Le diable en gris - Free

Park.
— Venez, suivez-moi, dit Michael Verdant.
Il les précéda dans l’escalier, et ils montèrent jusqu’aux
troisième et quatrième étages, franchirent des bâches en
plastique poussiéreuses et des portes poncées, pour
arriver finalement devant une échelle métallique dans un
coin. Michael Verdant la gravit aussi agilement qu’un grand
singe roux pâle, et Decker et Hicks le suivirent. Ils se
retrouvèrent sur le balcon de la tour de l’horloge, leurs
cheveux ébouriffés par le vent de la mi-journée. En
contrebas, la circulation s’écoulait le long de la route inter-
États qui décrivait une courbe autour de la gare à
seulement huit mètres de distance. Mais sur leur droite, ils
voyaient jusqu’à Shockoe Valley, où la James River
scintillait et où des bateaux étaient amarrés, et où les
collines boisées étaient voilées par le bleu de l’été.
— On a la plus belle vue de la ville, d’ici.
Decker se retourna. Au-dessus de lui, les aiguilles des
quatre cadrans de l’horloge se déplaçaient lentement vers
midi, et il entendait le ronronnement régulier de leur
mouvement automatisé.
— Et les niveaux inférieurs ? demanda-t-il. Est-ce que
quelqu’un ne pourrait pas se cacher là-bas ?
Ils redescendirent et Michael Verdant les conduisit dans
la remise des locomotives, sombre et sonore, longue de
plus de 1500 mètres – de la dimension d’un hangar pour
Zeppelins – avec un toit sur pignons.
—C’est ici que les cars Greyhound vont venir. Mais je ne
sais pas pour le deuxième niveau. On dirait trois terrains