Le diable en gris - Free
Le diable en gris - Free Le diable en gris - Free
17 Il s’engagea dans la 6 e Rue et on lui ouvrit un passage parmi la foule des curieux. Toute la devanture du restaurant traditionnel Chez Jimmy la Côte de Porc avait été fracassée et le trottoir était jonché d’éclats de verre qui étincelaient au soleil. Sept voitures de patrouille étaient garées pêle-mêle dans la rue, gyrophare allumé, ainsi qu’une ambulance et deux breaks kaki des services du coroner. Tandis qu’il se frayait un chemin à travers la cohue, Decker aperçut quelqu’un qu’il connaissait — un jeune homme efflanqué avec un profil au nez droit comme un pharaon de l’Égypte ancienne. Il portait une chemise rouge et blanche tapageuse, d’énormes pendants d’oreilles et un collier en dents de requin, ainsi qu’un béret au crochet rouge avachi qui était décoré de plumes, de clés anciennes et de mouches pour la pêche. — Salut, Jonah. Que se passe-t-il ? —Decker ! Comment je saurais, mec ? Je viens juste d’arriver. — Junior Abraham s’est fait buter, d’après ce qu’on m’a dit.
— Il l’avait bien cherché, mec. Junior Abraham était un menteur et un vantard, et si quelqu’un a besoin d’un remboursement pour la balle qu’il avait achetée afin de lui offrir un enterrement prématuré, alors il n’a qu’à faire circuler son chapeau et je serai le premier à payer ma part. — Tu as une idée de celui qui a fait ça ? — Hon-hon. — Allons, Jonah, mets-moi sur la voie. Tu connais cette termitière mieux que quiconque. — Decker, même si je savais quelque chose, je vous le dirais pas. — Quoi ? C’est l’omerta afro-américaine ? — Non, c’est le point de vue de Jonah Jones sur son instinct de conservation. Celui qui a flingué un mec aussi important que Junior Abraham n’aurait aucun remords à écraser un moustique comme moi. Je vais vous dire un truc, Decker, même si je savais avec certitude qui a fait ça, et je le sais pas, je vous dirais pas qui a fait ça même si vous frottiez un os à moelle sur mes couilles et que vous lâchiez deux dobermans affamés dans la pièce. Decker se frotta le front du bout des doigts, comme s’il réfléchissait profondément. — Tu sais quoi, Jonah ? C’est une idée ! Des éclats de verre crissèrent sous ses pieds comme il entrait dans le restaurant, déjà encombré de techniciens de scène de crime, de photographes, d’officiers de police en uniforme et de témoins à l’air hébété. La salle était
- Page 123 and 124: donner des preuves matérielles inc
- Page 125 and 126: se consumaient lentement dans une p
- Page 127 and 128: heure environ. Puis-je vous aider ?
- Page 129 and 130: d’être à même de contourner le
- Page 131 and 132: encouragement, dans cet imposant é
- Page 133 and 134: enregistré inconsciemment durant v
- Page 135 and 136: visage de Decker. Pour quelque rais
- Page 137 and 138: sont ses termes exacts. — Que pr
- Page 139 and 140: en fit une boule. —Et si nous exa
- Page 141 and 142: 14 Il rappela immédiatement. — M
- Page 143 and 144: Le matin où Pearson a atteint la s
- Page 145 and 146: continuait à sentir sa main droite
- Page 147 and 148: Ils franchirent la porte d’entré
- Page 149 and 150: — Et merde, où étiez-vous ? lui
- Page 151 and 152: de se débattre mais il fut porté
- Page 153 and 154: pour aider Decker lorsqu’il fut,
- Page 155 and 156: 15 — Cette affaire devient de plu
- Page 157 and 158: celui du major Drewry. Mais si cela
- Page 159 and 160: Mayzie secoua la tête. — Je suis
- Page 161 and 162: — Je sais, mon vieux. Et vous n
- Page 163 and 164: egardez ce type… Qu’en pensez-v
- Page 165 and 166: trois profondes inspirations. —Ce
- Page 167 and 168: maintenant, c’est découvrir de q
- Page 169 and 170: 16 Le matin suivant, Decker fit le
- Page 171 and 172: — Je suis à vous dans un instant
- Page 173: — Vous avez déjà entendu parler
- Page 177 and 178: dégoûté. Si on regarde dans son
- Page 179 and 180: — Salut, Trésor. Désolé pour t
- Page 181 and 182: Où avait-il trouvé cette soupe ?
