Le diable en gris - Free

Mais sa tête explosa de nouveau, et elle pivota sur ellemême
et s’affaissa sur la moquette. Decker se retrouva
avec de la chair et des mucosités sur tout le visage, et des
fragments d’os collés sur ses lèvres.
— Espèce de salaud ! hurla-t-il en se précipitant dans le
séjour. Montre-toi, fils de pute, où es-tu ?
Il alla dans la cuisine et dans la chambre principale, mais
il n’y avait toujours personne.
— Je te trouverai ! hurla-t-il. Je te trouverai et tu le
paieras ! J’aurai ta peau !
À ce moment-là, il se vit dans le miroir, nu, son arme à la
main, mais il n’était pas du tout couvert de sang. Il se
regarda un moment, et il s’apprêtait à retourner dans la
deuxième chambre lorsque Maggie réapparut, intacte,
indemne, et portant toujours son collier qui séchait
rapidement.
—Decker, dit-elle.
Elle vint vers lui, passa ses bras autour de sa taille, et le
serra contre elle.
— Je ne sais pas ce qui cloche chez toi, Decker, mais je
pense que tu as besoin qu’on t’aide.
— Je vais bien, je vais très bien. Je suis surmené, c’est
tout.
Elle le fit taire en embrassant le bout de ses doigts et en
effleurant ses lèvres.
— Ce n’est pas le bon moment pour nous, mon chou.
Peut-être que ça n’a jamais été le bon moment. Le moment
est venu de dire qu’on s’est bien amusés tant que ça a
duré.