Le diable en gris - Free

— Et pour cette liste de boutiques de souvenirs
militaires ?
— Sept, jusqu’ici, et dix-sept en ligne, mais une seule de
ces boutiques sur Internet se trouve dans la région de
Richmond.
— Parfait ! Cela ne sert à rien de rester assis sans rien
faire. On se bouge le cul !
Hicks sembla mal à l’aise.
— Euh, j’espérais arrêter pour aujourd’hui. C’est le
goûter d’anniversaire de ma petite fille, cet après-midi.
— Vraiment ? Quel âge a-t-elle ?
— Trois ans.
— Tout va bien, alors. Elle ne se souviendra pas que
vous n’étiez pas là.
Ils se garèrent devant le Rebel Yell dans Cary Street
Ouest et descendirent de la voiture. Une devanture
démodée peinte en rouge était ornée de drapeaux de la
Confédération. Les vitrines étaient encombrées de
photographies sépia d’officiers confédérés à la barbe
fournie, de boutons d’uniforme ternis, de copies de
revolvers colt, et de sabres de cavalerie.
Une sonnette tinta lorsqu’ils ouvrirent la porte. À
l’intérieur, il y avait un plancher en chêne nettoyé à la
brosse et des rangées de vitrines contenant des fusils, des
mousquetons, des poignards et tout l’attirail de la guerre,
depuis des marmites cabossées jusqu’à de grands
encriers et des étuis à cartouches. La boutique sentait le