- Page 183 and 184: adeptes à l’intérieur. — La g
- Page 185 and 186: — Peut-être que Junior s’étai
- Page 187 and 188: — Salut, George. Salut, Newton. L
- Page 189 and 190: J’avais quinze ans lorsque j’av
- Page 191 and 192: — Vous m’apprenez sa mort. Je s
- Page 193 and 194: Une offrande à nos orishas pour qu
- Page 195 and 196: 19 Ils travaillèrent jusqu’à 20
- Page 197 and 198: — J’ai entendu dire que vous av
- Page 199 and 200: — Bien sûr, vous savez comment s
- Page 201 and 202: l’intermédiaire de la santeria.
- Page 203 and 204: Daisy, c’est tout. Decker joignit
- Page 205 and 206: — C’est ce que je n’arrête p
- Page 207 and 208: n’ai pas pu voir qui c’était.
- Page 209 and 210: 20 Rhoda débarrassa la table et di
- Page 211 and 212: Vous vous souvenez de cela ? — Je
- Page 213 and 214: sur Jim Stuart. — Que savez-vous
- Page 215 and 216: distinguer que c’était une jeune
- Page 217 and 218: ou d’une maladie, ou de quelque c
- Page 219 and 220: onces qui brûlaient. Puis il enten
- Page 221 and 222: orin oti gbogbo… Il écouta un mo
- Page 223 and 224: — Certainement pas ! répondit De
— Il l’avait bi<strong>en</strong> cherché, mec. Junior Abraham était un<br />
m<strong>en</strong>teur et un vantard, et si quelqu’un a besoin d’un<br />
remboursem<strong>en</strong>t pour la balle qu’il avait achetée afin de lui<br />
offrir un <strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t prématuré, alors il n’a qu’à faire<br />
circuler son chapeau et je serai le premier à payer ma part.<br />
— Tu as une idée de celui qui a fait ça ?<br />
— Hon-hon.<br />
— Allons, Jonah, mets-moi sur la voie. Tu connais cette<br />
termitière mieux que quiconque.<br />
— Decker, même si je savais quelque chose, je vous le<br />
dirais pas.<br />
— Quoi ? C’est l’omerta afro-américaine ?<br />
— Non, c’est le point de vue de Jonah Jones sur son<br />
instinct de conservation. Celui qui a flingué un mec aussi<br />
important que Junior Abraham n’aurait aucun remords à<br />
écraser un moustique comme moi. Je vais vous dire un<br />
truc, Decker, même si je savais avec certitude qui a fait ça,<br />
et je le sais pas, je vous dirais pas qui a fait ça même si<br />
vous frottiez un os à moelle sur mes couilles et que vous<br />
lâchiez deux dobermans affamés dans la pièce.<br />
Decker se frotta le front du bout des doigts, comme s’il<br />
réfléchissait profondém<strong>en</strong>t.<br />
— Tu sais quoi, Jonah ? C’est une idée !<br />
Des éclats de verre crissèr<strong>en</strong>t sous ses pieds comme il<br />
<strong>en</strong>trait dans le restaurant, déjà <strong>en</strong>combré de technici<strong>en</strong>s de<br />
scène de crime, de photographes, d’officiers de police <strong>en</strong><br />
uniforme et de témoins à l’air hébété. La salle était