Le diable en gris - Free
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23 L’orage éclata juste après 23 heures. Des éclairs zébraient le ciel et s’approchaient de la James River, semblables aux tripodes martiens dans La Guerre des mondes. Le tonnerre grondait à travers la ville depuis Mechanicsville jusqu’à Bon Air, et la pluie s’abattait en de tels torrents que les égouts pluviaux tout le long de Canal Street et de Dock Street débordaient d’eau et que les sapeurs-pompiers de Richmond étaient appelés pour des sous-sols et des caves inondés tout le long des quais. John Mason sortit du restaurant Appleby sur Main Street Est juste deux minutes avant minuit, et il pleuvait encore à verse. Il n’avait pas emporté de parapluie à son travail cet après-midi, mais il avait regardé dans le placard des objets trouvés et avait emprunté un parapluie de dame avec des coquelicots d’un rouge criard et trois baleines cassées. Le parapluie ne faisait pas grand-chose pour le garder au sec. La pluie tombait si violemment qu’elle rebondissait sur le trottoir et trempait le bas de son pantalon. John avait fêté son trentième anniversaire la semaine précédente et le reste du personnel d’Appleby avait
organisé un strip-poker à son intention. Sur les photographies, avec une rouquine à moitié nue perchée sur ses genoux, John donnait l’impression d’avoir été électrocuté, ses cheveux filasse dressés sur son crâne et ses dents serrées. Et les yeux rouges n’arrangeaient rien. John aimait les filles, mais il éprouvait toujours des difficultés à leur parler. Edmundo, qui travaillait aux cuisines avec lui, avait une petite amie, Rita, une brune superbe, et la façon dont Edmundo parlait à Rita le surprenait toujours. Fais ceci, Rita, fais cela, Rita, apportemoi ceci, apporte-moi cela, ferme-la, connasse. Et pourtant Rita adorait Edmundo et elle n’arrêtait pas de se blottir contre lui et de l’embrasser. John était sûr que, s’il parlait à une fille de cette façon, il recevrait une gifle, deux fois, une sur chaque joue. Néanmoins, il devait sortir demain avec une fille appelée Stephanie, et l’emmener au théâtre Virginia sur Grove Avenue pour voir Je t’aime, tu es parfaite, maintenant change. À dire vrai, Stephanie était une amie de sa sœur Paula, et il avait été invité uniquement pour faire un groupe de quatre personnes avec Carl, le petit ami de Paula. John détestait Carl. C’était une grande gueule d’un mètre quatre-vingt-dix qui vendait des lambris de chêne et donnait à John de grandes tapes dans le dos en l’appelant « chef ». Mais il aimait bien Stephanie. Elle était réservée, portait de grosses lunettes, avait des cheveux bruns plats, et elle aimait la marche, la lecture et les mêmes activités solitaires que John pratiquait. Il héla un taxi, lequel se rangea contre le trottoir et le
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Rita adorait Edmundo et elle n’arrêtait pas de se blottir<br />
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Néanmoins, il devait sortir demain avec une fille appelée<br />
Stephanie, et l’emm<strong>en</strong>er au théâtre Virginia sur Grove<br />
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détestait Carl. C’était une grande gueule d’un mètre<br />
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et elle aimait la marche, la lecture et les mêmes activités<br />
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