Le diable en gris - Free

— Une ou deux minutes, c’est très long, m’dame.
— Oui, mais vous comprenez, personne n’est sorti de la
salle de bains.
Cet après-midi-là, Hicks, Banks et six autres policiers en
uniforme firent du porte-à-porte à proximité de la maison
des Drewry, demandant à leurs voisins s’ils avaient vu
quelqu’un ou quelque chose de louche. Chaque fois, ils
obtinrent des « je regrette, monsieur l’agent, non » et des
hochements de tête négatifs. Decker rentra au
commissariat et envoya par e-mail le dessin de Sandra à
tous les postes de police de la ville, ainsi qu’à la police de
l’État à Chesterfield. Il demanda également à la secrétaire
de service de tirer deux cents photocopies du dessin.
Il croisa l’inspecteur Wekelo dans le couloir.
— Montrez ce dessin un peu partout. Pour toute
personne ayant vu un individu ressemblant à ce dessin, il y
a une récompense de cinquante dollars à la clé.
— C’est quoi, ces yeux en balles de ping-pong ?
demanda Wekelo.
— Comment le saurais-je, gros malin ? Trouvez-moi ce
type.
Il écarta le fouillis qui encombrait son bureau et entreprit
de dresser des notes comparatives sur la tuerie Maitland
et le meurtre Drewry. Dans les deux cas, l’agresseur avait
été complètement invisible. Il était entré dans les maisons
de ses victimes sans être vu par quiconque et, dans le cas
des Maitland, sans même ouvrir une porte verrouillée ou