />
jusqu’en 2005. Elle participe ensuite à plusieurs<br />
tournages, <strong>et</strong> rencontre de nombreux réalisateurs,<br />
dont notamment Dominique Othenin-Girad pour<br />
Henri Dunant, <strong>du</strong> rouge sur la croix <strong>et</strong> Claudio<br />
Ton<strong>et</strong>ti pour La grande peur dans la montagne.<br />
En 2006, elle crée <strong>et</strong> porte le rôle de Camille<br />
dans On ne badine pas avec l’amour au Théâtre<br />
de la Croix-Rousse sous la direction de Philippe<br />
Faure. Anne s’est fait une joie toute particulière<br />
de m<strong>et</strong>tre son talent d’interprète au service<br />
de la lecture des nouvelles de Bernard Comment,<br />
prix Goncourt de la nouvelle 2011 avec Tout<br />
passe, <strong>et</strong> de faire découvrir c<strong>et</strong> auteur originaire<br />
de la région aux collégiens jurassiens l’automne<br />
dernier.<br />
Actualité: En répétition avec la compagnie<br />
Premier Acte pour La Passion de Médée,<br />
adaptation de la Médée d’Euripide <strong>et</strong> de<br />
Sénèque, qui sera jouée en juill<strong>et</strong> au Festival<br />
d’Avignon, au Théâtre <strong>du</strong> Chien qui Fume. Elle<br />
collabore également à l’écriture d’un monologue<br />
avec l’auteur Thibault Fayner. R<strong>et</strong>rouvailles<br />
avec Claudio Ton<strong>et</strong>ti pour la comédie Win Win,<br />
en tournage dans le <strong>Jura</strong>.<br />
Texte(s)/personnage(s) qu’elle rêve<br />
d’interpréter: une des héroïnes de Racine,<br />
Hermione ou Bérénice<br />
Obj<strong>et</strong>, couleur ou sensation qui lui évoquent<br />
le <strong>Jura</strong>: La forêt <strong>et</strong> l’odeur de lard fumé de<br />
mon village natal pendant les soirées d’hiver.<br />
Martine<br />
Corbat<br />
34 ans, a grandi à Vendlincourt, établie à Genève<br />
Itinéraire: Après une maturité Théâtre à<br />
Porrentruy (1997) <strong>et</strong> des études de L<strong>et</strong>tres à<br />
Genève, elle entre en 2000 à l’Conservatoire<br />
d’art dramatique de Lausanne. Diplôme en poche<br />
(2003), elle joue dans les spectacles <strong>du</strong> Théâtre<br />
Extrapol. Comme comédienne, elle travaille<br />
notamment sous la direction de Geneviève<br />
Pasquier (Cie Pasquier-Rossier), de Philippe<br />
Morand (Opéra Buffa, textes d’Alexandre Voisard,<br />
2009), de J.-G. Chobaz, d’Isabelle Matter,<br />
d’Anne-Lise Prudat ou encore d’Oskar Gomez<br />
Mata (Cie L’Alakran). Martine Corbat a également<br />
participé au téléfilm de Raymond Vouillamoz:<br />
Déchaînées. Elle affectionne particulièrement la<br />
lecture en public de textes littéraires <strong>et</strong> m<strong>et</strong><br />
en place en 2007, aux côtés de quatre écrivains,<br />
le Cabar<strong>et</strong> TasteMot à Lausanne qui réalise des<br />
cycles de lectures. En 2011, elle m<strong>et</strong> en scène<br />
avec Extrapol Tistou les pouces verts d’après<br />
Maurice Druon au P<strong>et</strong>it Théâtre de Lausanne.<br />
Actualité:Elle prépare un spectacle avec la<br />
Compagnie Extrapol autour de Zouc intitulé<br />
Zouc forfait illimité. C<strong>et</strong>te création traitera <strong>du</strong><br />
mystère, des traces laissées par les choses <strong>et</strong> les<br />
gens <strong>et</strong> de l’identité jurassienne. Elle se jouera<br />
