Le diable en gris - Free
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s’éclaircit la gorge. — Cathy, mon amour, si ce que j’ai entendu était réellement toi, pourquoi ne me donnes-tu pas un signe ? Pourquoi ne me dis-tu pas pour quelle raison tu étais ici ? Pourquoi ne me laisses-tu pas te voir, juste une minute ? Pourquoi ne me laisses-tu pas te toucher ? Il attendit mais il n’y eut pas de réponse ni de signe. Peut-être devenait-il fou. Peut-être était-il simplement surmené. Finalement, il éteignit les lumières et alla se coucher. Dès qu’il s’endormit, les cauchemars commencèrent. Des cauchemars encore plus terrifiants que tous ceux qu’il avait faits auparavant. Il rêva qu’il avançait péniblement à travers un sous-bois touffu qui le lacérait. Il commençait à faire nuit et il savait qu’il devait se dépêcher. Au loin sur sa gauche, il apercevait des feux qui flamboyaient et il entendait des hommes s’appeler entre eux. Les branches accrochaient ses vêtements et lui cinglaient le visage. Il ne portait pas de chaussures et ses pieds étaient égratignés par des ronces à chaque pas. Les feux commencèrent à s’élever plus haut, il sentait l’odeur de la fumée apportée par le vent, et il entendait le crépitement des buissons qui s’embrasaient. Il tremblait d’épuisement, mais il savait que, s’il s’arrêtait ne serait-ce qu’une minute, il se retrouverait cerné par les flammes, et il savait également que quelqu’un le poursuivait, quelqu’un qui voulait le tuer. Il jeta un regard
par-dessus son épaule. Il ne vit personne, mais il était certain que cette personne était tout près derrière lui. Quelque part devant lui, au sein de la nuit grandissante, une voix rauque lança : — Regroupez-vous sur le chemin, les gars ! Regroupezvous sur le chemin, sinon nous sommes fichus ! Il entendit des claquements qui ressemblaient à des coups de feu, et un homme cria. Comment pouvait-il rejoindre le chemin alors qu’il ne savait même pas où celuici se trouvait ? Il voyait seulement le sous-bois touffu et enchevêtré et des épineux. Il essaya d’aller plus vite en franchissant les taillis en de petits bonds maladroits, mais son visage fut fouetté par les branches et il fut terrifié à l’idée d’avoir un œil arraché. Il leva un bras devant son visage pour se protéger. Ses mitaines se prirent dans des ronces, et ses doigts furent écorchés, mais cela valait mieux que de perdre la vue. Les flammes se rapprochaient, et il sentait des bourrasques de chaleur semblables à un four. Un autre homme cria, puis un troisième. Puis il entendit autre chose : un bruissement épais, tout près derrière lui, tout près. Quelqu’un le rattrapait rapidement. Il se retourna, et une silhouette immense dans un manteau foncé l’avait presque rejoint. Elle fondit sur lui et ne s’arrêta pas, si bien qu’elle le heurta violemment. Il se retrouva en train de se débattre dans une cage d’os, pris au piège, incapable de se dégager. Le manteau le recouvrit et il fut emprisonné dans une obscurité sans air, essayant éperdument de se défaire de côtes, d’omoplates
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s’éclaircit la gorge.<br />
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Pourquoi ne me dis-tu pas pour quelle raison tu étais ici ?<br />
Pourquoi ne me laisses-tu pas te voir, juste une minute ?<br />
Pourquoi ne me laisses-tu pas te toucher ?<br />
Il att<strong>en</strong>dit mais il n’y eut pas de réponse ni de signe.<br />
Peut-être dev<strong>en</strong>ait-il fou. Peut-être était-il simplem<strong>en</strong>t<br />
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Dès qu’il s’<strong>en</strong>dormit, les cauchemars comm<strong>en</strong>cèr<strong>en</strong>t.<br />
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Il tremblait d’épuisem<strong>en</strong>t, mais il savait que, s’il s’arrêtait<br />
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