Le diable en gris - Free

Decker, nous nous voyons depuis trois mois et demi
maintenant. Je porte peut-être ton enfant. Je pense que j’ai
le droit de savoir où j’en suis, non ?
Decker leva les mains en signe de reddition.
— Mayzie, je ne peux pas te mentir. Tu me plais, je
trouve que tu es une fille super. Mais tu me connais. Je suis
très instable concernant les relations affectives. Je ne
recherche pas quoi que ce soit à long terme. Et je ne
cherche certainement pas à être père.
Mayzie lui passa ses bras autour du cou et le plaqua
contre la porte de l’une des cabines.
— C’est ton mécanisme de défense qui parle, c’est tout.
Tu as perdu Cathy, tu as peur de t’engager avec une autre
personne au cas où tu la perdrais également. Eh bien, je
vais te dire une chose, Decker. Je t’aime et tu ne me
perdras pas, jamais. Je te le promets.
Decker tenta de se dégager, mais Mayzie le poussa à
l’intérieur de la cabine. Il trébucha et se retrouva assis sur
le siège des W.-C.
— Voyons, Mayzie, et merde !
Elle le saisit par les épaules et le regarda dans les yeux.
— Dis-moi que tu ne m’aimes pas, allez ! Dis-moi que tu
ne trouves pas que je suis la fille la plus sexy que tu aies
jamais connue. Tu te rappelles cet après-midi au
Brandermill Inn ? Tu te rappelles ce que je t’ai fait ?
— Mayzie…
Elle lui embrassa le front. Puis elle lui embrassa le nez,
les joues, les yeux et les lèvres. Il essaya de se lever mais
elle l’obligea à se rasseoir, lui embrassant les oreilles et le