<strong>du</strong> 21 au 30 septembre 2012 au café <strong>du</strong> Soleil<br />
à Saignelégier <strong>et</strong> tournera dans toute la Suisse<br />
romande jusqu’au 9 décembre 2012. A souligner<br />
la reprise de La Mécanique <strong>du</strong> sel par le Théâtre<br />
de la Poudrière à Baden le 16 juin 2012 <strong>et</strong> la<br />
création de L’Echappée belle par le Théâtre des<br />
Marionn<strong>et</strong>tes de Genève début 2013.<br />
Texte(s)/personnage(s) qu’elle rêve<br />
d’inter préter: Haml<strong>et</strong> de Shakespeare, Forêts<br />
de Wajdi Mouawad, Le Public de F.G. Lorca<br />
Obj<strong>et</strong>, couleur ou sensation qui lui évoquent<br />
le <strong>Jura</strong>: Les cloches de mon village dans un<br />
silence indescriptible, l’odeur <strong>du</strong> tilleul de chez<br />
mes parents.<br />
Simon<br />
Guélat<br />
27 ans, a grandi à Bure, établi à Paris<br />
Itinéraire: Diplômé en 2007 de la Manufacture,<br />
Haute école de théâtre à Lausanne, Simon a<br />
eu la chance de participer à une grande variété<br />
de proj<strong>et</strong>s, aussi bien au théâtre que pour le<br />
cinéma <strong>et</strong> la télévision. Des tournages avec Lionel<br />
Baier, Francis Reusser <strong>et</strong> récemment Ursula<br />
Meier dans L’Enfant d’en haut, des mises en<br />
scène, entre autres, de Denis Maillefer, Françoise<br />
Courvoisier, Mathieu Berthol<strong>et</strong> <strong>et</strong> Vincent Scalbert.<br />
Actualité: Après un rôle dans La cerisaie<br />
d’Anton Tchekhov, une mise en scène de Denis<br />
Maillefer créée à Genève, puis partie en tournée<br />
dans plusieurs villes romandes ce printemps,<br />
il entame le tournage d’une adaptation de La<br />
Belle Héloïse de Rousseau avec Francis Reusser.<br />
Texte(s)/personnage(s) qu’il rêve<br />
d’interpréter: Haml<strong>et</strong> de Shakespeare<br />
Obj<strong>et</strong>, couleur ou sensation qui lui évoquent<br />
le <strong>Jura</strong>: Le bar «Les Deux Clés» à Porrentruy<br />
Lionel<br />
Frésard<br />
40 ans, a grandi entre Delémont, Montfaucon,<br />
La Theurre <strong>et</strong> Saignelégier, établi à Lausanne<br />
(Prilly)<br />
Itinéraire: Après une formation de cuisinier<br />
<strong>et</strong> la gérance d’un café dans les Franches-<br />
Montagnes, Lionel Frésard étudie le théâtre au<br />
Conservatoire de Lausanne, dont il sort diplômé<br />
en 2000. Il travaille avec différentes compagnies<br />
romandes, dont, entre autres, la Compagnie<br />
Pasquier-Rossier <strong>et</strong> le Théâtre en flammes de<br />
Denis Maillefer. Il est l’un des membres fondateurs<br />
de la Compagnie Extrapol (2003). Il crée<br />
également en 2003 avec des amis la Compagnie<br />
Youkali à Lausanne qui monte en 2005 une<br />
adaptation <strong>du</strong> roman de Ramuz Si le soleil ne<br />
revenait pas, ainsi qu’un monologue de Thierry<br />
Romanens. Il a aussi participé à divers proj<strong>et</strong>s<br />
de cinéma <strong>et</strong> télévision: entre autres les séries<br />
de la TSR La minute kiosque <strong>et</strong>, très récemment,<br />
CROM. A noter que Lionel a participé au dernier<br />
film d’Ursula Meier, L’enfant d’en haut.<br />
Actualité: Plusieurs proj<strong>et</strong>s en préparation,<br />
dont l’un au P<strong>et</strong>it Théâtre de Lausanne pour le<br />
mois de novembre, l’un avec des musiciens pour<br />
