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Auguste Blanqui, Textes choisis - le cras

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<strong>Auguste</strong> <strong>Blanqui</strong>, <strong>Textes</strong> <strong>choisis</strong> (1971) 164<br />

Mais enfin, on n'est pas vendu à la Prusse parce qu'on s'est attardé malgré soi et<br />

qu'on a mal pris son temps. Cette rigueur impitoyab<strong>le</strong>, ces honteuses calomnies<br />

contre <strong>le</strong>s hommes qui préfèrent <strong>le</strong>s actes aux paro<strong>le</strong>s, est une des misères de notre<br />

époque et un des plus tristes symptômes de la décadence.<br />

... Les principaux auteurs de l'attaque de La Vil<strong>le</strong>tte sont <strong>Blanqui</strong>, Eudes,<br />

Granger, Caria, Pilhes, ex-représentant du peup<strong>le</strong>, Flotte, qui arrivait de Californie.<br />

Tridon était malade et n'a pu se trouver sur <strong>le</strong> terrain.<br />

Voilà une singulière col<strong>le</strong>ction de Prussiens !<br />

Retour à la tab<strong>le</strong> des matières<br />

19 septembre 1870.<br />

2. – LA RÉACTION<br />

Le 4 septembre, devant la grandeur du péril, <strong>le</strong>s républicains, d'un mouvement<br />

unanime, ont abjuré toute dissidence et offert <strong>le</strong>ur concours au gouvernement<br />

provisoire.<br />

Il y avait une condition à ce concours, la défense en commun et à outrance<br />

contre l'envahisseur étranger.<br />

Personne n'abdiquait l'usage de sa raison et de ses yeux. Une question restait<br />

palpitante devant toutes <strong>le</strong>s pensées : « La patrie est-el<strong>le</strong> énergiquement<br />

défendue ? »<br />

Chacun des jours écoulés a répondu avec tristesse : « Non ! »<br />

C'est en vain qu'on a prétendu séparer la cause de l'indépendance de cel<strong>le</strong> de<br />

liberté. En France, <strong>le</strong>s deux n'en font qu'une.<br />

L'empire a trahi et il est tombé, parce que d'une main il essayait de combattre <strong>le</strong><br />

dehors, et que de l'autre il comprimait <strong>le</strong> dedans. Sa main gauche a paralysé sa<br />

main droite. Il a perdu nos armées et laissé <strong>le</strong> pays roulant dans l'abîme.<br />

Hélas ! cette <strong>le</strong>çon n'a pas servi.<br />

Après un moment d'enthousiasme et quelques simulacres de concorde, <strong>le</strong><br />

funèbre antagonisme a reparu. Il grandit toujours plus menaçant. La situation du

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