Le diable en gris - Free
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Decker demeura silencieux. Il se rappelait parfaitement qu’il ouvrait cette porte, parce qu’il l’avait ouverte à maintes reprises, et il aurait voulu ne jamais l’avoir ouverte. — Vous entrez dans la pièce. Il fait tout aussi sombre ici. Vous sentez l’odeur de gens qui dorment. Vous tenez votre pistolet dans votre main droite et votre torche électrique dans votre main gauche. Juste au moment où vous actionnez votre torche, vous entendez le clic d’un pistolet que l’on arme, juste derrière vous. Vous vous retournez. Vous tirez. — Il faisait sombre, dit Decker d’une voix rauque. Je lui avais dit de couvrir l’arrière de la maison. « Si quelqu’un sort dans la ruelle en courant, vous tirez d’abord et vous vous préoccupez de qui c’est ensuite. » Je lui avais dit explicitement de ne pas entrer dans la maison. Explicitement. Un ordre explicite. Rhoda referma les yeux et récupéra l’okuele. Elle le fit passer entre ses doigts comme un rosaire et frotta doucement chacun de ses médaillons en écaille. Lorsqu’elle parla, sa voix fut un chuchotement déconcertant, comme si elle confessait un péché à un prêtre. Cela ne ressemblait même pas à sa voix. — Sainte Barbara sait ce que vous avez vu. — Sainte Barbara ? De quoi parlez-vous ? — Sainte Barbara est l’ombre qui vous suit partout. Elle sait tout sur vous. Elle sait qui était le père de votre père, et sous quel signe astral vous êtes né, parce qu’elle veut assouvir sa vengeance. Elle connaît chaque os de votre corps et elle sait ce que vous avez vu lorsque vous avez tiré
sur Jim Stuart. — Que savez-vous sur sainte Barbara ? Hicks… vous aviez parlé à Rhoda de sainte Barbara, cette inscription sur mon mur ? Hicks secoua la tête. — Allons, Rhoda, arrête ces conneries. Mais Rhoda appuya son regard sur Decker et chuchota : — Sainte Barbara vous veut, Decker. Elle sait ce que vous avez vu lorsque vous avez tiré sur Jim Stuart. Elle sait tout sur vous. Durant une fraction de seconde, Decker vit sa torche éclairer brusquement le visage surpris de Jim Stuart. Les yeux grands ouverts, à cause de l’obscurité. Une petite moustache blonde. Mais son index avait déjà appuyé sur la détente. Il y eut un « bang ! » et Jim Stuart s’écroula. — Il faisait très sombre. Je n’ai pas vu qui c’était. Il avait reçu l’ordre explicite de ne pas entrer dans la maison. Un autre long silence. Les yeux de Rhoda étaient ouverts, mais Decker avait l’impression qu’elle accommodait au-delà de lui, et écoutait quelqu’un d’autre, parce qu’elle hochait la tête de temps en temps. — Sainte Barbara peut voir dans votre âme, chuchotatelle. (Puis, de sa voix normale : ) Pas encore. Ensuite, elle se tourna vers Decker : — Il y a un esprit ici… Un esprit qui essaie de vous mettre en garde. Decker se rendit compte qu’il faisait de plus en plus froid dans la cuisine, et il avait la sensation très étrange que le sol s’enfonçait lentement sous eux et que les murs se
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Hicks secoua la tête.<br />
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Mais Rhoda appuya son regard sur Decker et chuchota :<br />
— Sainte Barbara vous veut, Decker. Elle sait ce que<br />
vous avez vu lorsque vous avez tiré sur Jim Stuart. Elle sait<br />
tout sur vous.<br />
Durant une fraction de seconde, Decker vit sa torche<br />
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yeux grands ouverts, à cause de l’obscurité. Une petite<br />
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— Il faisait très sombre. Je n’ai pas vu qui c’était. Il avait<br />
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Un autre long sil<strong>en</strong>ce. <strong>Le</strong>s yeux de Rhoda étai<strong>en</strong>t<br />
ouverts, mais Decker avait l’impression qu’elle<br />
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Ensuite, elle se tourna vers Decker :<br />
— Il y a un esprit ici… Un esprit qui essaie de vous<br />
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Decker se r<strong>en</strong>dit compte qu’il faisait de plus <strong>en</strong> plus froid<br />
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