Le diable en gris - Free
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cathédrale du Sacré-Cœur, les manches retroussées, occupé à arracher des mauvaises herbes. Le père Thomas se releva comme il s’approchait. C’était un homme grassouillet au visage rose, avec une crinière de cheveux blancs. — Lieutenant McKenna ! Bonté divine ! Cela fait bien longtemps que nous ne vous avions pas vu ! Decker jeta un regard à la ronde. — C’est un jardin splendide, non ? La plate-bande que le père Thomas entretenait était remplie de roses crème et jaunes, et leur fragrance était si capiteuse qu’elle était quasi érotique. — Nous faisons de notre mieux… J’ai toujours pensé que le fait d’avoir un beau jardin revient à dire merci à Dieu de nous accorder de tels plaisirs terrestres. Decker était venu à la cathédrale du Sacré-Cœur au moins deux fois par semaine après la mort de Cathy. Il était resté agenouillé pendant des heures dans la nef froide et sonore, sous sa haute voûte aux ornements dorés, fermant les yeux et priant pour qu’on soit toujours en janvier et que le meurtre de Cathy n’ait jamais eu lieu. «Oh, Seigneur, faites quelque chose ! Revenir en arrière, ce n’est pas possible ? » La cathédrale était inhabituelle en ce sens que sa construction avait été financée par un seul homme, Thomas Fortune Ryan, le fondateur de l’American Tobacco Company. Richmond comptait très peu de catholiques, mais c’était ici qu’ils pouvaient venir pour trouver espoir et
encouragement, dans cet imposant édifice de style roman qui proclamait fièrement l’Église militante – le Seigneur Tout-Puissant et ses anges engagés dans leur lutte éternelle contre Satan et ses démons. — Je suppose que j’ai été déçu par Dieu, dit Decker. C’était ma faute. Je Lui avais demandé quelque chose d’impossible. — Ne vous inquiétez pas, sourit le père Thomas. Je peux vous certifier que Dieu n’est pas déçu par vous. Et qui peut dire ce qui est impossible et ce qui ne l’est pas ? Il appuya sa binette contre sa brouette et ajouta : — Et si nous allions à l’intérieur pour prendre un rafraîchissement ? — Bien sûr. Il fait très chaud, non ? J’aimerais vous poser deux ou trois questions. — Naturellement. Je suis toujours ravi d’aider un représentant de la loi. Il fit entrer Decker dans une cuisine aux carreaux marron et blancs, avec une grande table en chêne et des fenêtres aux vitres en verre jaune sourd. Il ouvrit le réfrigérateur et sortit un pichet de limonade givré. — Désolé, mais nous n’avons pas de tequila. — Vous n’avez pas oublié, dit Decker en ôtant ses lunettes de soleil. — Eh bien… Nous dirons que plus d’une fois vous êtes venu prier ici dans un état qui était redevable davantage à l’Esprit du Cactus qu’au Saint-Esprit ! Il remplit deux grands verres de limonade, en veillant à ce que de nombreuses rondelles de citron flottent dedans.
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C’était ma faute. Je Lui avais demandé quelque chose<br />
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— Ne vous inquiétez pas, sourit le père Thomas. Je peux<br />
vous certifier que Dieu n’est pas déçu par vous. Et qui peut<br />
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Il appuya sa binette contre sa brouette et ajouta :<br />
— Et si nous allions à l’intérieur pour pr<strong>en</strong>dre un<br />
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