Le diable en gris - Free

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25.06.2013 Views

Hicks ouvrit la porte et Sandra s’avança. Elle battit des paupières, éblouie par la lumière de la lampe de bureau. Elle portait un duffle-coat gris et un bonnet en laine rouge foncé. Eunice Plummer entra sur ses talons, ses cheveux encore plus ébouriffés que d’habitude, affublée d’un grand imperméable marron. — Où est le lieutenant McKenna ? demanda-t-elle. Decker ôta son chapeau. — Devant vous, Mlle Plummer. Ne laissez pas la barbe vous abuser. Eunice Plummer le regarda plus attentivement. — Bonté divine, c’est vous ! Pourquoi êtes-vous costumé ainsi ? — Parce que j’attends de la visite, Mlle Plummer. J’attends l’homme qui a tué Jerry et Alison Maitland, George Drewry et John Mason. Apparemment, je suis le prochain sur sa liste. — Mais pourquoi devez-vous ressembler à Robert E. Lee ? — Je suis flatté… Vous avez deviné qui j’étais censé être. Cela s’appelle de la psychologie, Mlle Plummer. Prendre votre suspect au dépourvu. Mais que faites-vous ici, toutes les deux ? Il est minuit passé. — L’Homme Très Effrayant arrive, déclara Sandra d’un ton catégorique. — Comment le sais-tu, Sandra ? — Elle m’a réveillée et a dit qu’elle le pressentait, répondit Eunice Plummer avec une certaine impatience. Je lui ai dit qu’elle se faisait des idées, et je lui ai dit de

etourner se coucher, mais elle n’a rien voulu entendre. J’ai eu peur qu’elle pique une colère. Finalement, je n’ai pas pu faire autrement que de l’amener ici, pour lui montrer qu’elle se trompait. Autrement, elle aurait pu avoir un épisode. — Un épisode ? — Une crise d’épilepsie, lieutenant, et elles peuvent être très graves. — Asseyez-vous, je vous en prie, dit Decker. Vous voulez une tasse de café ? Le sergent Hicks s’apprêtait à en faire. — Non, je vous remercie, répondit Eunice Plummer. Mais Sandra accepterait volontiers un verre de lait chaud. Decker s’assit à côté de Sandra et prit ses mains. — Désolé pour la barbe, Sandra. C’est mon déguisement. — Vous ressemblez au Père Noël. — Oui, tu as raison. Ho-ho-ho ! Désolé, je n’ai pas de cadeaux pour toi. Bon, écoute… Dis-moi ce que tu as pressenti au sujet de l’Homme Très Effrayant. — J’ai fait un rêve. J’ai rêvé de la Maison du Fou. —Continue. — J’ai vu le nuage tourmenté au-dessus du toit et ensuite j’ai vu l’Homme Très Effrayant sortir par la porte. Il portait son long manteau gris et il portait un chapeau comme le vôtre, et j’ai su qu’il venait vous chercher. Elle hésita, puis elle ajouta : —Il avait une épée, aussi. Exactement comme la vôtre. Eunice Plummer appuya son regard sur Decker. — Vous attendez vraiment sa venue, n’est-ce pas ? Ce

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eu peur qu’elle pique une colère. Finalem<strong>en</strong>t, je n’ai pas pu<br />

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— Un épisode ?<br />

— Une crise d’épilepsie, lieut<strong>en</strong>ant, et elles peuv<strong>en</strong>t être<br />

très graves.<br />

— Asseyez-vous, je vous <strong>en</strong> prie, dit Decker. Vous<br />

voulez une tasse de café ? <strong>Le</strong> serg<strong>en</strong>t Hicks s’apprêtait à<br />

<strong>en</strong> faire.<br />

— Non, je vous remercie, répondit Eunice Plummer.<br />

Mais Sandra accepterait volontiers un verre de lait chaud.<br />

Decker s’assit à côté de Sandra et prit ses mains.<br />

— Désolé pour la barbe, Sandra. C’est mon<br />

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— Vous ressemblez au Père Noël.<br />

— Oui, tu as raison. Ho-ho-ho ! Désolé, je n’ai pas de<br />

cadeaux pour toi. Bon, écoute… Dis-moi ce que tu as<br />

press<strong>en</strong>ti au sujet de l’Homme Très Effrayant.<br />

— J’ai fait un rêve. J’ai rêvé de la Maison du Fou.<br />

—Continue.<br />

— J’ai vu le nuage tourm<strong>en</strong>té au-dessus du toit et<br />

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portait son long manteau <strong>gris</strong> et il portait un chapeau<br />

comme le vôtre, et j’ai su qu’il v<strong>en</strong>ait vous chercher.<br />

Elle hésita, puis elle ajouta :<br />

—Il avait une épée, aussi. Exactem<strong>en</strong>t comme la vôtre.<br />

Eunice Plummer appuya son regard sur Decker.<br />

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