Le diable en gris - Free

Mayzie secoua la tête.
— Je suis désolée. C’était stupide de ma part. Je
pensais que cela pourrait nous rapprocher, si tu pensais
que j’allais avoir ton enfant. Tu ne sais pas ce que
j’éprouve pour toi, n’est-ce pas ? Tu t’en fiches
complètement, d’ailleurs. Je te vois flirter et coucher avec
toutes les filles sur qui tu peux mettre la main, et ça fait mal.
Ça fait très, très mal.
Decker baissa la tête et se passa la main dans les
cheveux.
— Je suis désolé, Mayzie. Je n’ai jamais voulu te faire
souffrir. J’ai tellement souffert moi-même que je… eh bien,
je suppose que je m’y suis habitué. J’ai complètement
oublié que d’autres personnes ont des sentiments. Que tu
as des sentiments.
Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, mais tous
deux savaient que c’était terminé entre eux. Au bout d’un
moment, elle s’essuya les yeux avec ses doigts et s’efforça
de sourire.
— Il aurait été un gamin super, dit Decker. (Il donna des
coups de poing dans l’air comme s’il faisait semblant de
se battre avec un petit garçon de cinq ans.) Je l’aurais
appelé Decker McKenna Junior. Il aurait perpétué le nom
de notre illustre famille.
Mayzie l’embrassa sur la joue puis elle s’éloigna sur le
parking. De manière tout à fait inattendue, Decker
s’aperçut qu’il avait du mal à déglutir.
Il prit Hicks à l’entrée et ils se rendirent au 4140 Davis
Street, où la maison des Maitland avait été isolée par un