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Auguste Blanqui, Textes choisis - le cras

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<strong>Auguste</strong> <strong>Blanqui</strong>, <strong>Textes</strong> <strong>choisis</strong> (1971) 52<br />

court. Puis, quand l'activité de l'organisation prit de larges proportions, <strong>Blanqui</strong><br />

resta à Paris plusieurs mois d'affilée.<br />

En 1867-1868, <strong>Blanqui</strong> écrivit une « Instruction pour une prise d'armes » où il<br />

exposait en détail <strong>le</strong>s mesures à prendre après la révolution pour établir une<br />

dictature parisienne. Il développait son plan de combat, indiquait <strong>le</strong>s rues où l'on<br />

devait é<strong>le</strong>ver des barricades, donnait des modè<strong>le</strong>s d'appels au peup<strong>le</strong>, à l'armée,<br />

etc. Les amis de <strong>Blanqui</strong> <strong>le</strong> pressaient de passer à la lutte ouverte contre l'Empire ;<br />

ils pensaient que <strong>le</strong> climat général du pays et <strong>le</strong> mécontentement à l'égard du<br />

régime étaient favorab<strong>le</strong>s à l'insurrection. Mais la crainte de nouveaux échecs<br />

rendait <strong>Blanqui</strong> prudent. Il y eut tout de même une tentative d'insurrection, <strong>le</strong> jour<br />

des funérail<strong>le</strong>s de Victor Noir, jeune journaliste tué par un membre de la famil<strong>le</strong><br />

Bonaparte. Mais cette tentative ne réussit pas ; il n'y eut pas de collision entre la<br />

fou<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s troupes, malgré une très large agitation à la Chambre et parmi <strong>le</strong><br />

peup<strong>le</strong>.<br />

Pendant la guerre de 1870, l'armée française connut, dès <strong>le</strong> début, une série de<br />

défaites. Les masses populaires furent indignées. Le peup<strong>le</strong>, qui se rassemblait sur<br />

la place de la Concorde, proclamait hautement sa colère et son indignation. Les<br />

blanquistes jugèrent que <strong>le</strong> moment était venu de renverser sans difficulté l'Empire<br />

et lancèrent un appel pressant à <strong>Blanqui</strong> qui se trouvait à Bruxel<strong>le</strong>s. Il arriva à<br />

Paris <strong>le</strong> 12 août. L'insurrection devait avoir lieu <strong>le</strong> 14, au centre des quartiers<br />

ouvriers, bou<strong>le</strong>vard de La Vil<strong>le</strong>tte. On pensait occuper la caserne des pompiers du<br />

bou<strong>le</strong>vard de La Vil<strong>le</strong>tte pour s'approvisionner en armes, puis proclamer la<br />

république. Mais une fois encore la tentative échoua. La plupart de ses auteurs<br />

furent arrêtés, quelques-uns condamnés à mort, mais <strong>le</strong> verdict ne fut pas mis à<br />

exécution. Après la capitulation de Napoléon, survenue <strong>le</strong> 2 septembre à Sedan,<br />

l'Empire touchait à sa fin. Le 4 septembre, la République française fut proclamée,<br />

et <strong>le</strong> gouvernement de la défense nationa<strong>le</strong>, dont faisaient partie Arago, Crémieux,<br />

Favre, Gambetta, Garnier-Pagès, Rochefort, Ju<strong>le</strong>s Simon et <strong>le</strong> général Trochu, fut<br />

constitué à Paris.<br />

Aussitôt après la révolution du 4 septembre, <strong>Blanqui</strong> fonda <strong>le</strong> club et <strong>le</strong> journal<br />

La Patrie en danger. Dans son premier numéro daté du 7 septembre, <strong>Blanqui</strong><br />

appelait <strong>le</strong>s masses à accorder <strong>le</strong>ur appui au gouvernement ; toutes <strong>le</strong>s divisions<br />

devaient disparaître devant l'ennemi commun. Il ne comprenait pas qu'un<br />

gouvernement bourgeois, contre-révolutionnaire dans son essence, ne pouvait<br />

assurer la défense du pays, car il était guidé non pas par des intérêts nationaux,<br />

mais par des intérêts de classe.<br />

Les collaborateurs du journal <strong>le</strong>s plus proches de <strong>Blanqui</strong> : Tridon, <strong>le</strong>s frères<br />

Levraud, Regnard, Granger et Ver<strong>le</strong>t, faisaient éga<strong>le</strong>ment appel à l'union pour la<br />

défense de la patrie. Du 7 septembre au 9 décembre parurent 89 numéros, et dans<br />

chaque numéro <strong>Blanqui</strong> publiait des artic<strong>le</strong>s, des appels, des proclamations, dans<br />

<strong>le</strong>squels il indiquait comment il fallait mener la défense de Paris, quel<strong>le</strong>s mesures

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