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Auguste Blanqui, Textes choisis - le cras

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<strong>Auguste</strong> <strong>Blanqui</strong>, <strong>Textes</strong> <strong>choisis</strong> (1971) 43<br />

d'être inculpé par <strong>le</strong> procureur d'atteinte à la tranquillité publique. <strong>Blanqui</strong> fut<br />

condamné à un an de prison et 200 francs d'amende. Il subit sa peine d'abord à la<br />

prison de Versail<strong>le</strong>s, puis à cel<strong>le</strong> de Sainte-Pélagie à Paris.<br />

Cependant <strong>le</strong>s épreuves subies ne firent que fortifier <strong>Blanqui</strong>. À sa sortie de<br />

prison, il se mit avec une énergie accrue à répandre <strong>le</strong>s idées révolutionnaires.<br />

Parallè<strong>le</strong>ment, il élargissait et approfondissait ses connaissances en matière socia<strong>le</strong><br />

et politique. Au cours de cette période, <strong>Blanqui</strong> subit l'influence de Buonarroti,<br />

l'ami de Babeuf, qui transmettait et diffusait la tradition glorieuse des « Égaux ».<br />

<strong>Blanqui</strong> fut éga<strong>le</strong>ment influencé dans une certaine mesure par Raspail, savant et<br />

révolutionnaire. Les premières années de la monarchie de Juil<strong>le</strong>t étaient p<strong>le</strong>ines de<br />

mouvements importants. Les troub<strong>le</strong>s parisiens en septembre 1831, <strong>le</strong> soulèvement<br />

des ouvriers lyonnais en novembre 1831, l'insurrection républicaine de Paris en<br />

juin 1832, la deuxième insurrection des ouvriers lyonnais en avril 1834 et ses<br />

répercussions sur <strong>le</strong>s autres vil<strong>le</strong>s françaises (<strong>le</strong>s journées du 13 et du 14 avril à<br />

Paris et <strong>le</strong>ur fin tragique, <strong>le</strong>s massacres de la rue Transnonain), cette suite<br />

d'événements historiques ne put que renforcer <strong>Blanqui</strong> dans ses convictions<br />

révolutionnaires.<br />

En 1832, <strong>Blanqui</strong> s'était marié avec Suzanne-Amélie Serre. Mais une vie<br />

familia<strong>le</strong> heureuse ne <strong>le</strong> détourna pas de l'activité socia<strong>le</strong>. En 1835 fut fondée avec<br />

son concours la clandestine Société des Famil<strong>le</strong>s, dont <strong>le</strong> programme définissait<br />

non seu<strong>le</strong>ment des objectifs politiques, mais aussi des objectifs sociaux.<br />

Les membres de la Société se préparaient à l'insurrection et faisaient fabriquer<br />

de la poudre au no 113 de la rue de Lourcine. En mars 1836, à la suite d'une<br />

dénonciation, la police découvrit l'existence de la Société des Famil<strong>le</strong>s et arrêta 24<br />

de ses membres, dont <strong>Blanqui</strong>. Pour sa part de conspiration dans ce qu'on appel<strong>le</strong><br />

l'affaire des poudres, il fut condamné à deux ans de réclusion et à 2 000 francs<br />

d'amende. Il fut conduit à la prison de Fontevrault (Maine-et-Loire).<br />

Le 8 mai 1837, une amnistie fut décrétée à l'occasion du mariage du duc<br />

d'Orléans. <strong>Blanqui</strong> fut libéré, mais sa réclusion fit place à la résidence surveillée<br />

dans la région de Pontoise. Avec sa famil<strong>le</strong>, il s'établit dans <strong>le</strong> village de Jancy, sur<br />

<strong>le</strong>s rives pittoresques de l'Oise. La période de Jancy fut la plus calme de la vie<br />

personnel<strong>le</strong> de <strong>Blanqui</strong>. Cependant il réfléchissait sans cesse aux événements<br />

contemporains et aux moyens d'instaurer <strong>le</strong> pouvoir populaire. Il était persuadé que<br />

<strong>le</strong> facteur essentiel du succès était l'organisation d'un noyau de conspirateurs<br />

solidement unis et disciplinés. Pour remplacer la Société des Famil<strong>le</strong>s, il fonda en<br />

1837 une nouvel<strong>le</strong> organisation, la Société des Saisons, dont <strong>le</strong>s dirigeants étaient<br />

<strong>Blanqui</strong>, Barbès et Martin-Bernard.<br />

En 1839, <strong>Blanqui</strong> jugea la conjoncture favorab<strong>le</strong> à l'insurrection. La crise<br />

économique parvenait à sa phase aiguë ; el<strong>le</strong> provoquait la misère croissante des<br />

classes populaires et <strong>le</strong> chômage. El<strong>le</strong> se doublait d'une crise politique : la

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