Le diable en gris - Free

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25.06.2013 Views

n’avez pas envie d’oublier votre travail pendant quelques heures ? — Non, cela me ferait très plaisir que vous veniez. Vous pourriez peut-être faire comprendre à Rhoda que notre boulot est très important. À quel point cette ville a besoin de nous, vous savez… de gens comme nous. — Fredericksburg continue à lui manquer, hein ? — Si vous pouviez juste lui parler. — Bon, entendu, accepta Decker. (Il se leva et enfila sa veste.) Du moment que vous gardez à l’esprit que je ne suis pas un conseiller conjugal. Toute ma vie a été une succession de relations chaotiques, entrecoupées d’un tas de filles faciles. — Excepté Cathy, dit Hicks. Decker baissa les yeux vers la photographie de Cathy avec son chapeau de paille, puis il regarda Hicks. — Je trouve que vous parlez mal à propos, fit-il avec froideur. — Excusez-moi. Je ne voulais pas… Decker ferma les yeux un moment, puis il dit : —Non. Je sais. C’est moi qui devrais m’excuser. C’est juste que… j’ai senti sa présence ces derniers temps, tout près de moi. Quasiment comme si elle était toujours en vie. Hicks eut l’air gêné. Decker lui donna une tape dans le dos pour le rassurer et tous deux sortirent du bureau. Dans l’ascenseur, ils rencontrèrent l’inspecteur Bill Watkins, un homme aux larges épaules et au crâne rasé, avec un nez cassé. Il ressemblait à un trois-quarts aile du Richmond Speed.

— J’ai entendu dire que vous aviez parlé à Reine Aché aujourd’hui, lieutenant. — Ouais, pour ce que cela a servi ! — Elle n’a rien reconnu, alors ? Cette femme… Bon sang, si elle n’était pas aussi mauvaise, elle serait flippante ! Donnez-moi douze heures et un grand lit, et je la ferai avouer absolument tout. — Elle vous mangerait tout cru, Watkins, et ensuite elle sucerait vos os. Hicks ouvrit la porte d’entrée. — L’endroit où l’élite se retrouve pour manger, fit-il avec un large sourire. La maison était petite, avec un vestibule étroit et un escalier abrupt. Decker sentit l’odeur du poulet frit dans la cuisine, et il se rendit compte brusquement qu’il avait une faim de loup. Il n’avait rien mangé depuis que le capitaine Morello avait décliné poliment mais très fermement son invitation à déjeuner, et qu’il avait été obligé de se contenter de ce double cheeseburger indigeste. — Tim, c’est toi ? appela Rhoda. Elle sortit de la cuisine avec son tablier, ses cheveux pris dans un foulard. Immédiatement, elle rougit d’embarras. — Hé… Je sais que j’aurais dû téléphoner, mais je voulais te faire une surprise, dit Hicks. — Lieutenant, je suis vraiment désolée. Je dois être affreuse. Decker sourit et tendit la main. — Vous êtes superbe. J’avais dit à Tim de vous le demander mais il avait peur que vous disiez non.

— J’ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du dire que vous aviez parlé à Reine Aché<br />

aujourd’hui, lieut<strong>en</strong>ant.<br />

— Ouais, pour ce que cela a servi !<br />

— Elle n’a ri<strong>en</strong> reconnu, alors ? Cette femme… Bon<br />

sang, si elle n’était pas aussi mauvaise, elle serait flippante<br />

! Donnez-moi douze heures et un grand lit, et je la ferai<br />

avouer absolum<strong>en</strong>t tout.<br />

— Elle vous mangerait tout cru, Watkins, et <strong>en</strong>suite elle<br />

sucerait vos os.<br />

Hicks ouvrit la porte d’<strong>en</strong>trée.<br />

— L’<strong>en</strong>droit où l’élite se retrouve pour manger, fit-il avec<br />

un large sourire.<br />

La maison était petite, avec un vestibule étroit et un<br />

escalier abrupt. Decker s<strong>en</strong>tit l’odeur du poulet frit dans la<br />

cuisine, et il se r<strong>en</strong>dit compte brusquem<strong>en</strong>t qu’il avait une<br />

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Morello avait décliné polim<strong>en</strong>t mais très fermem<strong>en</strong>t son<br />

invitation à déjeuner, et qu’il avait été obligé de se<br />

cont<strong>en</strong>ter de ce double cheeseburger indigeste.<br />

— Tim, c’est toi ? appela Rhoda.<br />

Elle sortit de la cuisine avec son tablier, ses cheveux pris<br />

dans un foulard. Immédiatem<strong>en</strong>t, elle rougit d’embarras.<br />

— Hé… Je sais que j’aurais dû téléphoner, mais je<br />

voulais te faire une surprise, dit Hicks.<br />

— Lieut<strong>en</strong>ant, je suis vraim<strong>en</strong>t désolée. Je dois être<br />

affreuse.<br />

Decker sourit et t<strong>en</strong>dit la main.<br />

— Vous êtes superbe. J’avais dit à Tim de vous le<br />

demander mais il avait peur que vous disiez non.

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