Le diable en gris - Free

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25.06.2013 Views

pulpeuses et luisantes qu’elles donnaient toujours l’impression à Decker que Malkman était en train de manger un abricot trop mûr. La fermeture à glissière de sa combinaison en Tyvek était à moitié ouverte et elle retirait ses gants de protection. — Bonjour, Erin. Comment se porte le marché de la viande froide, ces derniers temps ? — Salut, McKenna. Ça fait un bail depuis la dernière fois que je t’ai vu. — Oh, j’étais ici et là. — Ça ne m’étonne pas ! Il lui adressa un sourire pincé, dénué d’humour. — Bon, quel est le topo ? — Je disais justement au capitaine Jackson que les blessures du major Drewry sont très différentes de celles qui ont été infligées à Alison Maitland. Elles sont triangulaires, et ont probablement été causées par une large lame qui était tranchante d’un côté et dentée en scie de l’autre. — Un couteau de chasse ? — Quelque chose de ce genre. J’ai préparé des profils des plaies d’Alison Maitland et, bien sûr, je ferai la même chose pour le major Drewry. — Bryce a dit qu’il n’y avait qu’une seule série d’empreintes de pas dans la salle de bains – celles de Mme Drewry. — C’est exact, dit Cab. Le major Drewry venait de faire son jogging… Il est rentré et est allé directement dans la salle de bains pour prendre une douche. Comme il ne

éapparaissait pas au bout de dix minutes, Mme Drewry est allée voir pourquoi il mettait autant de temps, et c’est à ce moment-là qu’elle l’a trouvé. — Elle n’a vu personne ? —Non. Nous avons ici quelques similitudes avec le meurtre Maitland… Aucune preuve matérielle de la présence d’un intrus, pas d’arme du crime, pas de témoins. Mais, je ne sais pas… Gerald Maitland étant en détention préventive, je pense que nous recherchons probablement un imitateur. — Et Mme Drewry ? Fait-elle figure de suspect ? — Vous vous fichez de moi ? Vous devriez la voir ! Elle avait du sang sur les mains et les pieds mais cela n’avait rien d’anormal, puisqu’elle est entrée dans la salle de bains et a découvert le corps du major Drewry. — Où est-elle à présent ? — Dans la maison d’à côté, avec sa voisine. — Alors nous ferions mieux d’aller lui parler. — Je commencerai l’autopsie dès que l’on aura apporté le corps au labo, dit Erin. Je devrais être en mesure de vous faire parvenir un rapport préliminaire demain en milieu de journée. — Merci beaucoup, gentille médecin légiste. Erin ne répondit pas, mais ce n’était pas nécessaire, parce que Decker et elle ne se comprenaient que trop bien. Dix-huit mois auparavant, ils s’étaient servis l’un de l’autre – Decker pour surmonter le choc de la mort de Cathy, et Erin pour se remettre d’une liaison prolongée et houleuse avec un employé municipal, Simon, qui la battait.

éapparaissait pas au bout de dix minutes, Mme Drewry<br />

est allée voir pourquoi il mettait autant de temps, et c’est à<br />

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— Elle n’a vu personne ?<br />

—Non. Nous avons ici quelques similitudes avec le<br />

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— Et Mme Drewry ? Fait-elle figure de suspect ?<br />

— Vous vous fichez de moi ? Vous devriez la voir ! Elle<br />

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et a découvert le corps du major Drewry.<br />

— Où est-elle à prés<strong>en</strong>t ?<br />

— Dans la maison d’à côté, avec sa voisine.<br />

— Alors nous ferions mieux d’aller lui parler.<br />

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le corps au labo, dit Erin. Je devrais être <strong>en</strong> mesure de<br />

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— Merci beaucoup, g<strong>en</strong>tille médecin légiste.<br />

Erin ne répondit pas, mais ce n’était pas nécessaire,<br />

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