Le diable en gris - Free

Cab sortit son mouchoir de sa poche et se moucha.
— Réfléchissez un instant, Decker. La seule personne
qui a vu ce personnage est une handicapée mentale.
Personne d’autre ne l’a vu, même pas sa propre mère qui
se tenait à côté d’elle, et à qui elle a montré du doigt ce
personnage imaginaire. Même si nous réussissions à
trouver un type qui ressemble à son dessin, le témoignage
de Sandra serait irrecevable.
» Le major Greaves a été de mon avis pour reconnaître
que, dans l’intérêt général, il est préférable d’oublier cette
histoire. Dans notre intérêt, et dans celui de Sandra.
— Alors nous n’allons même pas rechercher ce type ?
— Il a franchi la porte sans l’ouvrir ? Une porte qui était
fermée à clé de l’intérieur, avec la chaîne de sûreté mise,
et que les ambulanciers ont été obligés d’enfoncer à coups
de pied ? La maison était un vrai carnage et pourtant ce
type n’a pas laissé une seule empreinte de pas ni une
seule empreinte digitale ? Allons, Decker !
— Que s’est-il passé alors ici, dans la maison des
Drewry ? Ne me dites pas que le major Drewry s’est
suicidé ! Avec quoi ? Un couteau de chasse que nous
sommes incapables de trouver, pas plus que nous n’avons
réussi à trouver la baïonnette qui a tué Alison Maitland ?
— Et merde, Decker, je n’en sais rien ! Ne m’exaspérez
pas ! Comme vous l’avez dit, il y a nécessairement une
explication, et c’est votre boulot de la trouver.
— Je veux que ce dessin soit communiqué aux médias.
— Non, Decker. Nous avons un dossier en béton
prouvant la culpabilité de Gerald Maitland et je ne tiens pas