Le diable en gris - Free
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parler et ils ont emporté ce qu’ils savaient dans leur tombe. Elle ôta la ficelle qui liait les papiers et les étala sur la table. Ils sentaient le vinaigre, comme tous les vieux papiers, mais ils avaient également une autre odeur, qui évoquait pour Decker la lavande desséchée qui a perdu presque tout son parfum. — Et voilà, il y a plus de quatre-vingt-dix feuillets, un récit de première main concernant la Brigade du diable. C’est stupéfiant. Au fil des années, il y a eu probablement des dizaines de rumeurs et de mythes à ce sujet. Elle prit une photocopie de la première page d’un journal datant de la guerre de Sécession. — L e Memphis Daily Appeal, juin 1864. C’est sans doute la première mention publique qui ait été faite de la Brigade du diable. Un jeune soldat, Josiah Billings, a été renvoyé dans ses foyers après avoir perdu son avant-bras gauche à la bataille du Wilderness. Il a déclaré que, durant le soir du 6 mai, ses camarades et lui essayaient de rejoindre la voie ferrée non terminée reliant Gordonsville à Fredericksburg lorsqu’ils se sont perdus dans l’épais sousbois derrière les lignes ennemies. Brusquement, ils ont été entourés « d’éclairs crépitants, mais ce n’étaient pas des boulets pleins », et il a vu un soldat de l’Union « fendu en deux par un éclair depuis la tête jusqu’à l’aine, si bien qu’il ressemblait à la demi-carcasse d’un bœuf de boucherie ». Il a vu un autre Yankee retourné du dedans vers le dehors… «comme un gant que l’on a retiré ». » Ensuite, il a dit que « des feux se sont allumés tout
autour de nous, spontanément, et les bois flambaient avec une telle violence que des centaines d’hommes ont été pris au piège et ont brûlé vifs ». Decker hocha la tête. — Billy-Joe Bennett m’a raconté une histoire similaire. Vous connaissez Billy-Joe Bennett ? Il tient un magasin de souvenirs de la guerre de Sécession dans Cary Street. — Oh, bien sûr. Le Rebel Yell. Je connais Billy-Joe depuis des années. Il est complètement obsédé par la guerre de Sécession, non ? Mais il déniche souvent des cartes d’origine, des journaux, des objets très rares datant de la guerre de Sécession, et il nous les apporte pour que nous y jetions un coup d’œil. Il y a un mois environ, il m’a apporté un minuscule carré de soie… C’était une partie du fanion de la seconde compagnie d’artillerie. Après que l’armée confédérée eut fait sa reddition à Appomattox Courthouse, le portedrapeau de la compagnie l’a découpé en petits morceaux et les a distribués aux artilleurs en guise de souvenirs. Juste un minuscule carré de soie, mais quel passé cela représentait ! Quelle émotion ! Decker prit une poignée de noix de cajou. — Tout cela a une très grande importance pour vous, n’est-ce pas ? —Bien sûr. C’est réel. De même que ces documents. Pensez donc ! Le premier récit sur la Brigade du diable par l’homme qui l’a formée. Decker prit le premier feuillet. L’encre violette était flétrie, l’écriture couchée… Des pattes de mouche qu’il arrivait à peine à déchiffrer, excepté un ou deux mots ici et là.
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n’est-ce pas ?<br />
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P<strong>en</strong>sez donc ! <strong>Le</strong> premier récit sur la Brigade du <strong>diable</strong><br />
par l’homme qui l’a formée.<br />
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