Le diable en gris - Free
Le diable en gris - Free Le diable en gris - Free
Newton ressortit son téléphone cellulaire. —Mikey ? McKenna dit qu’il a besoin de parler à Reine Aché de Junior Abraham qui s’est fait buter. Oui. C’est ça. Okay. C’est bon. Il laissa retomber son téléphone cellulaire dans sa poche. — Reine Aché dit que c’est d’accord, mais ne la blâmez pas, si quelque chose de très malencontreux se produit. Newton conduisit Decker et Hicks en haut des marches du perron et la porte fut ouverte par un jeune homme dégingandé aux oreilles décollées et avec un début de moustache noire. Avant d’entrer, Decker se retourna et lança : —George ! Il y a un dollar à la clé si personne ne fauche mes enjoliveurs ! George agita sa main grassouillette d’un air dégoûté. Le jeune homme les précéda dans un vestibule spacieux, avec des miroirs d’époque ornés de dorures et un parquet en acajou foncé. À l’arrière de la maison, quelqu’un jouait une improvisation de Charlie Mingus, très mal. —Hé… Tu n’es pas Michael, hein ? demanda Decker au jeune homme. Le fils cadet de Reine Aché ? Le jeune homme acquiesça. — Je n’arrive pas à le croire ! La dernière fois que je t’ai vu, tu étais haut comme trois pommes. Qu’est-ce qu’on t’a donné à manger ? De la nourriture pour girafes ? — J’ai quinze ans, répondit Michael, sur la défensive. — Quinze ans ? Mince alors ! Quinze ans. Seigneur…
J’avais quinze ans lorsque j’avais ton âge, moi aussi. C’est pas croyable ! Decker et Hicks franchirent une porte cintrée à la suite de Michael et pénétrèrent dans le salon. La plupart des volets en bois blanc étaient clos, si bien que la lumière du soleil était très atténuée ici, et des volutes paresseuses de fumée de marijuana flottaient dans la pièce. Reine Aché pensait très sérieusement qu’elle était un personnage royal, et cette pièce était sa salle du trône. Les rideaux étaient en velours cramoisi, avec des embrasses, des cordons et des glands dorés. Les fauteuils et les canapés étaient ornés de dorures et tapissés avec le même tissu, et un lustre en verre taillé étincelant était suspendu au plafond. Toutefois, toute la pièce n’était pas Versailles. Les murs étaient couverts de tableaux sombres représentant des animaux mythiques d’Afrique et des jungles, et des statues en ébène montaient la garde de part et d’autre de la cheminée, avec des lances et des visages étirés évoquant des mantes religieuses. Dans le coin opposé de la pièce, il y avait un autel santeria, surchargé de statuettes, de bougies allumées, de coquilles de porcelaine, de masques peints et de plumes de poulet. Trois hommes étaient vautrés dans les fauteuils. Tous étaient vêtus de chemises noires et d’amples pantalons Armani noirs, et ils portaient à leurs poignets la moitié de la bijouterie Schwarzschild. Reine Aché, pour sa part, était nonchalamment allongée sur un divan à rayures dorées à côté d’eux. Elle fumait une petite pipe en ivoire sur laquelle était gravé un visage.
- Page 137 and 138: sont ses termes exacts. — Que pr
- Page 139 and 140: en fit une boule. —Et si nous exa
- Page 141 and 142: 14 Il rappela immédiatement. — M
- Page 143 and 144: Le matin où Pearson a atteint la s
- Page 145 and 146: continuait à sentir sa main droite
- Page 147 and 148: Ils franchirent la porte d’entré
- Page 149 and 150: — Et merde, où étiez-vous ? lui
- Page 151 and 152: de se débattre mais il fut porté
- Page 153 and 154: pour aider Decker lorsqu’il fut,
- Page 155 and 156: 15 — Cette affaire devient de plu
- Page 157 and 158: celui du major Drewry. Mais si cela
- Page 159 and 160: Mayzie secoua la tête. — Je suis
- Page 161 and 162: — Je sais, mon vieux. Et vous n
- Page 163 and 164: egardez ce type… Qu’en pensez-v
- Page 165 and 166: trois profondes inspirations. —Ce
- Page 167 and 168: maintenant, c’est découvrir de q
- Page 169 and 170: 16 Le matin suivant, Decker fit le
- Page 171 and 172: — Je suis à vous dans un instant
- Page 173 and 174: — Vous avez déjà entendu parler
- Page 175 and 176: — Il l’avait bien cherché, mec
- Page 177 and 178: dégoûté. Si on regarde dans son
- Page 179 and 180: — Salut, Trésor. Désolé pour t
- Page 181 and 182: Où avait-il trouvé cette soupe ?
