Le diable en gris - Free
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une chemise noire à manches courtes, un pantalon noir et des sandales, et autour de son cou étaient passés des colliers de perles colorées, des chaînettes en argent, et des plumes de pintade aux couleurs vives. — Jonah, ça fait un bail que je t’avais pas vu ! Qu’est-ce que tu veux, mec ? — Je t’ai apporté des trucs, mec. Moses lança un regard soupçonneux à Decker. — J’ai l’impression que tu m’as également apporté des ennuis. Decker montra son panier. — Un coq vivant. Je veux juste vous parler, c’est tout. — Me parler de quoi ? Je suis un homme très occupé, mon ami. Je dois faire ceci, je dois faire cela. — Decker est la police, mec, expliqua Jonah. Il essaie de découvrir qui a flingué Junior Abraham. — Comment je saurais qui l’a flingué ? Et même si je le savais, je le dirais pas à la police. Comment avez-vous dit que vous vous appeliez ? — Decker… Decker McKenna. — C’est un nom de propriétaire d’esclaves, non ? —J’aimerais bien. Je n’ai même pas de femme de ménage. Le coq s’agita impatiemment, et Moses dit : — Bon, d’accord, je suppose que vous feriez mieux d’entrer. Qu’est-ce que tu as dans ce sac d’épicerie, Jonah ? Des cigares, hein ? Et du rhum ? — Du 80 degrés, celui que tu aimes, mec. Moses les précéda d’un pas traînant dans un séjour
sombre et mal aéré. La pièce était imprégnée d’une odeur singulière, amère et néanmoins parfumée, laquelle, de quelque façon, donna à Decker l’impression d’avoir quitté le monde réel pour se retrouver dans un autre. Le séjour était encombré de meubles massifs, style années cinquante – deux fauteuils énormes et un canapé, tous tapissés de brocart marron, avec des têtières sur le dossier. Les rideaux étaient épais, marron et poussiéreux, et donnaient l’impression de ne pas avoir été décrochés et nettoyés depuis le premier épisode de I Love Lucy. Un énorme téléviseur trônait dans un coin de la pièce, tandis que l’autre coin était occupé par un autel santeria, moins chatoyant que celui de Reine Aché, mais bourré de noix de coco, de perles rouges et vertes, de bougies, de fleurs, d’images de saints, et d’une tête grimaçante en ciment, avec des coquilles de porcelaine en guise d’yeux. Moses s’installa dans l’un des fauteuils et déclara : — Je sais pas ce que je peux faire pour vous aider, mon ami. Le bruit a couru que Junior Abraham se faisait des petits à-côtés alors qu’il était censé travailler pour Reine Aché, mais c’étaient que des bruits. Il avait des fringues super et un quatre-quatre flambant neuf, mais ça prouve rien. Decker s’assit en face de lui et posa le panier du coq sur la moquette marron. — J’ai besoin d’en savoir plus sur la santeria, dit-il. En particulier, j’ai besoin de savoir comment on peut se rendre invisible.
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— Jonah, ça fait un bail que je t’avais pas vu ! Qu’est-ce<br />
que tu veux, mec ?<br />
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Moses lança un regard soupçonneux à Decker.<br />
— J’ai l’impression que tu m’as égalem<strong>en</strong>t apporté des<br />
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Decker montra son panier.<br />
— Un coq vivant. Je veux juste vous parler, c’est tout.<br />
— Me parler de quoi ? Je suis un homme très occupé,<br />
mon ami. Je dois faire ceci, je dois faire cela.<br />
— Decker est la police, mec, expliqua Jonah. Il essaie<br />
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— Comm<strong>en</strong>t je saurais qui l’a flingué ? Et même si je le<br />
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— Bon, d’accord, je suppose que vous feriez mieux<br />
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