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Auguste Blanqui, Textes choisis - le cras

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<strong>Auguste</strong> <strong>Blanqui</strong>, <strong>Textes</strong> <strong>choisis</strong> (1971) 86<br />

<strong>le</strong>ur place la république, c'est-à-dire <strong>le</strong> gouvernement de l'égalité ; mais, pour<br />

passer à ce gouvernement, employer un pouvoir révolutionnaire, qui mette <strong>le</strong><br />

peup<strong>le</strong> à même d'exercer ses droits.<br />

Citoyen, <strong>le</strong>s principes que tu viens d'énoncer sont <strong>le</strong>s seuls justes, <strong>le</strong>s seuls qui<br />

puissent faire marcher l'humanité vers <strong>le</strong> but qui lui est fixé ; mais <strong>le</strong>ur réalisation<br />

n'est pas faci<strong>le</strong>. Nos ennemis sont nombreux et puissants ; ils ont à <strong>le</strong>ur disposition<br />

toutes <strong>le</strong>s forces socia<strong>le</strong>s : nous, républicains, notre nom même est proscrit ; nous<br />

n'avons que notre courage et notre bon droit. Réfléchis, il est temps encore, sur<br />

tous <strong>le</strong>s dangers auxquels tu te voues en entrant dans nos rangs. Le sacrifice de la<br />

fortune, la perte de la liberté, la mort peut-être, es-tu décidé à <strong>le</strong>s braver ?<br />

Ta réponse nous est la preuve de ton énergie. Lève-toi, citoyen, et prête <strong>le</strong><br />

serment suivant :<br />

« Au nom de la république, je jure haine éternel<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s rois, à tous <strong>le</strong>s<br />

aristocrates, tous <strong>le</strong>s oppresseurs de l'humanité. Je jure dévouement absolu au<br />

peup<strong>le</strong>, fraternité à tous <strong>le</strong>s hommes, hors <strong>le</strong>s aristocrates, je jure de punir <strong>le</strong>s<br />

traîtres ; je promets de donner ma vie, de monter même sur l'échafaud, si ce<br />

sacrifice est nécessaire pour amener <strong>le</strong> règne de la souveraineté du peup<strong>le</strong> et de<br />

l'égalité. »<br />

Le président lui met un poignard à la main.<br />

« Que je sois puni de la mort des traîtres, que je sois percé de ce poignard si je<br />

vio<strong>le</strong> ce serment. Je consens être traité comme un traître, si je révè<strong>le</strong> la moindre<br />

chose à quelque individu que ce soit, même à mon plus proche parent, s'il n'est<br />

point membre de l'association. »<br />

Le président. – Citoyen, assieds-toi ; la Société reçoit ton serment ; maintenant<br />

tu fais partie de l'association, travail<strong>le</strong> avec nous à l'affranchissement du peup<strong>le</strong>.<br />

Citoyen, ton nom ne sera point prononcé parmi nous, voici ton numéro<br />

d'inscription dans l'atelier. Tu dois te pourvoir d'armes, de munitions. Le Comité<br />

qui dirige la Société restera inconnu jusqu'au moment où nous prendrons <strong>le</strong>s<br />

armes. Citoyen, un de tes devoirs est de répandre <strong>le</strong>s principes de l'association. Si<br />

tu connais des citoyens dévoués et discrets, tu dois nous <strong>le</strong>s présenter.<br />

Le récipiendaire est rendu à la lumière.

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