Le diable en gris - Free

d’établir un lien entre eux, parce que nous n’avons aucune
preuve.
Maggie l’embrassa.
— Tu devrais venir te coucher. Détendre ton esprit
préoccupé. Donner un peu d’exercice à ton gourdin.
— Tu es toujours partante, hein ? Tu vas m’épuiser.
Elle saisit sa main et l’entraîna vers la chambre.
— Tu sais quelle est la carte du jour ? Le menu spécial,
quatre plats, avec de la sauce en rab.
Elle déboutonna sa chemise et l’ôta, embrassant et
titillant ses tétons avec ses dents. Puis elle déboucla sa
ceinture et le poussa en arrière pour le faire s’asseoir au
bord du lit.
— Retirons ces chaussures et ces chaussettes ! Il n’y a
rien de plus ridicule qu’un homme à poil qui a gardé ses
chaussures et ses chaussettes.
Decker but sa bière à grands traits. Une grande
photographie encadrée de Cab, arborant un large sourire,
était placée sur la coiffeuse en face de lui, et pour la
première fois depuis que Maggie et lui avaient commencé
à coucher ensemble, il se sentit coupable. Il ne s’était pas
senti coupable depuis longtemps, depuis que Cathy avait
été tuée, et cela constituait une surprise amère,
désagréable, comme le goût soudain de cents en cuivre
dans sa bouche.
Maggie lui ôta ses chaussettes.
— Au moins, tes chaussettes ne sentent pas mauvais.
Celles de Cab… Pouah ! … On pourrait les utiliser pour
exécuter un condamné à mort.