Le diable en gris - Free

ou d’une maladie, ou de quelque chose de ce genre. Je
pense qu’elle est persuadée que quelque chose
d’effroyable vous en veut, quelque chose qui a pris le nom
de « sainte Barbara ».
— La santeria, dit Decker.
— Quoi ? s’exclama Hicks.
— Un nom de sainte, sainte Barbara. C’est l’essence
même de la santeria, non ? Lorsque les esclaves ont été
amenés d’Afrique, les propriétaires d’esclaves ne leur ont
pas permis de rendre un culte à leurs propres dieux, alors
ils ont masqué ce qu’ils faisaient en donnant à leurs dieux
les noms de saints de l’Église catholique.
— C’est exact, dit Rhoda. «Sainte Barbara » n’est peutêtre
pas du tout sainte Barbara, mais un dieu vénéré par
les santeriens.
— La santeria ? fit Hicks. Cela pourrait vouloir dire
Reine Aché.
— Ça tient la route, admit Decker. Il faut absolument que
nous enquêtions plus en profondeur sur cette dame. Même
si je ne vois pas pour quelle raison elle aurait voulu tuer les
Maitland, ou le major Drewry. Allons, qu’auraient-ils pu faire
pour l’indisposer ?
— Je vérifierai si l’un ou l’autre entretenait des relations
d’affaires avec les Eguns. Gerald Maitland était dans
l’immobilier, non ? Peut-être avait-il effectué une
transaction immobilière qui a déplu à Reine Aché.
— Entendu. Bon, il se fait tard. Tim… Rhoda… Je m’en
veux vraiment d’avoir gâché votre dîner.