Le diable en gris - Free
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manger et s’adossa à sa chaise. Comme s’il avouait qu’il y avait une déficience mentale héréditaire dans la famille, il déclara : — La grand-mère de Rhoda, la mère de Rhoda, Rhoda… Elles affirment toutes les trois être sensibles aux influences psychiques. — Vous voulez dire, comme des médiums ? — Quelque chose de ce genre, oui. Elles disent qu’elles sentent qu’un orage va éclater, ou que quelqu’un va mourir. Elles disent qu’elles entendent des voix venant de l’au-delà. — Et c’est ce que vous ressentez en ce moment ? lui demanda Decker. Rhoda acquiesça de la tête. — C’est très fort, comme lorsque vous vous tenez sur la plage quand la marée se retire et que vous croyez qu’elle va vous entraîner. — Vous avez une idée de ce qui pourrait provoquer cela ? —Non. Mais j’ai commencé à avoir ce sentiment le jour où Alison Maitland a été tuée. J’ai ressenti sa mort avant même que Tim rentre à la maison et m’en parle. Elle hésita et tire-bouchonna sa serviette, puis elle ajouta : — J’ai entendu un bruit dans la chambre de Daisy et je suis montée pour m’assurer que tout allait bien. Il y a un grand miroir sur le palier et, alors que je montais les marches, j’ai vu quelqu’un. Juste une fraction de seconde. Mais c’était comme si le miroir était une porte ouverte et non un miroir, et que quelqu’un la franchissait, si vite que je
n’ai pas pu voir qui c’était. — Chérie… le lieutenant a raison, dit Hicks. Cette affaire est tout à fait horrible et tu te laisses emporter par ton imagination. — Mais cela s’est passé avant même que je l’apprenne. — Allons, chérie, ce que tu as vu dans le miroir, c’était un reflet lumineux. (Il se leva et passa son bras autour de ses épaules.) Il n’y avait personne là-bas, d’accord ? — J’ai vu quelqu’un, je le jure ! — Et pour cette obscurité qui se projette sur moi ? demanda Decker. Vous continuez à la voir ? — Ce n’est pas simplement l’affaire Maitland. C’est quelque chose qui vous est arrivé il y a longtemps. Quelque chose que vous vous interdisez de vous rappeler. — Quoi, précisément ? Vous avez une idée ? — Je ne suis pas sûre. Il faudrait que je fasse une lecture pour le découvrir. — Oh, allons ! protesta Hicks. Le lieutenant est venu ici pour dîner, pas pour écouter des superstitions. — Non, cela m’intéresse, dit Decker. Quelle sorte de lecture ? — Je pourrais utiliser un okuele. — Un okuele ? — Et merde ! fit Hicks en se cachant la figure dans les mains. Rhoda se leva et alla jusqu’à la desserte. Elle prit un petit paquet soigneusement enveloppé dans du papier de soie violet. Elle le posa sur la table et l’ouvrit. À l’intérieur, il y avait ce qui ressemblait à un collier : huit médaillons en
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manger et s’adossa à sa chaise. Comme s’il avouait qu’il y<br />
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— La grand-mère de Rhoda, la mère de Rhoda,<br />
Rhoda… Elles affirm<strong>en</strong>t toutes les trois être s<strong>en</strong>sibles aux<br />
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— Vous voulez dire, comme des médiums ?<br />
— Quelque chose de ce g<strong>en</strong>re, oui. Elles dis<strong>en</strong>t qu’elles<br />
s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t qu’un orage va éclater, ou que quelqu’un va mourir.<br />
Elles dis<strong>en</strong>t qu’elles <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t des voix v<strong>en</strong>ant de l’au-delà.<br />
— Et c’est ce que vous ress<strong>en</strong>tez <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t ? lui<br />
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Rhoda acquiesça de la tête.<br />
— C’est très fort, comme lorsque vous vous t<strong>en</strong>ez sur la<br />
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va vous <strong>en</strong>traîner.<br />
— Vous avez une idée de ce qui pourrait provoquer cela<br />
?<br />
—Non. Mais j’ai comm<strong>en</strong>cé à avoir ce s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t le jour<br />
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Elle hésita et tire-bouchonna sa serviette, puis elle ajouta<br />
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— J’ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du un bruit dans la chambre de Daisy et je<br />
suis montée pour m’assurer que tout allait bi<strong>en</strong>. Il y a un<br />
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Mais c’était comme si le miroir était une porte ouverte et<br />
non un miroir, et que quelqu’un la franchissait, si vite que je