Le diable en gris - Free

pompiers sur son téléphone cellulaire.
— Dieu seul le sait. Venez.
Au-dessus d’eux, des portes s’ouvraient et des gens
criaient et hurlaient. Un grand pan de l’escalier du
deuxième étage s’était effondré, et de gros morceaux de
plâtre continuaient à tomber dans la cage d’escalier.
— Police ! cria Decker. Pas de panique ! Nous allons
vous tirer de là !
Il s’approcha de la porte de Moses. Toute la peinture sur
le battant avait déjà cloqué, et il ne restait qu’un seul œil
peint, qui le regardait avec la connaissance sereine que
toute chose est éphémère. Il toucha précautionneusement
la poignée de la porte, mais elle était trop chaude pour qu’il
essaie de la tourner. Aucune fumée ne sortait de sous la
porte. Au contraire, l’air sur le palier continuait à être aspiré
vers l’intérieur en produisant un léger sifflement, ce qui lui
apprit que l’appartement était certainement incandescent.
— Hicks, arrivez, mon vieux… Il faut faire sortir ces gens.
L’immeuble va s’écrouler dans peu de temps !
Une femme avec des dreadlocks et une minijupe en cuir
noir se penchait depuis le palier de l’étage du dessus et
criait :
— Je dois prendre mes vêtements ! Je dois prendre
mes DVD !
— Pas question, madame ! L’immeuble va être réduit en
cendres dans deux minutes pile !
Hicks et Decker se tinrent au bas de l’escalier du
deuxième étage et aidèrent les locataires à sauter pardessus
la brèche : la femme aux dreadlocks, une femme