Le diable en gris - Free

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Il écouta un moment, puis il ouvrit la porte.
— Cathy ? appela-t-il, son cœur cognant violemment
contre ses côtes. Cathy ? C’est toi ?
Le séjour était plongé dans l’obscurité. Tout ce qu’il
entendait maintenant, c’était le bruit de la circulation dans
la rue en contrebas et le faible ronronnement du
climatiseur.
— Cathy, si c’est toi, laisse-moi te voir. Je t’aime, ma
chérie, et je sais que tu essaies de m’aider.
Il n’y eut pas de réponse. Mais comme les yeux de
Decker s’habituaient à l’obscurité, il eut l’impression de
distinguer une silhouette blanchâtre qui se tenait près de
l’entrée de la cuisine.
— Cathy ?
Il eut la certitude de voir la silhouette osciller d’un côté et
de l’autre. Il se dirigea lentement vers le mur le plus proche,
grimaçant de douleur à cause de sa cheville foulée, et
chercha à tâtons les commutateurs. Il les actionna d’une
chiquenaude.
— Ah ! dit-il à haute voix.
La silhouette était recouverte de son drap, les bras
écartés. Elle faisait au moins un mètre quatre-vingt-cinq de
haut. Ses mains étaient aussi blanches que de l’albâtre,
ainsi que ses pieds. Elle semblait flotter à environ deux
centimètres au-dessus du sol.
Decker était tellement effrayé par cette apparition qu’il
ne savait pas quoi faire. Il se tint près des commutateurs en
se frictionnant le bras droit, terrifié, pitoyable et