Le diable en gris - Free

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8 Une autre infirmière était de service lorsque Decker et Hicks arrivèrent à l’hôpital pour interroger Jerry Maitland – une femme d’une quarantaine d’années à la mine sévère, avec des cheveux gris fer qui formaient comme un casque de la Seconde Guerre mondiale. — Je ne veux pas que mon patient soit bouleversé, les prévint-elle. Il est très déprimé, et il faut éviter d’aggraver son état, d’accord ? Decker posa une main sur son épaule et sourit. — Vous aimez la cuisine mexicaine ? lui demanda-t-il. Jerry était assis dans son lit et regardait la chaîne des informations. Un plateau-repas auquel il n’avait pas touché était posé devant lui – une salade de poulet blême avec des tomates aqueuses et de la gelée vert citron. Decker s’assit au pied du lit et prit l’un des Saltines de Jerry. — Comment allez-vous, Jerry ? demanda-t-il en brisant le cracker en deux. J’ai amené avec moi mon coéquipier, le sergent Hicks. Jerry leur lança un regard mais demeura silencieux. Ses yeux étaient injectés de sang et gonflés, et il était évident qu’il avait pleuré.

— Vous avez réfléchi, pour le couteau, Jerry ? demanda Decker. — Je vous l’ai dit. Il n’y avait pas de couteau. — Bon, d’accord. Dites-moi, est-ce que vous aviez vu un type avec une barbe rôder à proximité de chez vous ? — Une barbe ? — Exactement. Un type très grand, portant un chapeau à large bord et l’un de ces manteaux avec une cape sur les épaules ? Jamais vu quelqu’un qui ressemblait à ça ? Jerry secoua la tête. — Montrez-lui le dessin, Hicks, dit Decker. Hicks sortit de sa poche une photocopie pliée du dessin de Sandra et la tint devant le visage de Jerry. — Ce n’est pas le genre d’individu que l’on oublie facilement, hein ? lui demanda Decker. — C’est la façade de notre maison, dit Jerry d’un air intrigué. — Tout à fait. Et la personne qui a fait ce dessin dit qu’elle a vu cet individu sortir de votre porte d’entrée à peu près au moment où votre femme a été tuée. — Je ne l’ai jamais vu de ma vie. — Il n’aurait pas pu se cacher dans votre maison à votre insu ? — Comment aurait-il fait ? Enfin, regardez-le. Qui plus est, Alison a été tuée sous mes yeux et il n’y avait absolument personne. — Vous en êtes tout à fait sûr ? demanda Hicks. Vous n’auriez pas pu vous évanouir ou quelque chose de ce genre ?

— Vous avez réfléchi, pour le couteau, Jerry ? demanda<br />

Decker.<br />

— Je vous l’ai dit. Il n’y avait pas de couteau.<br />

— Bon, d’accord. Dites-moi, est-ce que vous aviez vu un<br />

type avec une barbe rôder à proximité de chez vous ?<br />

— Une barbe ?<br />

— Exactem<strong>en</strong>t. Un type très grand, portant un chapeau à<br />

large bord et l’un de ces manteaux avec une cape sur les<br />

épaules ? Jamais vu quelqu’un qui ressemblait à ça ?<br />

Jerry secoua la tête.<br />

— Montrez-lui le dessin, Hicks, dit Decker.<br />

Hicks sortit de sa poche une photocopie pliée du dessin<br />

de Sandra et la tint devant le visage de Jerry.<br />

— Ce n’est pas le g<strong>en</strong>re d’individu que l’on oublie<br />

facilem<strong>en</strong>t, hein ? lui demanda Decker.<br />

— C’est la façade de notre maison, dit Jerry d’un air<br />

intrigué.<br />

— Tout à fait. Et la personne qui a fait ce dessin dit<br />

qu’elle a vu cet individu sortir de votre porte d’<strong>en</strong>trée à peu<br />

près au mom<strong>en</strong>t où votre femme a été tuée.<br />

— Je ne l’ai jamais vu de ma vie.<br />

— Il n’aurait pas pu se cacher dans votre maison à votre<br />

insu ?<br />

— Comm<strong>en</strong>t aurait-il fait ? Enfin, regardez-le. Qui plus<br />

est, Alison a été tuée sous mes yeux et il n’y avait<br />

absolum<strong>en</strong>t personne.<br />

— Vous <strong>en</strong> êtes tout à fait sûr ? demanda Hicks. Vous<br />

n’auriez pas pu vous évanouir ou quelque chose de ce<br />

g<strong>en</strong>re ?

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