- Page 183 and 184: adeptes à l’intérieur. — La g
- Page 185 and 186: — Peut-être que Junior s’étai
- Page 187: — Salut, George. Salut, Newton. L
- Page 191 and 192: — Vous m’apprenez sa mort. Je s
- Page 193 and 194: Une offrande à nos orishas pour qu
- Page 195 and 196: 19 Ils travaillèrent jusqu’à 20
- Page 197 and 198: — J’ai entendu dire que vous av
- Page 199 and 200: — Bien sûr, vous savez comment s
- Page 201 and 202: l’intermédiaire de la santeria.
- Page 203 and 204: Daisy, c’est tout. Decker joignit
- Page 205 and 206: — C’est ce que je n’arrête p
- Page 207 and 208: n’ai pas pu voir qui c’était.
- Page 209 and 210: 20 Rhoda débarrassa la table et di
- Page 211 and 212: Vous vous souvenez de cela ? — Je
- Page 213 and 214: sur Jim Stuart. — Que savez-vous
- Page 215 and 216: distinguer que c’était une jeune
- Page 217 and 218: ou d’une maladie, ou de quelque c
- Page 219 and 220: onces qui brûlaient. Puis il enten
- Page 221 and 222: orin oti gbogbo… Il écouta un mo
- Page 223 and 224: — Certainement pas ! répondit De
- Page 225 and 226: malgré toutes ses années passées
- Page 227 and 228: 21 Il trouva Jonah au fond du Mask
- Page 229 and 230: — C’est très sérieux, Jonah.
- Page 231 and 232: egarder. — Plat à emporter. Poul
- Page 233 and 234: sombre et mal aéré. La pièce ét
- Page 235 and 236: une figure allongée, presque un vi
- Page 237 and 238: en fait, ils présentaient leurs ho
J’avais quinze ans lorsque j’avais ton âge, moi aussi. C’est<br />
pas croyable !<br />
Decker et Hicks franchir<strong>en</strong>t une porte cintrée à la suite<br />
de Michael et pénétrèr<strong>en</strong>t dans le salon. La plupart des<br />
volets <strong>en</strong> bois blanc étai<strong>en</strong>t clos, si bi<strong>en</strong> que la lumière du<br />
soleil était très atténuée ici, et des volutes paresseuses de<br />
fumée de marijuana flottai<strong>en</strong>t dans la pièce.<br />
Reine Aché p<strong>en</strong>sait très sérieusem<strong>en</strong>t qu’elle était un<br />
personnage royal, et cette pièce était sa salle du trône. <strong>Le</strong>s<br />
rideaux étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> velours cramoisi, avec des embrasses,<br />
des cordons et des glands dorés. <strong>Le</strong>s fauteuils et les<br />
canapés étai<strong>en</strong>t ornés de dorures et tapissés avec le<br />
même tissu, et un lustre <strong>en</strong> verre taillé étincelant était<br />
susp<strong>en</strong>du au plafond. Toutefois, toute la pièce n’était pas<br />
Versailles. <strong>Le</strong>s murs étai<strong>en</strong>t couverts de tableaux sombres<br />
représ<strong>en</strong>tant des animaux mythiques d’Afrique et des<br />
jungles, et des statues <strong>en</strong> ébène montai<strong>en</strong>t la garde de part<br />
et d’autre de la cheminée, avec des lances et des visages<br />
étirés évoquant des mantes religieuses. Dans le coin<br />
opposé de la pièce, il y avait un autel santeria, surchargé<br />
de statuettes, de bougies allumées, de coquilles de<br />
porcelaine, de masques peints et de plumes de poulet.<br />
Trois hommes étai<strong>en</strong>t vautrés dans les fauteuils. Tous<br />
étai<strong>en</strong>t vêtus de chemises noires et d’amples pantalons<br />
Armani noirs, et ils portai<strong>en</strong>t à leurs poignets la moitié de la<br />
bijouterie Schwarzschild. Reine Aché, pour sa part, était<br />
nonchalamm<strong>en</strong>t allongée sur un divan à rayures dorées à<br />
côté d’eux. Elle fumait une petite pipe <strong>en</strong> ivoire sur laquelle<br />
était gravé un visage.