Le diable en gris - Free

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25.06.2013 Views

ne jamais refaire cela. Si je suis obligé de tirer sur quelqu’un, chaque balle sera bénie, et chaque balle sera tirée avec la plus grande prudence. Pas sous l’effet de la peur, ou de la panique, mais parce que c’est juste, et parce que je n’ai pas le choix. Reine Aché demeura silencieuse, mais ses yeux étaient rivés sur Decker. — J’ai un grave problème, poursuivit-il. Vous avez entendu parler de cette série récente d’homicides, des gens qui ont été décapités, des gens qui ont été éventrés. J’ai la certitude qu’il y a un lien entre ces homicides et la santeria, et que l’auteur de ces homicides est possédé par Chango. J’ai également la conviction qu’il y en aura d’autres. Au moins huit. Reine Aché fronça les sourcils. — Pourquoi cela devrait-il me concerner ? — Cela ne vous concerne pas directement, mais je vais faire en sorte que cela arrive. Vous comprenez, vous êtes la seule personne dans tout Richmond qui ait le pouvoir de neutraliser cet individu, et, malgré le fait que vous êtes une meurtrière et un dealer, je vais vous demander de m’aider à le débusquer et à le mettre définitivement hors d’état de nuire. Reine Aché ferma les yeux, rejeta sa tête en arrière, et dit : — Ha ! — Ha ? C’est un non ou un oui ? Elle s’approcha de lui. Il fut presque suffoqué par les effluves musqués d’Esencia Pompeya.

— Vous m’avez fait perdre bien trop de mon temps précieux, lieutenant. Si vous avez l’intention de m’arrêter, alors vous feriez mieux de m’arrêter. Mes avocats m’auront fait remettre en liberté avant que le juge ait le temps de dire « preuves insuffisantes ». Ne pensez pas un seul instant que vous pouvez jouer au plus malin avec moi. Decker leva son pistolet et le pointa entre les deux yeux de Reine Aché. — En fait, je n’avais pas l’intention de vous arrêter, votre majesté. Vous voyez ce mandat ? C’est seulement un mandat de perquisition, qui m’autorise à examiner votre comptabilité. Mais je voulais vous dire en face que je suis totalement convaincu que c’est vous qui avez tué ma Cathy. — Et ? — Et que, si vous refusez de m’aider, je vais vous faire, avec deux ou trois de mes balles bénies, ce que vous lui avez fait. Je me fous complètement des conséquences. Vous avez tué la seule femme que j’aie jamais aimée et je vais faire gicler votre putain de cervelle partout dans cette pièce. Reine Aché le regarda fixement. Ses yeux étincelaient, sa poitrine se soulevait et s’abaissait tandis qu’elle respirait, comme si elle venait de courir, ou de faire l’amour. — Vous le feriez vraiment, hein ? dit-elle finalement. — Oh, oui. Vous pouvez en être totalement sûre. — Et si j’accepte de vous aider ? Que se passera-t-il ensuite ? — Mes témoins oculaires oublieront fort à propos que

— Vous m’avez fait perdre bi<strong>en</strong> trop de mon temps<br />

précieux, lieut<strong>en</strong>ant. Si vous avez l’int<strong>en</strong>tion de m’arrêter,<br />

alors vous feriez mieux de m’arrêter. Mes avocats m’auront<br />

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« preuves insuffisantes ». Ne p<strong>en</strong>sez pas un seul instant<br />

que vous pouvez jouer au plus malin avec moi.<br />

Decker leva son pistolet et le pointa <strong>en</strong>tre les deux yeux<br />

de Reine Aché.<br />

— En fait, je n’avais pas l’int<strong>en</strong>tion de vous arrêter, votre<br />

majesté. Vous voyez ce mandat ? C’est seulem<strong>en</strong>t un<br />

mandat de perquisition, qui m’autorise à examiner votre<br />

comptabilité. Mais je voulais vous dire <strong>en</strong> face que je suis<br />

totalem<strong>en</strong>t convaincu que c’est vous qui avez tué ma Cathy.<br />

— Et ?<br />

— Et que, si vous refusez de m’aider, je vais vous faire,<br />

avec deux ou trois de mes balles bénies, ce que vous lui<br />

avez fait. Je me fous complètem<strong>en</strong>t des conséqu<strong>en</strong>ces.<br />

Vous avez tué la seule femme que j’aie jamais aimée et je<br />

vais faire gicler votre putain de cervelle partout dans cette<br />

pièce.<br />

Reine Aché le regarda fixem<strong>en</strong>t. Ses yeux étincelai<strong>en</strong>t,<br />

sa poitrine se soulevait et s’abaissait tandis qu’elle<br />

respirait, comme si elle v<strong>en</strong>ait de courir, ou de faire<br />

l’amour.<br />

— Vous le feriez vraim<strong>en</strong>t, hein ? dit-elle finalem<strong>en</strong>t.<br />

— Oh, oui. Vous pouvez <strong>en</strong> être totalem<strong>en</strong>t sûre.<br />

— Et si j’accepte de vous aider ? Que se passera-t-il<br />

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