Le diable en gris - Free

Hourra ! Hourra !
Pour la terre de Dixie nous combattons,
Et nous vivrons ou mourrons pour Dixie !
Cab arriva et descendit de sa voiture. Il était clair,
d’après son col à rayures, qu’il avait enfilé à la hâte son
épais chandail rouge par-dessus son pyjama.
— Que s’est-il passé, ici, Decker ? Pourquoi diable
êtes-vous déguisé de cette façon ?
Decker grinça des dents et décolla lentement sa barbe.
— C’est une longue histoire, capitaine.
Cab leva les yeux vers l’incendie. On faisait pivoter une
échelle mobile vers le côté de l’immeuble, et il y avait une
légère poussière d’eau dans le vent.
— Nous l’avons eu, capitaine, dit Decker. Vous pouvez
appeler le patron et lui dire que l’affaire est bouclée.
Cab renifla, puis il éternua. Il n’avait pas de mouchoir.
Eunice Plummer lui tendit un mouchoir en papier chiffonné.
— Vous êtes un policier de premier ordre, Decker, mais
ne me dites jamais comment vous vous y êtes pris. Je
crois que ça me donnerait de l’urticaire.
Trois jours plus tard, alors qu’il venait de reprendre le
travail, son téléphone sonna.
— Decker ? Ici le capitaine Morello.
—Tiens, tiens. Je vous présente mes respects du matin,
monsieur.
— Vous êtes général maintenant. Vous n’avez pas à