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Auguste Blanqui, Textes choisis - le cras

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<strong>Auguste</strong> <strong>Blanqui</strong>, <strong>Textes</strong> <strong>choisis</strong> (1971) 42<br />

une assiduité extraordinaire et surprenait son entourage par ses aptitudes. Son frère<br />

Adolphe écrit dans une <strong>le</strong>ttre à son père : « Cet enfant étonnera <strong>le</strong> monde ! ».<br />

<strong>Blanqui</strong> termina brillamment ses études au lycée à dix-neuf ans. Il devint alors<br />

répétiteur, d'abord dans la famil<strong>le</strong> du général Compans, puis au bout de deux ans à<br />

l'institution Massin. En 1824, il entra dans la société secrète des Carbonari. En<br />

1827, il prit part à toutes <strong>le</strong>s manifestations d'étudiants et fut b<strong>le</strong>ssé trois fois, deux<br />

fois par des coups de sabre, puis <strong>le</strong> 19 novembre par une bal<strong>le</strong> sur la barricade de<br />

la rue aux Ours.<br />

Il passa l'année 1828 et une partie de l'année 1829 à voyager dans <strong>le</strong> Midi. Il<br />

visita l'Italie, l'Espagne, et en août 1829, regagna Paris. Il y travailla quelques mois<br />

comme sténographe au journal Le Globe. Au cours de cette période, il se<br />

familiarisa avec <strong>le</strong>s doctrines de Saint-Simon et de Fourier.<br />

En juil<strong>le</strong>t 1830, quand s'é<strong>le</strong>vèrent <strong>le</strong>s premières protestations contre <strong>le</strong>s<br />

ordonnances de Char<strong>le</strong>s X, <strong>Blanqui</strong> quitta la rédaction du Globe et se hâta, selon<br />

ses propres termes, de « prendre <strong>le</strong> fusil et d'arborer la cocarde tricolore ». Au<br />

cours des journées révolutionnaires, il se rangea aux côtés du peup<strong>le</strong> parisien<br />

contre <strong>le</strong>s troupes de Char<strong>le</strong>s X. Enivré par la lutte, il était persuadé que <strong>le</strong> peup<strong>le</strong><br />

serait victorieux et que c'en était fini à tout jamais de la monarchie et du joug<br />

qu'el<strong>le</strong> faisait peser. Il fut déçu par l'issue de la révolution : la monarchie ressuscita<br />

sous une nouvel<strong>le</strong> forme Char<strong>le</strong>s X fut remplacé sur <strong>le</strong> trône par <strong>le</strong> « roibourgeois<br />

» Louis-Philippe.<br />

Aussitôt après la Révolution, <strong>Blanqui</strong> donna son adhésion à la Société des Amis<br />

du peup<strong>le</strong>, dirigée par Godefroy Cavaignac. Cette société propageait activement<br />

<strong>le</strong>s idées républicaines. <strong>Blanqui</strong> prit souvent la paro<strong>le</strong> à ses réunions. Par hasard,<br />

Henri Heine entendit son discours du 2 février 1832 qu'il qualifie de « discours<br />

p<strong>le</strong>in de sève, de droiture et de colère » à l'égard de la bourgeoisie. Ce discours fut<br />

prononcé en présence de mil<strong>le</strong> cinq cents personnes, dans une atmosphère qui<br />

rappelait cel<strong>le</strong> de 1793.<br />

Au début de 1831, <strong>Blanqui</strong>, qui prenait une part active aux manifestations<br />

d'étudiants, fut arrêté par la police et enfermé à la Force, d'où il sortit au bout de<br />

trois semaines. La Force fut la première des nombreuses prisons dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

<strong>Blanqui</strong> passa la moitié de sa vie.<br />

En 1832, Casimir Périer, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Louis-<br />

Philippe, qui voulait dissoudre la Société des Amis du peup<strong>le</strong> et arrêter ses<br />

dirigeants, obtint la mise en jugement de la société sous l'inculpation de violation<br />

des lois sur la presse et de complot contre la sûreté de l'État. En janvier 1832,<br />

<strong>Blanqui</strong>, Raspail, Thouret, Huber et d'autres furent arrêtés. Ce fut <strong>le</strong> fameux Procès<br />

des Quinze qui eut lieu du 10 au 12 janvier devant la Cour d'assises de la Seine. La<br />

cour d'assises acquitta <strong>le</strong>s accusés, mais la défense que prononça <strong>Blanqui</strong> lui valut

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