le début de l’année prochaine, <strong>et</strong> un autre avec<br />
la Compagnie Pasquier-Rossier en tournée<br />
en Suisse romande entre fin mars <strong>et</strong> juin 2013.<br />
Des proj<strong>et</strong>s prennent forme pour lui également<br />
au cinéma.<br />
Texte(s)/personnage(s) qu’il rêve d’interpréter:<br />
A chaque nouveau proj<strong>et</strong>,celui qu’on<br />
me propose de jouer !<br />
Obj<strong>et</strong>, couleur ou sensation qui lui évoquent<br />
le <strong>Jura</strong>: Mon vélo pour aller tournicoter<br />
par-ci, par-là; le vert particulier des Franches-<br />
Montagnes, qui n’est pas le même que celui <strong>du</strong><br />
<strong>Jura</strong> vaudois, ni que celui de la Gruyère; la<br />
sensation que plus les années passent, plus je<br />
perds le contact (avant je reconnaissais tous<br />
les numéros de plaques au village...) ; l’étang<br />
de la Gruère, mon havre de paix, un des seuls<br />
endroits où je peux rester assis sans bouger<br />
pendant longtemps <strong>et</strong> dans lequel je tâche<br />
d’aller piquer une tête tous les étés...<br />
Frank<br />
Semel<strong>et</strong><br />
36 ans, a grandi à Cornol, établi à Lausanne<br />
Itinéraire: Diplômé de la Section d’art<br />
dramatique <strong>du</strong> Conservatoire de Lausanne<br />
(SPAD) en 1997. Dès 1994, il joue régulièrement<br />
au théâtre dans une cinquantaine de pièces,<br />
tant en Suisse Romande qu’en France, notamment<br />
sous la direction d’André Steiger, Jacques<br />
Roman, Claude Stratz, Bernard Bloch, Andrea<br />
Novicov, Dominique Pitois<strong>et</strong>, Anne Bisang,<br />
Marie Fourqu<strong>et</strong>, Martine Paschoud, Geoffrey<br />
Dyson, Jo Boegli, Jérôme Robart, Stéphane<br />
Guex-Pierre, Philippe Morand, la Compagnie<br />
Pasquier-Rossier, Victor Gauthier-Martin, Raoul<br />
Pastor ou encore Christian Denisart.<br />
On a pu le voir dans des courts-métrages,<br />
téléfilms <strong>et</strong> séries <strong>et</strong> il prête fréquemment<br />
sa voix pour des doublages de films, pour des<br />
documentaires à la RTS (télévision <strong>et</strong> radio) –<br />
notamment pour l’émission Histoire Vivante de<br />
Jean Leclerc dont il est un intervenant régulier.<br />
Actualité: Plusieurs proj<strong>et</strong>s théâtraux dont il<br />
ne peut pas encore parler. Il va en outre tourner<br />
dans deux séries, l’une qui s’appellera I’m sorry<br />
<strong>et</strong> qui m<strong>et</strong>tra en scène le milieu de la publicité<br />
sur le mode humoristique, <strong>et</strong> l’autre intitulée<br />
Marc, un concept novateur de web-série<br />
dans lequel les internautes pourront influencer<br />
le cours de l’histoire ! A voir, déjà, sur<br />
www.youtube.com/influencezmarc.<br />
Texte(s)/personnage(s) qu’il rêve d’interpréter:<br />
Haml<strong>et</strong> <strong>et</strong> pratiquement tout Shakespeare,<br />
La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Brecht.<br />
Obj<strong>et</strong>, couleur ou sensation qui lui évoquent<br />
le <strong>Jura</strong>: En tant que fin gourm<strong>et</strong> <strong>et</strong> fils de<br />
boucher jurassien, je ne peux que citer la<br />
merveilleuse saucisse d’Ajoie <strong>et</strong> la non moins<br />
splendide damassine, dont je vante les mérites<br />
partout où je vais!<br />
Théâtre