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Revue Jura l'original - République et Canton du Jura

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Jazz<br />

Sur un air de clarin<strong>et</strong>te<br />

8 9<br />

Deux clarin<strong>et</strong>tes endiablées: Benny Waters <strong>et</strong> Jacky Milli<strong>et</strong>, Moutier, 1971<br />

De Porrentruy à Paris, en passant<br />

par La Nouvelle Orléans, Rio<br />

de Janeiro, Monaco, Agadir, Nice<br />

ou Francfort, la belle carrière<br />

internationale de Jacky Milli<strong>et</strong> au<br />

firmament de la planète Jazz.<br />

Un lieu magique où vibre la note bleue<br />

Courgenay. Point jazz. Ancienne salle <strong>du</strong> Restaurant de la<br />

Gare. Avec trois bouts de ficelle, de jeunes amateurs de jazz<br />

l’ont transformée en vibrante <strong>et</strong> chaleureuse boîte à jazz.<br />

Un public de tout âge se serre autour des tables. Ardent<br />

public qui a abandonné à la porte soucis <strong>et</strong> stress pour se<br />

laisser gagner par les rythmes syncopés <strong>du</strong> new orleans ou<br />

par le ton lent, parfois déchirant, <strong>du</strong> blues. Le jazz vit. Jacky<br />

Milli<strong>et</strong> en témoigne, qui propose ce soir-là avec Fabrice<br />

Eulry, pianiste virtuose <strong>et</strong> facétieux, une brillante escapade<br />

<strong>du</strong> côté de la Louisiane.<br />

Lorsqu’il apparaît dans son blaser parfaitement coupé,<br />

il semble loin <strong>du</strong> jazzman déjanté de La Nouvelle Orléans<br />

qui défile sur le port avec un instrument de fortune. Trois<br />

mesures plus tard, la clameur monte de la salle qui r<strong>et</strong>rouve<br />

le clarin<strong>et</strong>tiste inspiré, celui que le jazz fait exploser de<br />

l’intérieur, qui sait faire oublier son éblouissante technique<br />

Par Bernard Bédat<br />

Photos de Jacques Bélat<br />

pour habiter son chant, donner impétuosité à l’improvisation,<br />

les yeux clos, sortir <strong>du</strong> thème dans de vibrants<br />

solos, exprimer l’inexprimable liberté d’un musicien que<br />

les rythmes venus de loin métamorphosent.<br />

Une énergie juvénile<br />

Sa musique n’a pas d’âge, lui non plus. A le voir ainsi – aucune<br />

ride n’atteste ses quatre-vingts ans –, on remonte le temps,<br />

au 13 mars 1968, dans une salle de l’Inter chevillée, démontée,<br />

soulevée d’enthousiasme. Jacky Milli<strong>et</strong>, à la tête <strong>du</strong> New<br />

Ragtime Band, formation composée alors de musiciens<br />

amis – Raymond Bernier (tp), René Comment (tb), Pierre<br />

Etique (dr), Tony Hardegger (b), Ervin Montavon (p) <strong>et</strong><br />

Bernard Moritz (bj) –, recevait Albert Nicholas, un des<br />

clarin<strong>et</strong>tistes les plus doués jamais sortis de l’école de La<br />

Nouvelle Orléans. Celui-ci avait importé en Europe, dans<br />

l’immédiat après-guerre, son sens <strong>du</strong> swing qui l’avait<br />

Jazz

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